Finance
Une opération à 8 millions d'euros
Après quelques semaines de discussion, Groupe Arnault et Dexia ont signé un protocole de vente avec la banque britannique. --> (Mercredi 30 janvier 2002)
         
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Pour 8 millions d'euros, la banque britannique sur Internet Egg Plc a racheté son homologue française Zebank filiale de Groupe Arnault (à 80%) et de Dexia (à 20%). Jusqu'à la conclusion définitive de l'accord, les actionnaires de Zebank, dont l'actif net serait évalué à 31 million d'euros, devront en outre renflouer la banque en ligne à hauteur de 30 millions d'euros. Une somme que Egg pourrait ensuite rembourser aux actionnaires à l'issue des opérations.

Le montant de 8 millions d'euros versé par Egg aux deux anciens propriétaires restera en tout cas minimal par rapport à l'investissement consenti par Groupe Arnault et Dexia. Depuis 1999, la banque aurait ainsi englouti près de 175 millions d'euros pour son développement. Mais les deux vendeurs n'étaient pas en mesure de négocier, au vu de l'état financier de la société. Depuis octobre dernier, date à laquelle Groupe Arnault avait annoncé chercher un adossement pour son établissement Internet, Zebank, qui disposerait de 60.000 comptes (dont quelques centaines actifs) devait faire face à un niveau de trésorerie en chute libre, avec un rythme de consommation hebdomadaire de "cash" de 2,5 millions d'euros.

Selon des sources proches du dossier, Zebank aurait négocié début décembre un nouvel apport de 30 millions d'euros auprès de ses investisseurs. Une somme que Groupe Arnault et Dexia n'auraient pas voulu apporter, préférant chercher un racheteur pour la banque en ligne. Ce refus avait entraîné l'annonce de la fermeture du siège parisien de Zebank, toutes les opérations devant être délocalisées à Tours.

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La bonne affaire financière sera donc surtout pour Egg qui s'offre ainsi une fenêtre de tir rapide sur le marché français. Car en rachetant Zebank, la filiale de Prudential, n'a pas vraiment visé le faible nombre de comptes actifs mais surtout "les murs" de l'établissement. Avec Zebank, Egg s'offre à bon compte un agrément bancaire souvent long et dificile à obtenir, ainsi qu'une infrastructure informatique et un centre d'appels déjà en place.

Mais cela ne suffira pas selon ses dirigeants. Egg a d'ores et déjà annoncé qu'il consacrerait près de 25 millions d'euros au développement de ces structures et près de 82 millions d'euros en marketing, sur une enveloppe globale de près de 170 millions d'euros, et tout cela sans faire de nouveau appel au marché. Ses dirigeants n'ont toutefois pas voulu révéler si la marque Zebank serait conservée et si la banque française ferait l'objet d'un plan de restructuration.

L'objectif, très ambitieux, sera d'atteindre près "d'un million de clients" d'ici trois ans et "une rentabilité de la filiale française dès 2004". Les experts, estiment qu'Egg lorgnera notamment sur le marché des cartes bancaires, qui ont constitué son fonds de commerce en Angleterre et ont contribué à ses premiers bénéfices opérationnels de l'histoire au cours du quatrième trimestre 2001. Un analyste du Cabinet Forrester estime d'ailleurs que "la vraie plus-value dans ce rachat" se trouvait surtout dans un accord connexe de distribution des cartes de crédit signé avec les magasins Sephora et La Samaritaine, deux structures contrôlées par LVMH. En Grande-Bretagne, Egg avait ainsi largement profité d'un accord de distribution avec la chaîne Boots (700 magasins au Royaume-Uni) pour gonfler le nombre de ses titulaires de carte bancaire.

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La banque Merrill Lynch a relevé sa recommandation d'achat du titre, coté à la Bourse de Londres, en indiquant "que si Egg obtenait la même performance en France qu'en Angleterre, elle pourrait disposer d'ici 2005 de 340.000 nouveaux possesseurs de cartes de crédit", ce qui augmenterait considérablement sa valeur boursière. Le titre a terminé en hausse de plus de 5% hier sur le London Stock Echange.

[Rédaction, JDNet]
 
 
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