L'e-ticket n'est plus l'apanage
des compagnies aériennes. Cette technologie fait
progressivement son entrée dans le monde des
transports terrestres. Les chemin de fer suisses (CFF)
proposent en effet depuis le 4 novembre aux internautes
qui commandent un billet de train issu de l'offre Click&Rail,
d'imprimer eux-mêmes leur titre de transport.
"La CFF a adopté
cette solution car c'était le seul moyen de rentabiliser
une offre de billets low-cost liée à des
achats de dernière minute", explique David
Biemann, responsable de la division e-commerce d'Elca,
société suisse à l'origine de la
solution SecuTix utilisée par la CFF. Baptisée
Click&Rail, cette offre est une forme de "Yield
Management" qui permet, grâce à des
tarifs très avantageux proposés entre
deux jours et deux heures avant le départ, d'améliorer
le taux de remplissage des trains.
Aujourd'hui, cette opération
n'est encore qu'un pilote puisqu'elle ne concerne que
l'offre Click&Rail et les lignes nord-sud reliant
Bâle à Tessin et Zürich à Tessin.
Mais elle pourrait rapidement être élargie
aux lignes est-ouest et être associée à
l'achat d'un billet de train couplé à
un spectacle. Deux types de propositions étudiés
actuellement par la CFF et l'Elca.
Les premiers retour sur cette
opération sont d'ailleurs assez encourageants.
"En un mois, 1.500 billets ont été
édités grâce à ce système",
indique David Liebmann. "Ce qui est plutôt
bon signe puisque cette offre est limitée par
des cotas", ajoute-t-il. Par ailleurs, elle semble
avoir atteint son objectif : améliorer le remplissage
des trains.
Le système fonctionne
avec des imprimantes traditionnelles à jet d'encre
ou laser et ne nécessite aucun papier spécial.
Seule obligation : avoir téléchargé
l'application Acrobat Reader. Un procédé
simple qui garantit, selon l'Elca, des billets infalsifiables
et non reproductibles. Le
billet reprend dans sa micro structure les noms, prénom,
et destination du détenteur, ce qui rend toute
modification très difficile. Enfin, il est complété
par un code barre qui peut être contrôlé
grâce à un lecteur. Mais l'essentiel des
contrôles s'effectue pour l'instant sur présentation
d'une carte d'identité car "seuls 40 contrôleurs
sur 2.000 possèdent actuellement des scanners
mobiles", précise David Liebmann.
Le développement de
la solution pour CFF, sa mise en place et la formation
des contrôleurs ont pris en tout trois mois. La
société Elca reste toutefois très
discrète sur le coût d'un tel dispositif.
Seule indication, le prestataire prélève
une commission sur la vente et l'impression de chaque
e-ticket. Son application ne se limite d'ailleurs pas
seulement au monde du voyage. Elle peut également
s'appliquer à l'édition de billets de
spectacle.
Voyages-sncf.com
y réfléchit aussi
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Les
chemins de fer suisses ne sont pa les seuls à
plancher sur la mise en place de l'e-ticketing.
Voyages-sncf.com y travaille également. Au
cours du Chat
JDnet le 8 mars dernier, Denis
Wathier, directeur général de
Voyages-sncf.com, avait annoncé la mise en
place d'un système "ticketless"
pour les personnes ayant réservé leur
billet de train en ligne. Bien que ce dispositif
ne soit toujours pas mis en oeuvre, la filiale Internet
de la SNCF affirme y travailler activement. "Mais,
précise aujourd'hui Denis Watier, aucune
solution technique n'a encore été
choisie. Nous ne communiquerons pas sur ce sujet
avant la fin du premier semestre 2003". D'ici
là, Voyages-sncf.com prend des contact, parmi
lesquels Elca. La société était
d'ailleurs vendredi à Paris pour présenter
sa solution devant l'Union Internationale des chemins
de fer. |
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