Télécoms-FAI
L'interopérabilité des SMS fixes en pourparlers
France Télécom a ouvert des négociations avec SFR et Bouygues Télécom sur l'interopérabilté des SMS fixes. Les deux opérateurs indiquent "étudier le dossier". L'Afim parle de "refus".  (Vendredi 30 mai 2003)
         
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En matière d'interopérabilité, les télécoms avancent toujours à vue. Dernier épisode en date : l'offre de SMS fixes lancée mi-mai par France Télécom. Cette offre permet depuis des terminaux fixes de nouvelle génération d'expédier ou de recevoir des mini-messages. Seul hic, le nouveau service ne concerne sur le mobile que les abonnés d'Orange. Eux seuls peuvent pour l'instant recevoir ou expédier un SMS vers un poste fixe.

Interrogé le 14 mai dernier par le JDN sur 'éventuelle interopérabilité du nouveau service avec les autres opérateurs mobiles (SFR et Bouygues Télécom), Guy Lafarge, directeur du marketing grand public pour l'activité "Fixe et Distribution France" de France Télécom, soulignait que le système devait être "le plus ouvert possible", tout en indiquant que les deux autres opérateurs mobiles allaient "s'accorder prochainement".

Un optimisme que ne partage pas l'Association française de l'Internet mobile (l'Afim). Dans un communiqué de presse, l'association qui regroupe une vingtaine de sociétés évoluant dans le secteur du multimédia mobile affirme que "SFR et Bouygues Telecom refusent l'interopérabilité". Une prise de position tranchée alors que les opérateurs concernés n'avaient pas apporté jusqu'ici de commentaires officiels sur le sujet.

L'Afim estime que SFR et Bouygues Telecom "ne souhaitent pas doper les communications de leur principal rival". "Rendre interopérable les SMS fixes, c'est favoriser le rajeunissement d'image des lignes fixes", considère Sébastien Crozier, président de l'Afim.

Pour justifier sa prise de position, l'association s'appuie sur les exemples des marchés allemand et italien, deux pays précurseurs dans le domaine du SMS Fixe. "Dans ces deux pays on observe une croissance en volume du nombre de SMS transmis mais avec une captation importante de cette croissance par l'opérateur fixe, explique Sébastien Crozier. Une majorité des SMS fixes est envoyée par des adolescents. Ils profitent du fait que leurs parents paient la ligne fixe pour économiser sur leurs propres forfaits mobiles."

Contactés par le JDN, les deux opérateurs mobiles mis en cause par l'Afim affichent un discours moins péremptoire, même s'ils restent très vagues dans leurs intentions. "Nous ne sommes pas opposés au principe de l'interopérabilité des SMS fixes. En milieu de semaine dernière, nous avons reçu une proposition de France Télécom que nous sommes en train d'étudier", commente un porte-parole de SFR (groupe Cegetel).

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Même son de cloche du côté de Bouygues Télécom. "On ne peut pas parler de refus d'interopérabilité de la part de Bouygues Telecom au sujet des SMS fixes, indique un porte-parole de l'opérateur mobile. Des discussions sont d'ailleurs actuellement en cours avec France Télécom sur ce sujet." Alors les opérateurs alternatifs sont pour une fois maîtres du calendrier face à l'opérateur historique, chaque jour de réflexion semble prendre une certaine saveur.

[Philippe Guerrier, JDNet]
 
 
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