Le marché de l'e-mailing de propection se porte bien.
Pour preuve, le nombre d'envois en e-mailing effectués
sur le premier semestre de l'année 2004. D'un côté,
le SNCD (Syndicat national de la communication directe) a
rendu public les données de son baromètre sur
le premier trimestre. De l'autre, I Base, société française
de profiling, a communiqué les résultats
de son benchmark e-mailing pour le deuxième trimestre
de l'année. Deux indicateurs dans le vert.
Sur le premier trimestre, le baromètre
du SNCD enregistre une forte progression de l'e-mail marketing
de recrutement de plus de 35 % par rapport aux trois
premiers mois de l'an dernier, avec 16,1 millions
d'e-mails envoyés sur la période. "Cette progression est justifiée, souligne Alain Gosset, président du SNCD. L'e-mailing
de propection est un média qui permet de mieux personnaliser
les messages et de mieux segmenter les populations ciblées."
Top
10 des annonceurs en prospection e-mailing
|
Annonceur
|
Nombre
d'opérations
|
Finaref
|
24
|
ING
Direct
|
23
|
Dell
|
23
|
Noos
|
21
|
Cegetel
|
17
|
Voyages
SNCF
|
16
|
Betandwin
|
14
|
Kelkoo
|
14
|
9
Telecom
|
13
|
Cofidis
|
12
|
Source
: I Base, 2ème trimestre 2004
|
Sur l'ensemble du semestre, I Base annonce pour sa part un total
de 1.321 opérations (messages uniques envoyés).
Un résultat en augmentation de 34 % par rapport aux six
derniers mois de l'an dernier. Côté financier, cette fois selon le SNCD, les campagnes ont représenté
sur le seul premier trimestre
de l'année un investissement de 2,9 millions d'euros, enregistrant une
progression de plus de 28 % par rapport à la même
période un an plus tôt.
Une croissance liée aux bons résultats des
trois années de tests opérés par un certain
nombre de gros annonceurs, issus notamment des secteurs de
l'assurance, du crédit et de l'accès Internet.
"Ces annonceurs ont généralisé l'utilisation
de l'e-mailing pour gérer au mieux leurs coûts,
explique Emmanuel André, responsable développement
et conseil chez I Base. Un mailing postal revient en
moyenne à 1,5 euro, contre 0,15 euro par e-mail."
"Si
les volumes restent plus importants dans les campagnes de
fidélisation, ajoute Alain Gosset du SNCD, les freins se lèvent progressivement
en matière de prospection." Les freins en matière de prospection, s'ils persistent, sont surtout liés à
la nature même des annonceurs présents dans l'e-mailing : une offre de crédit
par e-mail intéresse moins de personnes, et moins souvent,
qu'une offre d'abonnement magazine.
Entre ces deux types de messages, les résultats varient également fortement. Dans le cas d'une opération d'e-mailing pour un abonnement magazine, les taux d'ouverture des messages peuvent
aller jusqu'à 35 % et les taux de clics jusqu'à
15 %. Pour une offre plus " lourde", comme le crédit, les taux de clics ne dépassent
pas 2 à 5 %. "Le taux d'ouverture moyen des e-mails se situe aujourd'hui autour
des 30 %, précise Emmanuel André. Mais il existe de grosses disparités
quant aux taux de clics selon les secteurs des annonceurs."
La fréquence des campagnes, continues
ou ponctuelles, varie, elle aussi, selon les secteurs. Dans les assurances ou le crédit,
les annonceurs, comme Cofidis, opèrent tout au long
de l'année. En revanche, d'autres secteurs opérent par saisonnalité, comme les voyagistes ou les marques de grande consommation, qui s'appuient sur des opérations promotionnelles. "Nous avons réalisé récemment des
campagnes éévénementielles pour EDF et
la Caisse d'épargne. Mais globalement, la grande consommation
affiche encore un retard sur l'e-mailing par rapport à d'autres
secteurs", précise Emmanuel André.
Enfin, deux types de campagnes d'e-mailing de
prospection sont aujourd'hui pratiqués sur le marché : les campagnes très ciblées
et les campagnes d'envoi de masse. "Par exemple, les campagnes des
annonceurs du secteur des assurances et du crédit s'adressent
à un plus large public que celles des FAI spécialisés
dans l'ADSL, poursuit Emmanuel André. Ces derniers ciblent géographiquement
les personnes qui résident dans les zones en dégroupage." Malgré ces disparités, le marché affiche une croissance constante. En juin
2003, d'après I Base, on comptait en moyenne 1,9 opération, donc message
unique, par annonceur. En juin 2004, la cadence est passée à 2,2 opérations.
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