Médias
GayPlanet fait appel au marché pour développer ses activités Internet
La filiale de BD Multimédia, ancrée dans la télématique, s'est inscrite au Marché Libre. Services premiums et offre FAI sont désormais attendus sur Internet.  (Jeudi 29 août 2002)
         
En savoir plus

GayPlanet, filiale du groupe BD Multimédia, restera comme la première entreprise française gay à s'inscrire en Bourse. L'introduction sur le Marché Libre de la société, qui développe des services télématiques et Internet à destination de la la communauté homosexuelle, s'est faîte sur un mode quasi-confidentiel le 8 août dernier, une période traditonnellement calme sur les marchés financiers. Du seuil maximum de 12,5 % du capital de la société initialement réservée pour l'introduction, c'est finalement une portion infime (1,4 %) qui a été proposée aux investisseurs. Une quote-part qui représente un volume de 14 000 actions au prix unitaire de 4 euros.

Jacky Leclerc, PDG et co-fondateur de GayPlanet, reconnaît que cette introduction ne constitue pas un virage stratégique pour l'activité de la socité. "Cette opération n'est pas associée à une augmentation de capital. Nous n'avions pas besoin de lever des fonds car nos activités sont bénéficiaires." En revanche, l'IPO devrait faciliter d'éventuelles opérations de croissance externe. "Nous appelons naturellement les investisseurs et les sympathisants de la communauté gay à se rallier à notre projet à la rentrée." Reste à savoir si l'appel sera entendu. Mercredi, le titre Gay Planet était coté à 5,39 euros. Les principaux mouvements ont été observés au cours des premiers jours de cotation. Depuis, les volumes d'échange restent faibles.

Créé en 1987, GayPlanet a dévelopé essentiellement des activités télématiques, autour du réseau MEC, qui regroupe une dizaine de services Minitel. En 2001, le chiffre d'affaires de la société s'est élevé à un million d'euros pour un résultat net de 130 000 euros. Plus de 90 % de ses revenus sont issus de l'exploitation des services Minitel : son produit phare (36 15 MEC) recense 8 000 visiteurs chaque jour. En mars 2002, les utilisateurs télématiques des services de GayPlanet ont dépensé en moyenne 4,7 euros hors taxe par heure, répartis pour moitié entre France Télécom et l'éditeur. Sur le même mois, la société a recensé 30 000 minitélistes.

Les sites

Dans le cadre du développement de son activité, GayPlanet cherche naturellement à déployer des déclinaisons Internet. Actuellement, la société dispose de deux sites : GayFrance.fr (ouvert en 1996) et GayPlanet.com (1997). Le premier site propose des espaces de dialogue, des petites annonces et un service de boîtes aux lettres (36 000 comptes ouverts au total). Dans le document d'introduction en Bourse, validé par la COB, il est indiqué que GayFrance.fr a enregistré 35 000 opérations par cartes bancaires depuis son ouverture. Quant à GayPlanet.com, il est exploité en quatre langues (français, anglais, allemand et espagnol). Le site propose un moteur de recherche sur 7 000 sites destinés aux communautés gays et lesbiennes, ainsi qu'un service de boîte e-mails (10 000 comptes y ont été ouverts). Un quart des boîtes sont activées une fois par semaine.

Le modèle économique de ces services en ligne reposait jusqu'ici sur la publicité et l'affiliation. Mais ce modèle devrait être reformulé sous peu. En puisant dans son expérience Minitel, GayPlanet compte développer des services Audiotel pour accéder au contenu payant des sites, mettre en place un kiosque Internet (téléchargement d'un kit de connexion permettant une surfacturation à la durée) et développer de formules d'abonnement. L'autre grande nouveauté de la rentrée sera le lancement d'un service d'accès Internet GayPass.net, en collaboration avec le service de fourniture Dixinet.com rattaché au groupe BD Multimédia (qui détient 78 % de Gay Planet et qui également coté sur le Marché Libre).

En savoir plus

Gay Planet reconnaît que, dans le domaine du Net, d'autres services concurrents comme CiteGay.com, lancé en 1997, ont considérablement étendu leurs offres de services en ligne. Il faut également compter sur la présence de Gay.com en France, bien que ce dernier revendique une étiquette plus "soft" que les autres portails, et sur Gayvox.com, qui a racheté cet été les archives de GaiPied.

[Philippe Guerrier, JDNet]
 
 
  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Chaine Parlementaire Public Sénat | Michael Page Interim | 1000MERCIS | Mediabrands | Michael Page International
 
 

Dossiers

Marketing viral

Comment transformer l'internaute en vecteur de promotion ? Dossier

Ergonomie

Meilleures pratiques et analyses de sites. Dossier

Annuaires

Sociétés high-tech

Plus de 10 000 entreprises de l'Internet et des NTIC. Dossier

Prestataires

Plus de 5 500 prestataires dans les NTIC. Dossier

Tous les annuaires