Entreprises
Fimatex réduit ses pertes et met l'accent sur Boursorama
Après un premier semestre centré sur la réduction des coûts, le courtier en ligne passe un nouveau cap et sintègre dans le site d'informations financières racheté en avril.  (Mercredi 2 octobre 2002)
         
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Le courtier en ligne Fimatex, filiale de la Société Générale, a publié des résultats semestriels qui dévoilent une réduction de près de 90 % de ses pertes par rapport au second semestre 2001 (de 27,4 à 2,9 millions d'euros) mais aussi une baisse de son produit d'exploitation de plus de 30% par rapport au premier semestre 2001 (-15,7 % par rapport au second semestre 2001). Celui-ci s'établit à 24,2 millions d'euros, contre 34,8 millions l'année précédente. La réduction drastique des coûts est passée par une baisse des frais de traitement des ordres et des frais généraux. Le budget marketing a également diminué de 81,1%, ce qui n'a pas empêché Fimatex de voir sa part de marché progresser de trois points, à 23 %, sur les mois de juillet-août. En Allemagne, le courtier représente 6% du secteur.

Fimatex en chiffres
1er semestre 2002
1er semestre 2001
Variation
Rappel
2e semestre 2001
Produit d'exploitation
24,2
34,8
-30,5 %
28,7
Frais de traitement des ordres
-6,6
-9,2
-28,3 %
-8,6
Produit net total
17,6
25,6
-31,3 %
20,1
Résultat net part du groupe
-2,9
-24,3
+88 %
-27,4
Source : Fimatex.
NB : Boursorama est consolidé dans les comptes depuis le 01/04/02

Fimatex répertoriait 104.320 comptes fin juin 2002, dont près de 72.000 en France. Ses clients ont passé en moyenne 8.500 ordres par jour sur le premier semestre. Mais cette période a surtout été marquée par la reprise du site d'informations financières Boursorama. Ce dernier revendique 200 millions de pages vues en juillet (source Cybermétrie) et 1,4 million de visiteurs uniques. Il se targue aussi d'une véritable fidélisation de ses membres : "Nous avons identifié 500.000 membres actifs par an et 110.000 qui visitent le site tous les jours, affirme Vincent Taupin, le PDG de Fimatex. Parmi ces membres actifs, 80 % d'entre eux ont un compte Bourse et 37 % sont clients d'un courtier en ligne."

C'est sur cette manne que Fimatex compte capitaliser, en faisant à terme disparaître sa propre marque. Le courtier intègre dès à présent le site Boursorama, avant de fusionner totalement les sites et les marques d'ici le 31 décembre. Dès ce week-end, il sera possible d'accéder à son compte Fimatex sur le site Boursorama. "Nous voulons proposer un modèle unique et intégré pour permettre aux investisseurs privés d'avoir accès, dans un environnement unique, à un espace d'information, de recommandation, de cotation et de transaction", résume Vincent Taupin.

Cette fusion des activités a pour objectif d'orienter les membres de Boursorama vers Fimatex. Selon le courtier, il existerait un potentiel de 13.000 comptes supplémentaires provenant du site d'information par an pendant deux ans. Afin de favoriser les ouvertures de comptes, le courtier lance une nouvelle offre commerciale, baptisée "Pack Trader" et destinée aux investisseur particulièrement actifs. De plus, les clients de l'activité courtage bénéficieront gratuitement des fonctionnalités de l'accès premium de Boursorama tandis que les abonnés à cette offre se verront proposer de nouvelles solutions. "Nous avons actuellement 500 membres premium, pour moitié privés et pour moitié corporate, précise Vincent Taupin. Nous allons enjoindre nos clients privés à devenir clients de Fimatex tandis que nous proposerons à nos clients corporate une offre premium enrichie avec des informations sur les taux d'intérêts et les devises."

Consolidé dans les comptes de Fimatex depuis le 1er avril, Boursorama a participé à hauteur de 1,5 million d'euros (en trois mois) au produit d'exploitation du courtier. Son résultat net est de 0,2 million d'euros uniquement pour le deuxième trimestre. Bien que diversifiant ses activités (notamment avec l'accès premium), Boursorama reste largement dépendant de ses revenus publicitaires, qui se sont élevés à 1 million d'euros d'avril à juin (67 % du produit d'exploitation). L'intégration de Fimatex dans ses pages devrait entrainer la disparition des revenus publicitaires issus des campagnes des autres courtiers. Boursorama a tenté d'anticiper ce risque en se tournant vers d'autres types d'annonceurs : marchands (voyages-sncf.com, Lastminute.fr...) et traditionnels (AGF, IBM, Mercedes...). Autre source de revenu : la communication financière, qui a généré 250.000 euros au premier semestre (17,7 % de l'activité média).

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Avec une situation saine (120 millions d'euros de trésorerie au 30 juin et un endettement nul), Fimatex reste sur ses prévisions initiales : "proche de l'équilibre pour 2002 et retour à la rentabilité financière dès 2003." D'ores et déjà, Fimatex affirme enregistrer un cash flow opérationnel positif depuis le mois de juillet. Le marché a bien accueilli ces résultats semestriels. Le titre Fimatex a gagné 36,36 % lors de la séance de mardi (à 1,5 euro). Fimatex cède un peu moins de 50 % de sa valeur depuis le 1er janvier, ce qui en fait l'une des valeurs Internet les moins touchées.

[Florence Santrot, JDNet]
 
 
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