E–COMMERCE
Pascal Cagni (Apple) : "Nous avons un positionnement de prix agressif avec iTunes"
Le président d'Apple Europe revient sur le lancement de sa plate-forme de musique en ligne au Royaume-Uni, France et Allemagne et sur les premières polémiques qui ont éclaté.   (17/06/2004)
  En savoir plus
Tableau  Les plates-formes de musique
Dossier Musique en ligne
Un peu plus d'un an après le lancement d'iTunes Music Store aux Etats-Unis, Apple a inauguré mardi sa déclinaison européenne dans trois pays : Royaume-Uni, Allemagne et France (cf article du 16/06/04). Compte tenu du succès rencontré de l'autre côté de l'Atlantique, le débarquement de l'iTunes Music Store sur le Vieux continent était très attendu. Pascal Cagni, président d'Apple Europe, revient sur les principaux enjeux et sur les polémiques connexes.

JDN. Les nouvelles plates-formes légales de musique en ligne s'alignent sur le tarif d'un euro pour télécharger un titre. Comment iTunes Music Stores compte-t-elle se démarquer ?
Pascal Cagni. Nous avons déjà une position de leadership aux Etats-Unis avec 85 millions de titres vendus. Dorénavant, nous couvrons les trois grands pays d'Europe qui représentent 60 % du marché européen de la musique. Autre atout : la profondeur du catalogue. iTunes est le seul service en ligne à proposer 700.000 titres. Le tarif 99 cents est valable pour l'ensemble de notre catalogue, ce qui n'est pas le cas de nos concurrents. C'est un positionnement prix extrêmement agressif.

L'option vente de streaming musical à un centime d'euro, ouverte par OD2, n'est pas un angle que nous avons retenu. Cela me semble antinomique par rapport au mode de consommation de la musique en ligne. Un internaute veut acheter un fichier de musique qui lui appartient. Par définition, c'est un bien culturel que l'on tient à conserver. Notre principal objectif est de convaincre les internautes dits pirates d'opter pour un service légal de musique en ligne qui offre qualité et pertinence.

Afin d'accentuer la visibilité de notre offre, nous avons signé un accord avec AOL Europe, en prolongement du partenariat inité fin 2003 aux Etats-Unis avec le groupe d'accès Internet. Nous nous sommes également associés au constructeur informatique HP, qui va intégrer par défaut l'application iTunes sur ses nouveaux PC. Finalement, iTunes n'est qu'un maillon dans la chaîne de valeur, qui intégre à côté d'autres produits comme notre baladeur numérique iPod ou AirPort Express [périphérique permettant une connexion sans fil entre un ordinateur et une chaîne stéréo, ndlr].

Vous semblez rencontrer davantage de problèmes à fédérer les labels indépendants européens que les majors. L'IMPALA, groupement de producteurs européens, évoque des "conditions financières discriminatoires"...
Nous avons déjà plusieurs douzaines de labels indépendants dans notre catalogue européen. C'est la rançon du succès : nous en recensons 500 aux Etats-Unis. Je ne ferais pas de commentaires particuliers sur les présumées "conditions discriminatoires".

  En savoir plus
Tableau  Les plates-formes de musique
Dossier Musique en ligne
Comment gérez-vous la partie reversement aux ayants-droit ?
Dans le cadre de l'exploitation d'iTunes Music Store, les principaux interlocuteurs en charge de la gestion collective des droits d'auteurs restent les maisons de disques et les labels indépendants. Parallèlement, Apple France a fait face à un faux procès sur la taxation des supports matériel qui stockent des fichiers musicaux comme l'iPod. Il va de soi qu'un groupe high tech de notre dimension accepte de se soumettre au principe de la redevance pour copie privée. Les discussions continuent toujours pour déterminer des modalités comme le montant des reversements.
 
 
Philippe GUERRIER, JDN
 
Accueil | Haut de page
 
 

  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Chaine Parlementaire Public Sénat | Michael Page Interim | 1000MERCIS | Mediabrands | Michael Page International