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Plus de quatre mois après la déréglementation du .fr (lire l'article JDN du 11/05/2004), le centre d'arbitrage et de médiation de l'OMPI (Organisation mondiale de la propriété intellectuelle) ordonne ses premières décisions. Le 9 septembre dernier, il s'est prononcé en faveur d'Euro Information, la filiale dédiée aux activités Internet du groupe Crédit Mutuel, dans le litige qui l'opposait à la société d'hébergement Skiwebcenter.
Dans une décision, que s'est procurée le JDN, l'OMPI a ordonné la transmission de Cybermut.fr, déposé le 19 mai dernier par Skiwebcenter, au profit d'Euro Information. Principale raison invoquée : le requérant est "titulaire d'une série d'enregistrements de marques et de noms de domaine portant sur le nom Cybermut".
Cybermut est, notamment, le nom donné à la banque en ligne du Crédit Mutuel, lancée en 1996 et qui a enregistré, en août dernier, 3,5 millions de connexions authentifiées. Mais cette marque est également connue à travers la solution de paiement en ligne sécurisé Cybermut Paiement du groupe bancaire.
Pour limiter les risques de cybersquatting, le Crédit Mutuel mène une stratégie de protection de ses marques sur plusieurs fronts. Il a non seulement déposé Cybermut auprès de l'INPI (Institut national de la propriété industrielle) mais détient aussi Cybermut.com depuis le lancement des services du même nom.
Le nom de domaine en ".com" est redirigé vers la page d'accueil de la banque en ligne du groupe, le même sort étant réservé au ".fr". Cette pratique permet de récupérer les internautes qui tapent naturellement l'adresse dans leur navigateur, tout en évitant de créer un référencement parasite dans les moteurs de recherche.
La filiale Internet de la banque porte également sa vigilance sur les liens sponsorisés, une société, membre du programme AdWords de Google, ayant dernièrement acheté le mot clé Cybermut. Le moteur de recherche, qui propose un recours gracieux, lui a finalement donné gain de cause et a exclu l'utilisation du nom de la marque. Le groupe bancaire poursuit, toutefois, sa bataille pour la protection de ses marques. Il attend notamment d'autres décisions du centre d'arbitrage et de médiation de l'OMPI, toujours à propos de noms de domaine en ".fr".
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