Le cybermarché britannique
Tesco.com, filiale de la chaîne de supermarchés
Tesco, continue à être l'un des rares acteurs
rentables du secteur. Selon les résultats 2002
publiés hier, ses ventes ont progressé
de plus de 25 % l'année dernière
pour atteindre les 650 millions d'euros. Sur la même
période, les profits du cybermarché sont
passés de 600 000 euros en 2001 à
près de 18 millions en 2002.
Tesco.com,
qui couvre 96 % de la population britannique, affirme
aujourd'hui livrer plus de 110 000 commandes par
semaine, contre moins de 85 000 en septembre dernier.
Son
succès repose en grande partie sur son mode opératoire :
le picking en magasin. Au lieu d'utiliser un entrepôt
central pour gérer les commandes Internet, Tesco
relaie les commandes en ligne dans ses magasins locaux
qui se chargent de prélever dans les rayons les
produits nécessaires pour les livrer en moins
de 24 heures.
La taille des magasins de l'enseigne
britannique (des supermarchés eclusivement) et
le fort maillage de son réseau apparaissent particulièrement
adaptés à ce système logistique.
En France, Carrefour avait testé en 2001 le principe
du picking dans des hypermarchés implantés
à Orléans et à Lille. Moins d'un
an plus tard, le projet Carrefour-Direct avait finalement
été abandonné, la taille et le
nombre de références disponibles en hypermarché
s'avérant peu propices au picking. En février
dernier, le groupe français à lancer une
nouvelle opération pilote de picking sur la ville
de Reims en s'appuyant, cette fois, sur un supermarché de
la chaîne Champion (lire l'article
JDN du 13/02/03).
Le cybermarché Tesco.com
est aujourd'hui actif dans quatre pays : Royaume-Uni,
Etats-Unis (Californie et Oregon), Corée du Sud
et Irlande (75 % de la population). Au
niveau groupe, l'enseigne britannique a enregistré
une progression de 15 % de ses profits avant impôts
qui se sont élevés à 2,04 milliards
euros en 2002. Les ventes du groupe ont augmenté
l'année dernière de 11,5 % à
42 milliards d'euros. Cette croissance est essentiellement
portée par les ventes internationales qui ont
progressé en 2002 de plus de 30 % et représentent
désormais près de 20 % des ventes du groupe.
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