56 % des e-marchands américains
déclarent que leur activité commerciale en ligne
aura été rentable au cours de l'année 2001.
Ils n'étaient que 43 % en 2000. C'est ce que révèle
l'enquête annuelle "The state of retailing online" réalisée
conjointement par Shop.org, le Boston Consulting Group
et Forrester Research auprès de plus d'une centaine de
e-commerçants outre-Atlantique. L'évolution des
résultats agrégés des e-commerçants montre une
nette amélioration de leur situation économique.
Même si leur résultat brut reste toujours
déficitaire : ils passent en moyenne d'une
perte évaluée à 15 % de leur chiffre
d'affaires en 2000 à une perte de 6 % en 2001.
De fait, pour la plupart, le point mort est attendu en
2002.
Ce sont les vépécistes
qui affichent les meilleurs résultats sur Internet
en 2001, avec un bénéfice brut agrégé
de 6 %. Lands' End a réalisé, l'année
dernière, avec 229 millions de dollars, 19 %
de son chiffre d'affaires en ligne. Le Net est aujourd'hui
le premier canal de recrutement du vépéciste.
Un chiffre en croissance constante, puisque l'année
dernière, Internet représentait 15 %
de ses revenus totaux, les ventes en ligne ayant augmenté
de 37 % par rapport à 2000. Quant à J.
Crew, autre vépéciste spécialisé
dans les vêtements pour les jeunes, 15,8 % de
son chiffre d'affaires a été généré
par Internet en 2001, contre 14,5 % en 2002.
Les "Brick and Mortar"
tout comme les "pure players" sont, eux, toujours
dans le rouge avec des rentabilités négatives :
- 5 % pour les premiers et -13 % pour les seconds,
leur budget étant encore grevé par des
investissements plus importants en logistique. Mais
là où un Webvan a spectaculairement échoué,
les sites des enseignes de la grandes distribution alimentaire,
Albertson's et Safeway continuent leur chemin sur la
voie de la rentabilité.
Côté "pure
player", l'exception à la règle est
sans doute Amazon. En janvier 2002, le cyberlibraire
annonçait avoir dégagé un bénéfice net au quatrième
trimestre 2001 de 5 millions de dollars, avec un chiffre
d'affaires total sur cette période de 1,12 milliard
de dollars, contre 972 millions de dollars à la même
époque l'année précédente (Lire l'article
du 23 janvier 2002).
Au premier trimestre 2002,
Amazon confirme, avec des résultats supérieurs
aux prévisions. Alors que les analystes s'attendaient
à un chiffre d'affaires de 804 millions de dollars,
le e-commerçant a annoncé des revenus
en progression annuelle de 21 % avec 847 millions de
dollars et des pertes nettes limitées à 23 millions
de dollars contre 234 millions au premier trimestre
2001. De fait, Amazon a révisé à
la hausse de 5 points ses prévisions de croissance
de son chiffre d'affaires. Celui-ci devrait augmenter
en 2002 de 15 %.
Mais l'exemple d'Amazon excepté,
la Toile américaine semble de plus en plus investie
par les marchands multicanal, c'est-à-dire les vépécistes
et les distributeurs traditionnels. En 2001, selon l'enquête
de Shop.org, ces derniers ont représenté 67 % des ventes
totales réalisées online. En 2000, ils n'en représentaient
que 54 %.
|