Désormais véritable
machine à bénéfices, la banque en
ligne britannique Egg a annoncé un profit avant
impôt de 15 millions d'euros pour le troisième
trimestre et revendique 107.000 nouveaux clients sur la
période. Egg totalise aujourd'hui pas moins de
2,4 millions de clients et son produit phare, la Egg Card,
détient 5 % de part de marché (en encours)
au Royaume-Uni). Pour l'ensemble du groupe, le résultat
avant impôt s'inscrit lui légèrement
en négatif (- 6 millions d'euros).
Il
est vrai que Egg doit supporter d'importants investissements
pour son développement international. Depuis
le début de l'année, 35 millions d'euros
ont ainsi été dépensés dont
près de 30,76 millions uniquement pour Egg SA,
la filiale française. Cette somme représente,
selon le communiqué de la société,
"les dépenses consacrées à
Egg France et incluent les coûts d'exploitation
de l'activité précédente (Zebank)
et les coûts de développement associés
à la préparation du lancement de Egg en
France". Celui-ci aura lieu en novembre. Zebank,
qui devait être vendue 8 millions d'euros a finalement
été acquise pour 5,5 millions d'euros
par Egg en raison d'un différentiel de cash flow entre
le début et la fin de la négociation. Celle-ci
a il est vrai trainé en longueur en raison de
l'attente du feu vert de la Banque de France).
Avant même l'ouverture
des activités françaises, Egg a donc déjà
dépensé près de 20 % de l'enveloppe
allouée sur trois ans à la filiale française
pour atteindre la rentabilité. Eponger les pertes
de Zebank et assurer la poursuite de l'activité
a certes dû peser pour partie sur les 30 millions
mais il y a fort à parier que le budget communication
attribué au lancement commercial de la marque
en France figurera parmi les tous premiers cette année.
Après les pop-up d'Opodo, les internautes français
peuvent s'attendre à vivre un mois de novembre
très "Egg".
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