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Dossier 
ADSL |
France Télécom a pris l'habitude de communiquer sur l'élargissement de la couverture géographique
ADSL, juste avant les échéances parlementaires
liées à l'aménagement numérique
du territoire. Mais, cette fois-ci, il y a un hic : l'opérateur
n'avait pas prévu le retrait à la dernière
minute du projet de loi sur l'économie numérique (LEN), qui devait
être débattu ce mardi en deuxième lecture au
Sénat.
Reste donc l'annonce de l'opérateur : dans le cadre de son programme "Département innovants", lancé
début 2004 (cf article
JDN du 07/01/04), France Télécom a annoncé
que, d'ici la fin avril, cinquante départements auront adhéré
à sa charte pour l'accélération du déploiement du haut
débit. Ce qui représente à peu près la
moitié des départements français. Dernière
collectivité en date à avoir signé cette
convention : le conseil général de l'Yonne.
A l'occasion
d'un point presse organisé à Auxerre, Thierry
Breton a confirmé que le taux de couverture de la population
française à 85 % sera atteint l'été
prochain. Le PDG de France Télécom a également
déclaré que le haut débit à 2 Mbit/s
sera expérimenté localement en juin, dans le cadre d'offres grand public
sur son réseau, puis généralisé sur tout le territoire d'ici la rentrée.
ADSL d'un côté, SDSL de l'autre. Au cours du second
semestre 2004, France Télécom devrait également annoncer
des services DSL pouvant atteindre 4 Mbit/s. Pour la prochaine
étape "broadband" en 2005, l'opérateur
évoque même des débits entre 6 et 8 Mbit/s. Cette course au
haut débit devrait d'abord concerner la clientèle
professionnelle, avant d'être élargie au grand public. Au
cas par cas, et si un département a signé la fameuse
charte, des solutions Ethernet sur fibre optique permettant
des débits jusqu'à 100 Mbit/s, voire 1Gbit/s, pourront être
déployées dans des zones d'activités industrielles
intenses.
L'exploration des technologies alternatives est également
à l'honneur de ce programme : France Télécom devrait initier
prochainement une expérimentation Wi-Max
dans l'Yonne. Cette technologie alternative d'accès sans-fil
rapide, basée sur le Wi-Fi, a été la coqueluche
de la dernière édition du Cebit, le salon allemand
des professionnels "high-tech" qui s'est tenu le mois
dernier. Dans un autre ordre de grandeur, une autre collectivité
a décidé de passer le cap Wi-Max : la Vendée,
qui a confié ce déploiement à Altitude
Télécom.
Le PDG de cet opérateur
alternatif, Jean-Paul Rivière, se montre d'ailleurs vindicatif vis-à-vis
de l'initiative "Départements Innovants"
de France Télécom. Dans un communiqué de
presse diffusé hier, lundi, il fustige ce "subtil
stratagème, dont l'unique finalité est de retarder l'arrivée
de la concurrence et de conforter la position monopolistique
de l'opérateur historique." |
