Après un lancement
"discret" de son site Internet à l'été
2000, l'enseigne de produits surgelés Picard se
déclare globalement satisfaite de son bilan sur
le Web. Sur deux ans, le marchand a enregistré
une augmentation de 45 % des commandes en ligne qui atteignent
aujourd'hui 150 par
jour, avec des pointes à plus de 250 début
septembre. Le panier moyen avoisine 100 euros et serait
lui aussi en progression régulière.
Aujourd'hui,
Internet représente 20 % de l'ensemble des commandes
à distance du distributeur qui édite un
catalogue et vend aussi par téléphone,
courrier et sur Minitel. "Nous effectuons nos meilleurs
résultats sur Paris et la banlieue Ouest où
plus de 30 % des commandes sont passées sur Internet",
indique-t-on chez Picard. Une zone qui correspond au
coeur de cible que souhaitait atteindre l'enseigne en
investissant le Web : jeune et CSP +.
Le téléphone
reste le moyen le plus utilisé pour passer commande
mais Internet devance nettement le Minitel. De plus,
la progression des ventes en ligne n'est pas seulement
dû à un transfert. "Nous sommes assez
satisfaits de la capacité du site à recruter,
insiste-t-on chez Picard qui estime que "près
d'un client Internet sur deux est un nouveau client
pour le service de livraison à domicile".
La promotion du site est
essentiellement assurée par des encarts sur les
catalogues, le "consumer magazine" de la marque,
les mailing papier ou la publicité en magasins.
Le site référence
presque la totalité des produits présents
au catalogue, soit environ 1 000 articles, y compris,
les produits vendus au poids qui auparavant étaient
exclus de la vente en ligne. Par contre, les articles
trop fragiles ne sont toujours pas proposés pour
la vente à domicile. Picard.fr dessert 40 départements.
Le site est géré en interne par les services
communication et informatique.
Malgré la progression
des ventes en ligne, le pourcentage que représente
la livraison à domicile dans le chiffre d'affaires
global de la société décline légèrement.
Un phénomène que Picard explique par l'ouverture
de près de 80 nouveaux points de vente sur 2001
et 2002. Une évolution qui ne semble d'ailleurs
pas entamer les projections de vente en ligne pour les
fêtes de fin d'année qui restent, tout
canal de vente confondus, une période charnière.
Picard, autrefois filiale
de Carrefour-Promodès, appartient à présent
majoritairement au fond d'investissement franco-britannique
Candover Chevrillon.
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