Le 9 janvier dernier, au cours
d'un Chat JDNet, Marc Simoncini, fondateur du portail
multi-services iFrance (Groupe Vivendi Universal) indiquait
qu'il travaillait sur "un site CtoC (consumer to
consumer) payant destiné à lutter contre les sites gratuits".
Il vient de révéler les contours de son
nouveau service en ligne, baptisé Meetic.fr et
dédié aux rencontres sur Internet (en
anglais "to meet" signifie rencontrer). "J'ai
décidé d'investir le marché sur
célibat sur Internet car je me suis rendu compte
qu'il n'y avait pas de véritable leader",
explique Marc Simoncini.
"Le
service est basé sur un mode multi-accès
: Web, mobile, Minitel et, pourquoi pas, une déclinaison
magazine et télévision plus tard",
avance le créateur de Meetic. Le site sera bilingue
(français, anglais) à l'ouverture et un
déploiement est prévu dans plusieurs pays
européens (Espagne, Belgique, Italie et Royaume-Uni).
Ses membres auront accès à divers outils
pour communiquer, notamment des outils de profils audio
et vidéo. "Ce sera un service professionnel
de rencontres et nous mettons l'accent sur la qualité
des offres. Le modèle payant sera en lui-même
un filtre", commente Marc Simoncini.
Car là est la principale
caractéristique de Meetic.fr : ce sera un service
basé sur un modèle payant. Les pré-inscriptions
devraient commencer le 15 février, c'est à
dire au lendemain de la Saint-Valentin. Un premier rendez-vous
raté avec les internautes? "Je ne voulais
pas faire comme les autres", rétorque, plein
d'aplomb, Marc Simoncini. En fait, l'ouverture réelle
de Meetic.fr est prévue le 17 avril et les intenautes
pourront y accéder gratuitement dans un premier
temps, même si le passage au payant devrait se
faire assez rapidement.
Ilius, la nouvelle société
de Marc Simoncini en charge de l'exploitation de Meetic.fr,
a en effet élaboré une plate-forme technologique
de paiement adossée au site : Easy2Pay. Celle-ci
permet de monter des formules d'abonnements forfaitaires
mais aussi de réaliser des achats à l'acte
et à la minute. Fichtre. Outre les recettes d'exploitation
du service Meetic.fr, Marc Simoncini compte vendre en
marque blanche sa plate-forme technologique de paiement
mais aussi monter des partenariats stratégiques
avec des portails Internet. En complément, Meetic.fr
proposera un service SMS qui permettra de surfer sur
la vague "premium" lorsque la déferlante
arrivera. Une plate-forme permettant l'interopérabilité
entre les trois opérateurs télécoms
serait déjà prête.
Si Marc Simoncini a investi
en fonds propre pour démarrer l'activité,
il part maintenant à la recherche de capitaux-risqueurs
prêts à soutenir ce projet. "L'idéal
serait de trouver entre 6 et 7,5 millions d'euros, affirme
Marc Simoncini. Je suis conscient des difficultés
actuelles pour lever des fonds. Je débute dès
maintenant la prospection et je vais voir les premières
réactions..." Le lancement d'une campagne
de publicité dépendra des résultats
de sa recherche de financement.
Marc Simoncini souhaite procéder
à une opération de croissance exterme
pour acquérir une base initiale confortable d'utilisateurs,
mais reste assez discret sur les proies potentielles,
tout comme il refuse de préciser
ses objectifs en première année d'exploitation.
Tout juste lâche-t-il qu'il a monté une
équipe de dix-sept personnes pour le projet ilius
et a notamment recruté Christophe Salanon (ancien
directeur marketing de Spray France) comme directeur
général et Emmanuel Prévost (ancien
directeur technique d'Internet
Télécom).
Le thème de la rencontre
en ligne est déjà exploité par
de nombreux services en ligne comme NetClub.com (Trader;com)
ou Amoureux.com. En revanche, des services Minitels
connus comme le 3615 Cum n'ont pas pris place sur Internet.
Les origines du nouveau projet de Marc Simoncini sont
lointaines : lorsqu'il était aux commandes d'iFrance,
il avait déjà acheté le nom de
domaine Rencontres.com, qui n'a jamais été
réellement exploité même s'il semble
que iFrance l'a récemment réactivé
: il pointe désormais sur un service de rencontres
en ligne en co-branding avec WebSeduction.com. Sûrement
un hasard...
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