Le Net
L'année "chargée" de Wanadoo
Bourse, management, stratégie : 2002 est tout sauf une année ordinaire pour la filiale de France Telecom. Mais Nicolas Dufourcq, son PDG, affiche sa détermination et maintient ses objectifs. --> (Mercredi 26 juin 2002)
         
En savoir plus sur...

Le nouveau look de Wanadoo n'est pas le seul événement marquant de 2002 pour la filiale de France Telecom. Les six premiers mois de l'année ont vu se superposer l'annonce de nouveaux services, le remue-ménage au sein du management, un parcours boursier cahotique et des rumeurs diverses. " L'année a été chargée au niveau interne, reconnaît Nicolas Dufourcq, le PDG de Wanadoo. Elle a été difficile sur le plan boursier, mais bonne sur la plan opérationnel, à part la petite question de la publicité sur Internet, qui représente 2,5 % du chiffre d'affaires de Wanadoo."

Les soubresauts internes ont surtout affecté la division portail du groupe. Le dernier en date est le départ de son directeur, Padoue Lair, remplacé par Jean-Marc Steffann, un ancien de France Télécom (lire l'article du JDNet du 04/06/02). Depuis cette annonce, les rumeurs circulent sur l'imminence d'un plan social chez Wanadoo, qui toucherait en priorité les activités de contenu. Des rumeurs que Nicolas Dufourcq dément ("Il n'y a pas de plan social en vue chez Wanadoo") avant de préciser que "nos activités sont suffisamment vastes pour rééquiliber nos effectifs au sein de nos différentes activités. Nous n'allons pas faire un plan social alors que nous continuons à embaucher dans la plupart des services."

Si "réquilibrage des effectifs" il y a (les départs de salariés de Wanadoo Portails vers d'autres activités du groupe, voire vers France Télécom, ont déjà commencé), c'est parce que Wanadoo, pourtant champion français de l'audience, a lui aussi subi les revers du marché publicitaire. Mais Nicolas Dufourcq continue à marteler qu'il croit en la publicité sur Internet et avance son explication aux difficultés actuelles. "Je pense que le problème est dans les têtes, avance-t-il. Les annonceurs ont, pour de justes raisons, besoin d'un temps de cicatrisation très long après ce qui s'est passé en 2000, où tout l'Internet européen leur a fait payer des tarifs extravagants pour des retours décevants. Et je peux les comprendre."

Le PDG de la société reste cependant ferme sur ses objectifs ("On a promis un Ebitda positif sur l'exercice 2002, et on va le faire") et stoïque face à la Bourse ("Le parcours boursier, que voulez vous, je ne le regarde même plus. C'est sans commentaire. Et puis tout ce qu'on fait se verra un jour"). Pour l'instant, en tout cas, le titre navigue aux alentours des 5 euros, bien loin de son cours d'introduction de 19 euros le 18 juillet 2001. Mais une rapide comparaison des parcours boursiers de Wanadoo, de sa maison-mère (France Télécom) et de sa "sœur" (Orange) se révèle assez favorable au spécialiste de l'Internet. Depuis le début de l'année, l'action Wanadoo a en effet abandonné 16,96 % (cours au 25 juin), pendant que Orange lâchait 49,60 % et que France Télécom chûtait de 72,17 %.

En savoir plus sur...

La mise en orbite de Wanadoo 2 et du nouveau "branding" interviennent en une période douloureuse pour le groupe France Télécom, malmené en Bourse. Ce début d'été a en tout cas été le moment choisi pour affirmer une certaine indépendance vis-à-vis de l'opérateur historique et une identité plus forte face au très envahissant Orange. Celui-ci vient d'ailleurs d'annoncer de nouvelles offres en matière de multimédia et d'Internet mobile (lire l'interview de Guy Lafarge, directeur marketing d'Orange), dont on ne voit pas toujours comment elles vont s'articuler avec les propres offres de Wanadoo. Une concurrence que Nicolas Dufourcq préfère éluder. "Nos liens avec Orange se passent le mieux du monde. D'un côté Wanadoo permet au client, depuis son domicile, d'explorer le monde. De l'autre, Orange, d'ici deux ou trois ans avec le GPRS, permettra aux abonnés avec leur portable d'avoir accès à leurs services en situation de mobilité." Le rouge d'un côté, l'orange de l'autre.

[François Bourboulon, JDNet]
 
 
  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Chaine Parlementaire Public Sénat | Michael Page Interim | 1000MERCIS | Mediabrands | Michael Page International
 
 

Dossiers

Marketing viral

Comment transformer l'internaute en vecteur de promotion ? Dossier

Ergonomie

Meilleures pratiques et analyses de sites. Dossier

Annuaires

Sociétés high-tech

Plus de 10 000 entreprises de l'Internet et des NTIC. Dossier

Prestataires

Plus de 5 500 prestataires dans les NTIC. Dossier

Tous les annuaires