En décembre, les sites
de produits culturels ont une fois de plus occupé
le haut du classement du Web marchand. Selon Nielsen//NetRatings,
les sites les plus actifs en trafic ont été,
dans l'ordre, Amazon.fr, Fnac.com et Alapage.com. Une
période qui, outre le livre, a fait la part belle
au DVD et qui a vu s'imposer progressivement, deux petits
nouveaux : CinéStore et Price Minister.
Pour
le Noël 2002, Fnac.com revendique une augmentation
de 50 % de ses ventes sur le dernier mois de l'année
par rapport à 2001. "En vingt jours d'activité,
nous avons réalisé 20 % de notre
chiffre d'affaires annuel", indique Jan Löning,
PDG de Fnac Direct. Nous avons également multiplié
par deux notre trafic quotidien. De 125 000 visiteurs
uniques, nous sommes passés à 250 000".
Chose nouvelle : la saison s'est légèrement
allongée en 2002, les ventes ne retombant que
progressivement après avoir connu un pic entre
le 16 et le 18 décembre. Les achats de dernière
minute semblent avoir tourné à plein pour
les dernières fêtes de fin d'année.
Chez Fnac.com ces résultats
sont considérés "très satisfaisants",
d'autant plus que le site n'a pas misé au plan
marketing sur une politique promotionnelle agressive
et coûteuse. L'enseigne a plutôt choisi
de renforcer sa politique d'e-mail marketing en limitant
les frais de port offerts aux achats supérieurs
à 25 euros.
En 2002, les dix meilleures
ventes de Fnac.com ont changé de nature. Les
appareils photo numériques (500 % de croissance
par rapport à l'année dernière)
et les DVD y font des entrées remarquées,
entraînant une augmentation de 15 à 20 %
du panier moyen.
Pour faire face à ce rush de décembre,
les équipes du site sont passées de 160
à 260 personnes en décembre.
Si Amazon France caracole
en tête du classement d'audience de décembre
des sites marchands, il reste difficile d'évaluer
ses résultats, le cyberlibraire donnant très
peu de chiffres. Selon Thomas Lot, vice président
et general manager Europe, "Noël 2002 a été
une très bonne édition". Tout comme
Fnac.com, Amazon.fr constate un allongement de la période
de commande, celle-ci s'étant prolongée
jusqu'au 22 décembre.
En revanche, contrairement
à Fnac.com, Amazon.fr a misé sur une hausse
des volumes en jouant essentiellement sur le levier
du prix (frais de port gratuits à partir de 20
euros et bons d'achat pour les clients). Une politique
agressive que le cyberlibraire ne réserve d'ailleurs
pas qu'aux seules fêtes fin d'année :
elle devrait devenir la règle en 2003.
Tout comme Amazon, Alapage
se refuse à détailler ses résultats
sur novembre et décembre. Seule indication de
l'activité du site pendant Noël : son trafic.
En décembre, le
site figure parmi le trio de tête de l'e-commerce,
son audience ayant augmenté de 5 % entre
octobre et novembre et de 13 % entre novembre et
décembre. En 2003, les principaux chantiers du
site devraient consister à l'amélioration
de la qualité
des services et de l'exhaustivité du catalogue.
Les cyberlibraires "traditionnels"
ne sont pas les seuls à avoir tiré leur
épingle du jeu au cours du dernier Noël.
Spécialisé
dans les DVD, l'un des produits phares du Noël
2002, CinéStore est également plutôt
satisfait de sa fin d'année. "Notre chiffre
d'affaires Internet a été multiplié
par 2,5 sur novembre et décembre par rapport
à 2001", souligne Stéphane André,
directeur commercial du site. Une progression beaucoup
plus marquée que celle enregistrée par
l'activité VPC de la société qui,
elle, a augmenté de 30 %. "Internet
a tiré l'activité de CinéStore".
Côté trafic,
CinéStore a également explosé ses résultats
en passant de 103 000 visiteurs uniques en décembre
2001 (source Dart) à 600 000 visiteurs uniques
en décembre 2002. Une
très forte croissance que la direction du site
explique par les synergies avec Allociné, de
bons retours côté affiliation et une présence
sur Yahoo. Principal défi de CinéStore pour 2003 :
améliorer la relation directe avec les consommateurs.
Reposant
sur le modèle de l'échange, Price Minister
annonce de son côté avoir généré
2,5 millions d'euros en novembre et 2,8 millions en
décembre, soit quatre fois plus qu'en 2001. De
bons chiffres obtenus grâce à la ventes
de produits neufs destockés en DVD, téléphones
portables et jeux vidéos, mais aussi grâce
à la croissance régulière du site
tout au long de l'année passée (30 %
par mois). Une dynamique qui ne semble pas s'arrêter :
pour janvier, Price Minister table sur un chiffre d'affaires
de 3,5 millions d'euros.
|