La rentrée des classes n'aura pas seulement lieu dans
les établissements scolaires. Cette année, la
rentrée se veut aussi virtuelle. En particulier via l'extension
en 2004 à la moitié des académies françaises
des
"espaces numériques de travail" (lire l'article du JDN du 15/05/2003). Une
appellation globale, qui regroupe un certain nombre d'initiatives
émanant de la direction de la Technologie du ministère
de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur
et de la Recherche. En clair : une offre de services
en ligne pour les écoles, les établissements scolaires et
les établissements d'enseignement supérieur.
Déjà, il y a trois ans avait été
lancé le "cartable électronique",
service en ligne permettant de consulter manuels ou programmes
numérisés. Mais une poignée d'académies
seulement avait mis la main à la pâte. Aujourd'hui,
la généralisation du "bureau virtuel"
à la moitié des académies permet d'asseoir
l'orientation du ministère sur des
bases concrètes.
"Ces ressources et services numériques
sont ouverts aux professeurs, étudiants ou élèves
et parents via un accès sécurisé et personnalisé",
annonce la sous-direction des TIC de l'Education. A l'aide
d'un mot de passe et d'un code d'accès, l'utilisateur
peut accéder à des cours en ligne, consulter
les résultats scolaires des élèves, monter
un travail de groupe entre étudiants ou consulter son
courrier électronique.
Autant
de services qui rentrent dans le cadre de cette initiative,
mais développés de manière indépendante
par les académies. "Chacune des académies
a développé sa plate-forme de travail en fonction
de ses besoins, de concert avec les collectivités territoriales
et les communes", précise la sous-direction des
TIC de l'Education. La plate-forme Argos pour l'académie
de Bordeaux ou d'Entea pour celle de Strasbourg ne remplira
donc pas les mêmes fonctions qu'une plate-forme
développée pour un établissement en milieu
rural. Les prestataires ont donc été sélectionnés
région par région, en fonction des développements
prévus par chaque académie.
En bout
de chaîne, le ministère avait pour mission de
développer des normes standards permettant une interopérabilité
des plates-formes de travail développées par les académies. "Notre objectif est de réunir la communauté
scolaire autour de services numériques partagés",
explique la sous-direction des TIC de l'Education.
"Le développement et la mise en place de l'ENT
sur l'ensemble du territoire représente un investissement
pour l'année de 30 millions d'euros", poursuit-elle. Un investissement
financé à parts égales par l'Etat et les collectivités,
avec pour objectif en 2006 la généralisation
du service à l'ensemble des élèves et professeurs.
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