Entreprises
Divorce de marque possible entre AOL et Time Warner
Dans un courrier, Jonathan Miller, le directeur général d'AOL, s'exprime en faveur de la disparition du sigle AOL dans le nom du groupe. Une prise de distance hautement symbolique.  (Mercredi 13 août 2003)
         
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L'e-mail de Jon Miller (sur InternalMemos, en anglais)

Suite aux déboires économiques et judiciaires d'America Online, le groupe AOL Time Warner planche sur le retrait pur et simple du sigle "AOL" de son nom. Fait surprenant, cette possible suppression n'est pas suggérée par l'exécutif de Time Warner mais par Jonathan Miller, le directeur général d'AOL. Dans un e-mail adressé lundi dernier au personnel d'AOL, Jonathan Miller se dit favorable à la disparition de la marque AOL dans le nom du groupe. Deux ans et demi après avoir racheté Time Warner, et imposé l'apposition d'AOL devant la signature du groupe, le fournisseur d'accès souhaite donc se faire oublier, symboliquement du moins.

Dans son e-mail, à la limite de la démonstration par l'absurde, Jonathan Miller indique aux salariés du FAI qu"'il est temps de se réapproprier notre marque [AOL]". Le directeur général estime qu'AOL est devenu un raccourci un peu trop commun pour parler d'AOL Time Warner. Une situation qui entraîne, selon lui, deux conséquences néfastes : d'une part, les critiques visant le groupe affecteraient directement la marque AOL. D'autre part, la confusion noierait les améliorations des services d'AOL dans le magma des multiples activités du groupe.

Des arguments spécieux : ces derniers temps, ce sont plutôt les critiques visant AOL qui ont rejailli sur Time Warner, que l'inverse. Un constat qui est d'ailleurs dressé par une grande partie de l'équipe dirigeante de Time Warner, notamment au sein des studios hollywoodiens et des réseaux de télévision.

La "proposition" de Jonathan Miller, que certains analysent comme une façon pour le directeur général de reprendre la main sur le dossier, devrait être examinée en septembre prochain lors du conseil d'administration. Elle devrait y rencontrer un accueil favorable : depuis plusieurs mois déjà, l'exécutif de Time Warner réclame l'abandon de la marque AOL, perçue comme un boulet depuis le ralentissement de sa croissance et les enquêtes comptables dont le FAI fait l'objet.

Le président de Warner Bros, Alan Horn, aurait d'ores et déjà soutenu le projet lors d'une réunion qui s'est tenue en février dernier. Cette réunion était présidée par Richard Parsons, le PDG du groupe, apparemment lui aussi ouvert à cette idée. Reste que dans l'entourage de Parsons, certains préféreraient attendre la fin des investigations comptables sur AOL avant de gommer la marque, de peur que le retrait soit perçu comme une grossière opération de camouflage.

Sur les marchés financiers, le scénario de la disparition de la marque AOL a été accueilli avec enthousiasme. Selon plusieurs analystes interrogés par le New York Times et le Wall Street Journal, le nom AOL est aujourd'hui associé à l'image d'une "très mauvaise fusion". Le retrait de la marque signifierait en outre que AOL n'est plus censé être le moteur de la croissance du groupe. Un constat que les marchés ont dressé depuis longtemps déjà, puisque le FAI ne représente qu'un cinquième de l'activité du groupe.

Au final, le principal obstacle au changement de nom pourrait être Steve Case, le président historique d'AOL qui siège encore au conseil d'administration du groupe. La suppression de la marque AOL pourrait être perçue, à ses yeux, comme un revers personnel. Cependant, depuis son départ en janvier dernier du poste de président du conseil d'administration, Steve Case aurait perdu beaucoup d'influence dans le groupe.

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Cette démission avait été suivie de près par le départ Ted Turner, vice-président emblématique du groupe et fondateur de CNN. AOL Time Warner avait alors publié des pertes records pour un groupe américain : près de 100 milliards de dollars sur l'exercice 2002. Depuis la fusion, opérée début 2001, le groupe n'a pas réussi à tirer profit des synergies online-offline, tout en accusant des dépréciations d'actifs gigantesques. Une situation qui s'est envenimée avec les mauvais résultats de la branche Internet : hémorragie d'abonnés (1,2 million en moins sur un an), chute des revenus publicitaires (entre 35 et 45 % prévue en 2003) et contraction du chiffre d'affaires (-6 % au premier semestre). S'y ajoutent de possibles amendes relatives aux pratiques comptables.

[Rédaction, JDNet]
 
 
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