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Tele2 fait machine arrière : moins d'un mois après avoir lancé de nouveaux forfaits pour ses offres ADSL dans les zones non dégroupées, l'opérateur suédois a annoncé qu'il allait cesser la commercialisation de ce type de produits. Dès le 1er novembre, le FAI ne prendra plus de nouveaux clients situés en zones non dégroupées.
La raison avancée par Tele2 est d'ordre financier. L'opérateur suédois, habitué aux coups médiatiques, dénonce les conditions tarifaires imposées par France Télécom en zones non dégroupées pour l'accès IP/ADSL (dite option 5, lire l'article JDN du 25/04/04). Des conditions qui ne "permettent plus de garantir les prix les plus bas et une marge suffisante", estime, dans un communiqué, Olivier Ansett, directeur marketing de Tele2. Néanmoins, précise le groupe, les anciens abonnés bénéficiant déjà d'une connexion ADSL en zone non dégroupée ne seront pas affectés par l'arrêt de cette commercialisation et auront accès aux évolutions futures des offres.
Depuis que l'Autorité de régulations des télécommunications (ART) envisage de ne plus soumettre à régulation l'offre ADSL de gros de France Télécom, Tele2 dénonce haut et fort le couplage ligne fixe-accès haut débit orchestré par l'opérateur historique. Sur ce point, Tele2 avait d'ailleurs menacé de saisir le mois dernier le Conseil de la concurrence.
Cet arrêt marque un brusque revirement dans la stratégie de Tele2. Le 25 août dernier, l'opérateur suédois avait lancé deux forfaits ADSL (1.024 et 2.048 kbit/s) destinés aux zones non dégroupées. Pour développer ses nouvelles offres, Tele2 avait confirmé la semaine dernière qu'il continuait à négocier avec France Télécom concernant la signature d'une convention relative au dégroupage (lire l'article JDN du 14/10/04). Malgré ses attaques répétées, l'opérateur alternatif semblait alors prêt à traiter directement avec l'opérateur historique.
Le retrait de Tele2 du marché de l'ADSL en zone non dégroupée pourrait signifier la rupture de ces négociations. Si elle se confirme, la décision de l'opérateur suédois devrair renforcer la position de France Télécom. L'opérateur historique perd certes un client BtoB, mais il voit également disparaître un concurrent sur le marché des clients particuliers dans les zones non dégroupées. Selon les récents chiffres de l'ART, le nombre de lignes dégroupées a atteint le million au 1er octobre, soit 20 % des quelque 5 millions de lignes DSL.
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