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ART |
La Fête de l'Internet est
- aussi - l'occasion pour les acteurs du secteur de faire
el point sur l'état du marché. Deux d'entre
eux, l'Association française des fournisseurs d'accès
et de services Internet (AFA) et l'Autorité de
régulations des télécommunications
(ART), l'ont fait le même jour. La première
organisation s'est concentrée sur le niveau de
pénétration Internet dans les foyers et
sur des points sensibles en terme d'évolution de
législation. La
seconde instance, plus institutionnelle, s'est concentrée
sur les mutations technologiques.
Même
après plus plusieurs années d'Internet
en France, l'ART et l'AFA s'accordent à déclarer
que le marché est "en plein décollage".
Plus de 9 millions d'abonnés ont ainsi un compte
payant en France (bas et haut débit). L'effet
"fêtes de fin d'année" a battu
son plein : l'AFA recense une augmentation de 28% du
nombre d'abonnés payants entre décembre
2002 et janvier 2003. C'est le haut débit qui
tire l'ensemble du marché de l'accès Internet
: 750.000 comptes ont été ouverts au dernier
trimestre 2002, ce qui conduit à une population
globale de 1,4 million d'internautes bénéficiant
du haut débit. Le câble, lui, a vu 275.000
abonnés choisir spn mode d'accès au réseau
(ce qui représente une augmentation de 50% en
un an). De source Médiamétrie, un quart
des foyers français sont connectés à
Internet. Le mauvais point est attribué au faible
taux de pénétration PC (38% en France,
l'un des plus faibles scores européens). Un niveau
moindre d'équipements "high tech" qui
pourrait devenir pénalisant pour la poursuite
de la croissance du marché Internet.
Pour illustrer les attentes
des internautes français vis-à-vis de
leur FAI, l'AFA s'est appuyée sur une étude
de Médiamétrie. Il ressort de l'étude que les
Français sont d'abord attentifs au débit (65,6%), à
la fiabilité (62,1%) et aux tarifs (58,5%). Le "e-churn"
(changement d'opérateur) est finalement peu pratiqué
: 59% des internautes interrogés pour les besoins
de l'étude indiquent n'avoir jamais changé de
prestataire. 74% d'entre eux déclarent ne pas avoir
l'intention d'en changer. Evolution importante : la
représentation des catégories socioprofessionnelles
évolue dans la population internaute globale.
La part des internautes employés et celle des familles
a fortement augmenté : respectivement + 63% et
+ 45% en un an.
Sur fonds d'adaptation de la
législation française aux directives européennes
(Loi sur l'économie numérique, débattue
à l'Assemblée nationale en février,
Loi sur les "paquets télécom"
prévue en juillet), l'AFA est revenue sur deux
sujets d'actualité et source de polémiques
: "la protection contre la surveillance des communications"
et "la lutte contre les contenus criminels".
Jean-Michel Soulier, le président en exercice
de l'association, a tenu à rappeler que les fournisseurs
d'accès "ne surveillent pas les réseaux peer-to-peer
et les communications de leurs abonnés". Sur le
volet de la diffusion de contenus, le porte-parole des
FAI a rappelé que deux mesures sont envisagées
dans le projet de loi, l'une visant les hébergeurs et
l'autre les fournisseurs d'accès. Malgré des
intentions qu'elle juge "louables", l'AFA
regrette "l'absence préoccupante de vision opérationnelle".
Côté hébergement,
l'association professionnelle critique la "non
conformité" du projet de loi, qui vise à
ce que les hébergeurs surveillent les contenus qu'ils
stockent, par rapport à la directive européenne
commerce électronique. Sur le filtrage de l'accès sur
injonction judiciaire, l'AFA a demandé qu'un
"rapport technique préalable" soit établi
par des experts indépendants.
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ART |
Au cours de sa présentation,
l'AFA est revenue sur la série de clauses jugées
abusives dans les contrats d'accès Internet proposées
aux consommateurs que la Commission des Clauses Abusives
(CCA) rattachée au Ministère de l'Economie
avaient publiée le mois dernier. "Après
étude collective clause par clause, ce sont d'ores
et déjà près de trois quart des
recommandations qui sont appliquées ou ne posent
pas de difficultés en principe", se défend
l'AFA. Chaque FAI est invité à reconsidérer
l'ensemble des conditions d'utilisation de son service
au regard des recommandations de la CCA. L'AFA publiera
sa position début 2003.
ART-CSA
: qui fera quoi?
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Le débat de
prérogatives entre le CSA et l'ART en matière
de diffusion audiovisuelle sur Internet n'est pas
une affaire de pré-carré mais de clarification
des domaines d'intervention, a commenté Paul
Champsaur, président de l'ART, à l'occasion
d'un point presse de l'Autorité. Il a rappelé
la nécessité de "clarifier les
choses en permettant au CSA de réguler les contenus
et à l'ART de réguler les réseaux". Exemple concret
: la télévision Adsl. A ses yeux, la technologie
en tant que procédé de transmission est un dossier
pour l'ART mais les contenus relèvnt du CSA.
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