Télécoms-FAI
Un abonné i-mode sur deux consomme un service payant
Après six mois d'exploitation, Bouygues Télécom tire un premier bilan de son i-mode : 170 000 abonnés enregistrés, 4 millions d'e-mails échangés et des éditeurs "satisfaits".  (Mardi 20 mai 2003)
         
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Interview : Martin Peronnet (Bouygues Télécom) (08/10/02)

Le site
imode.fr

Six mois après le lancement de son offre i-mode, Bouygues Télécom indique avoir enregistré 170 000 abonnés à "l'Internet de poche". Un résultat que l'opérateur estime prometteur et ce, d'autant plus que les éditeurs qui alimentent le nouveau portail mobile ont un "feedback positif", selon les termes de Martin Peronnet, directeur des contenus i-mode chez Bouygues Télécom.

Côté usages, le troisième opérateur mobile français se frotte également les mains. Entre 70 % et 80 % des abonnés i-mode utiliseraient régulièrement les services Internet mobile mis à leur disposition. La moitié des abonnés seraient inscrits à un service payant au minimum.

Malgré ce succès commercial, l'opérateur reste très discret sur certaines données, comme le nombre de pages vues par mois par abonné i-mode. "Ce qui compte pour Bouygues Telecom, c'est le trafic généré sur l'ensemble des services i-mode, c'est-à-dire le nombre de kilo-octets consommés par le client", explique Martin Peronnet. Le kilo-octet est un élément fondamental dans la tarification mise en place par Bouygues Télécom. Parallèlement au forfait mensuel de 3 euros qui donne accès aux fonctionnalités i-mode, l'abonné est ensuite facturé au kilo-octet sur les données reçues ou transmises.

Côté messagerie, le volume des e-mails i-mode - une fonctionnalité promise à un grand succès si l'on croît le modèle japonais - serait "considérable". En six mois d'exploitation, Bouygues Télécom a recensé 4 millions d'e-mails échangés. "Nous n'observons pas d'effet de cannibalisation entre le SMS et l'e-mail i-mode, poursuit Martin Peronnet. Ces deux outils de communication interpersonnelle sont plutôt complémentaires."

Côté services, ce sont les espaces de personnalisation du terminal (logos, sonneries), les informations pratiques (météo, cinéma, cartographie) et le divertissement (comme l'astrologie) qui rencontrent le plus de succès. Mais l'opérateur mobile ne souhaite pas apporter plus de détails dans ce domaine : il laisse le soin aux éditeurs de faire leur propre communication sur les résultats chiffrés de leurs déclinaison i-mode.

Dans le domaine des services financiers, une banque (dont le nom n'est pas communiqué) se vanterait d'afficher un taux de 75 % d'usage de son offre i-mode parmi ses clients disposant d'un accès à "l'Internet de poche". Le m-commerce fait également ses premiers pas : le fleuriste Interflora se montrerait "plutôt satisfait" de sa déclinaison i-mode, même si aucune solution de paiement sécurisé n'est disponible sur le portail mobile.

Côté éditeurs, Bouygues Télécom n'hésite pas à parler d'un "effet i-mode". En décembre dernier, pour le lancement de son offre, l'opérateur affichait 80 services i-mode. Ce mois-ci, il en recense 150. En février dernier, une vague de nouveaux éditeurs sont venus rejoindre le portail comme Le Club Med, RTL Astro, Club Internet, Le guide.com ou bien ChateauOnline.

In fine, cette multiplication des services pose certains problèmes sur le portail i-mode, où les éditeurs sont classés par ordre alpabétique. Une méthode qui devient de plus en plus gênante en terme de visibilité. Par exemple, trois sites météo sont aujourd'hui recensés sur le portail : La Chaîne Météo, Météo France et i-Météo. Comment dès lors pour chacun d'entre eux se distinguer par rapport à ses concurrents ?

Malgré cet embouteillage, Bouygues Télécom compte maintenir un principe de neutralité dans une stratégie d'éducation de marché. L'opérateur se refuse d'entrer dans un système de référencement payant pour mettre en valeur tel ou tel éditeur. Pour communiquer sur les nouveaux services, Bouygues Télécom préfère s'appuyer sur des catalogues papier proposés dans son réseau de distribution et des guides trimestriels à destination de ses abonnés.

Côté pages perso, l'opérateur indique recenser entre 3 000 et 5 000 sites i-mode "amateurs", développés dans un langage dérivé du HTML. Pour prolonger cette dynamique, les spécifications i-mode pour le développement de sites en Java devraient être publiées d'ici quinze jours. Un concours destiné à récompenser les meilleurs sites i-mode indépendants devrait également débuter le 4 juin prochain. Une animation qui devrait durer pendant toute la saison estivale.

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Interview : Martin Peronnet (Bouygues Télécom) (08/10/02)

Le site
imode.fr

Enfin, Parallèlement aux applications grand public, la direction Entreprises de Bouygues Télécom s'attelle à la mise en place de services professionnels dans l'environnement i-mode. Des services, notamment dans l'univers de la messagerie, qui pourraient voir le jour dès la prochaine rentrée.

[Philippe Guerrier, JDNet]
 
 
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