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| MOBILES |
| La portabilité des numéros ne séduit pas les abonnés |
| Depuis plus d'un an, les abonnés peuvent changer d'opérateur mobile en conservant leur numéro. Moins de 50.000 personnes ont sauté le pas, freinées par la lenteur du processus de portabilité.
(06/07/2004) |
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Conserver ad-vitam le même numéro de téléphone mobile, voilà qui est séduisant. Mais qui est loin d'être une réalité en France. Pourtant, le 30 juin dernier, la portabilité, c'est-à-dire la possibilité pour un abonné de changer d'opérateur tout en conservant son numéro, célébrait son premier anniversaire. Une fête passée inaperçue et de toute manière ponctuée par un bilan plutôt morose.
Ce nouveau service au public a en effet grand peine à démarrer. Au premier mars 2004, l'ART (Autorité de Régulation des Télécommunications) dénombrait seulement 46.400 numéros portés depuis la transposition en droit français de la directive européenne du 7 mars 2002. Sur les trois derniers mois, à peine 1.000 demandes de plus ont été traitées.
Sans surprise, la France figure au bas du classement européen : la portabilité des numéros conduit seulement 0,11 % des abonnés français à choisir un opérateur concurrent, alors que la moyenne européenne se situerait, selon l'ART, entre 1 % et 2,5 %.
Malgré tout, l'Autorité ne voit pas de quoi s'alarmer. Elle impute la faiblesse de ces résultats au temps de latence accompagnant le lancement de toute nouveauté, et qui se fait particulièrement sentir en France. Mais l'ART reste persuadée que la portabilité représente un véritable marché qui devrait bientôt décoller.
Interrogé par le JDN, des trois opérateurs mobiles actuellement actifs en France (un quatrième, Debitel, entrera dans la danse à compter de jeudi 8 juillet), seul Bouygues Telecom s'est exprimé sur le sujet. S'il ne tient pas à communiquer le nombre exact de clients qu'il a perdus et gagnés, l'opérateur déclare que la portabilité des numéros lui est favorable. Dans un livre blanc publié en juin dernier, Bouygues Telecom va même jusqu'à proposer d'interdire les engagements, d'un an et plus, verrouillant les abonnements de téléphonie mobile.
L'engagement est bien ce qui complique la procédure permettant de changer d'opérateur tout en conservant son numéro. Alors que quelques jours suffisent à un Anglais, un Français doit attendre deux mois, en moyenne, avant de passer chez le concurrent. Un délai qui semble freiner les ardeurs des abonnés. |
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Juridique 
