Lancé en mars dernier en version
beta, Friendster est devenu en quelques mois la nouvelle
coqueluche des Etats-Unis en matière de site de rencontres.
Basé sur la pratique du "networking", le service propose
à ses utilisateurs d'élargir leur réseau de connaissances
afin de faire des rencontres amicales, et plus si affinités.
Un million d'américains seraient déjà membres du service,
selon son fondateur Jonathan Abrams, dont 500 000
inscrits rien que pour le mois de juin. Le taux de croissance
des utilisateurs suivrait un rythme de 20 % par semaine.
La version actuelle est, il est vrai, entièrement gratuite.
Le
plus de Friendster, par rapport aux sites de rencontres
traditionnels, est paradoxalement de restreindre le
champ des possibles. Les contacts ne sont permis qu'entre
membres d'un même "réseau" : les amis des amis, et ainsi
de suite, sans limite. Chaque nouveau membre renseigne
son profil (photo, centres d'intérêt, données personnelles)
puis invite ses connaissances à rejoindre son réseau
par e-mail. A partir du moment où l'invitation est acceptée,
chaque connaissance accède automatiquement au réseau
de l'invité. Un gage de sécurité pour les utilisateurs,
souvent rebutés à l'idée d'être contactés par
"n'importe qui".
A partir de ce concept,
Friendster propose différents services comme
la possibilité de rédiger des commentaires sur ses amis.
Il est également possible d'envoyer des messages, de
demander à un ami de faire les présentations ou de jouer
aux entremetteurs en suggérant des rencontres. A chaque
message reçu, un schéma affiche le degré de la relation
existant entre les deux correspondants. Un moteur permet
en parallèle d'effectuer des recherches parmi
les profils par situation familiale ou centres d'intérêt.
La force de Friendster,
comme tous les sites fonctionnant sur le principe des
échanges en réseau, est de voir sa valeur d'usage augmenter
avec le nombre de ses membres. Le site gratuit est d'ailleurs
victime de son succès : des problèmes d'encombrement
de la bande passante ont été relevés par le magazine
MSN Slate. Un problème qui devrait être
résolu à terme avec le passage en mode
payant de l'envoi de messages, conformément au projet
initial de Jonathan Abrams. Autre problème rencontré :
les faux personnages créés par des internautes et qui
polluent les bases de contacts.
Friendster n'est pas tout
à fait le seul site à occuper le créneau du "networking".
Ryze.com, Ecademy et Linkedin utilisent le même système
aux Etats-Unis, mais cette fois dans une logique de
création de contacts professionnels. En Europe, Everyonesconnected.com
s'est installé sur le même marché que Friendster
au Royaume-Uni.
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