MOBILES
Musiwave fournira SFR en téléchargement musical 3G
SFR a confié à la société spécialisée dans les contenus multimédia pour mobiles la gestion de son offre de téléchargement musical. Ouverture prévue avant la mi-décembre.   (26/11/2004)

 La page d'accueil de Mods Téléchargement d'un titre
(Article modifié le 26/11) C'est la société française Musiwave qui fournira à SFR le premier service de téléchargement de musique mobile pour son offre 3G (mobiles de troisième génération). Ce service, le Mods (pour "Music on Demand Service", service de musique à la demande) sera disponible d'ici deux semaines. Dans le même temps, Musiwave a annoncé un partenariat avec Vodafone dans cinq nouveaux pays : le Royaume-Uni, l'Italie, l'Espagne, le Portugal et la Suède, ceux-ci venant s'ajouter à l'Allemagne, où l'offre est commercialisée en 2,5G depuis le mois de juillet.

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 Musiwave
 Gilles Babinet

Musiwave devient ainsi le fournisseur pour l'instant unique de SFR et de Vodafone pour l'infrastructure technique et la gestion des services 3G de téléchargement. Dans un premier temps, le catalogue comprendra 3.000 titres disponibles mais il est prévu qu'il passe à 50.000 morceaux dès le premier trimestre 2005, avec un objectif de plusieurs centaines de milliers de titres dans le courant de l'année prochaine.

"La promesse n'est pas de battre l'iPod, affirme Gilles Babinet, président de Musiwave. Mais il faut mettre en avant tout ce qui est premium et se servir des usages de la mobilité." Ce qui justifie également un prix à l'unité plus élevé que sur les plates-formes Internet. Chez SFR, le téléchargement d'un morceau coûtera entre 1,49 et 1,99 euro, contre une moyenne de 0,99 euro sur une plate-forme Web. "Il est vraisemblable que les gens soient prêts à payer un peu plus pour la mobilité, précise Gilles Babinet. Mais l'écart serait plutôt de 40 % en plus, alors qu'aujourd'hui nous sommes entre + 50 et + 100 %."

Une formule d'abonnement sera proposée aux abonnés 3G de SFR, qui permettra de télécharger dix morceaux pour 15 euros.

Le partenaire de SFR annonce un taux de compression deux à trois fois supérieur au GPRS. Il sera possible de stocker un millier de morceaux puisque le service a une capacité de un giga et que chaque titre pèse environ un méga. Le système de compression passera d'ailleurs, au cours de l'année prochaine, du AAC+ au AAC2+. Un titre devrait être téléchargeable en moins d'une minute. SFR a annoncé un débit de 350 K, même si l'on est à environ 150 K avec Vodafone dans les autres pays européens.

L'offre ne sera pour l'instant compatible qu'avec un seul modèle de portable, le Nokia 6630, tandis que l'offre Vodafone l'est aussi avec les Motorola V980 et E1000, ainsi que le Sony Ericsson v800.

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 Gilles Babinet

Sur la question de la compatibilité avec d'autres supports, là encore, le secteur pourrait évoluer prochainement. Une fonction permettra déjà de copier sans surcoût les morceaux sur son ordinateur. Au moment du téléchargement via le mobile, un code sera délivré qui donnera accès au morceau sur l'interface web. Pour des questions de DRM (gestion des droits numériques), le service n'est pas compatible avec un baladeur mp3, par exemple. Musiwave est lié à SDC pour la gestion des droits. Mais la convergence vers des systèmes de DRM compatibles pourrait résoudre le problème. "L'objectif est de passer à la norme OMA 2.0 pour permettre une super-distribution", précise Gilles Babinet.

SFR, qui a lancé son offre de 3G grand public le 10 novembre (lire l'article du 10/11/04), compte atteindre les 500.000 utilisateurs avant la fin 2005. Quant à Orange, le lancement de son offre est toujours attendue avant la fin de l'année et a annoncé, par l'intermédiaire de son PDG Didier Quillot, 10.000 préréservations pour ses services 3G.

Musiwave, leader des technologies mobiles de divertissement
L'activité historique de Musiwave, les sonneries de portables, représente une proportion en baisse dans le chiffre d'affaires de la société. Le reste se partage entre le MODS, les juke-box (players embarqués pour la gestion de contenus) et les sonneries couplées à de la vidéo.
La société est devenue rentable depuis deux ans et emploie au total plus de 100 personnes, dont 70 à 80 en France. Elle prévoit de doubler ses effectifs l'an prochain.

 

 
 
Nicolas RAULINE, JDN
 
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