Le Net
Meetic : 2 millions et le plein de membres avant le passage au payant
Le service multicanal de rencontres monté par Marc Simoncini a recueilli 2 millions d'euros auprès de business angels et d'investisseurs privés. Il revendique plus de 100.000 membres inscrits un mois après l'ouverture effective du site. --> (Lundi 17 juin 2002)
         
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Meetic, la plate-forme multicanal (Internet, SMS, audiotel) de rencontres officiellement lancée mi-mai, vient de réaliser une première levée de fonds de 2 millions d'euros auprès d'investisseurs dont l'identité reste "confidentielle",. Son créateur, Marc Simoncini, fondateur du portail multiservices iFrance, aujourd'hui propriété de Vivendi Universal, avait présenté son business plan à des capitaux-risqueurs, mais sans parvenir à les convaincre, malgré une équipe de management expérimentée et un modèle économique qui repose sur plusieurs sources de revenus. "Tout le monde déclare être intéressé mais personne ne veut suivre au prix que je propose", affirmait il y a quelques jours Marc Simoncini. Il est vrai que l'épilogue financier de l'aventure iFrance pour l'acquéreur Vivendi (lire l'extrait du du livre "Milliardaires d'un jour ") a forgé à Marc Simoncini une réputation de redoutable négociateur. Du coup, le patron de Meetic a préféré privilégier une montée en charge en solo, en s'appuyant sur ses fonds propres. Parallèlement, il a organisé cette levée d'amorçage en constituant un pool de cinq à sept business angels et investisseurs privés. Pionnier de l'Internet français, Marc Simoncini n'a sans doute pas eu trop de mal à constituer ce pool.

Après six mois de travail et un mois d'ouverture effective, Meetic.fr annonce avoir recruté une base de plus de 100 000 membres, dont 70 000 pendant la phase de pré-inscription (mars à mai). De source Nielsen//NetRatings, Meetic.fr enregistrait en avril 270.000 visiteurs uniques, à forte dominante masculine, sensiblement moins en mai. Pour développer la notoriété de son nouveau projet, Marc Simoncini s'est appuyé sur l'audience de iFrance (Meetic est depuis peu le nouveau partenaire rencontres du portail) et annonce avoir réservé un budget de "plusieurs millions d'euros" pour sa communication, essentiellement online. Le profil des membres est assez traditionnel du monde de l'Internet : une trentaine d'années, masculin, CSP +, urbain... 80 % des inscrits laissent leur numéro de mobile. Un élément clé pour profiter du concept multicanal de Meetic.fr. Mais pour faire face à ce recrutement, Meetic.fr, qui se veut le service de rencontres en ligne "le plus sérieux", a dû étoffer ses équipes, notamment pour assurer la modération du service en amont. Actuellement, l'effectif d'Ilius, société éditrice de Meetic.fr, est de dix-sept personnes.

Le service de rencontres en ligne met en avant deux fonctionnalités originales. Tout d'abord, le "Meet Shake", une technologie de "matching" qui s'appuie sur la base des membres et un profiling obtenu via une soixantaine de critères descriptifs. La seconde est le système de micro-paiement sécurisé, conçu en interne et baptisé Toolbox. L'outil s'appuie sur une monnaie virtuelle : les "Krediz". Marc Simoncini, qui a fait ses armes dans le Minitel avant de s'attaquer au Web, reste discret sur les raisons qui l'ont porté à adopter un outil propriétaire. Mais l'un des principaux avantages de la Toolbox est le caractère indolore du paiement : à l'instar des "vitamines" de Kiwee, l'internaute effectue des micro-achats sans les éventuels freins psychologiques. Pour l'instant, la monnaie reste vraiment virtuelle, puisque le service est gratuit jusqu'à fin juin. Après, le modèle payant deviendra prédominant.

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La levée de fonds annoncée vendredi "démontre, compte tenu de l'état des marchés financiers, le potentiel de nos services pour célibataires, affirme Marc Simoncini dans le communiqué de la société. Ce tour de table va nous permettre à la fois de continuer notre campagne de communication, de développer de nouveaux produits et d'accélérer notre expansion européenne." Meetic prévoit en effet l'ouverture du service dans d'autres pays européens ou la commercialisation de la plate-forme en marque blanche. "Nous travaillons également sur des acquisitions", affirme Marc Simoncini. Ça rappelle (presque) la belle époque...

[Philippe Guerrier, JDNet]
 
 
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