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15 questions à un webmaster : Olivier Rosello (Freenews)
Olivier Rosello s'occupe du site Freenews, qui fournit les dernières informations sur le FAI et constitue un point de ralliement pour les freenautes.   (20/12/2004)

  Le site
Freenews
JDN. Comment le site est-il né ? Quel était le but de Freenews ?
Olivier Rosello. Le site est né il y a un peu plus d'un an, à partir du constat qu'il y avait beaucoup d'informations sur Free, mais très éparpillées. On pouvait trouver des choses sur leur site, dans la presse, sur les forums. En parallèle, les offres de Free s'enrichissent de plus en plus. L'idée était donc de créer un site centralisant toutes ces informations et permettant aux "freenautes" de communiquer. Notre philosophie est de publier les informations le plus tôt possible. Nous n'avons pas forcément le temps de traiter les sujets en profondeur, mais nous souhaitons que nos lecteurs soient les premiers informés.

Combien de personnes collaborent au site ?
En tout, nous sommes une trentaine : sept sur l'édition nationale, les autres en région. Depuis le début du mois de décembre, nous avons créé des éditions régionales : Ile-de-France, Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, Bretagne et Normandie.

Pourquoi avoir créé ces éditions régionales ?
Nous avons ouvert ces régions pour pouvoir communiquer sur l'état des réseaux et sur l'actualité locale, comme les salons. Ce sont des choses que nous ne communiquions pas auparavant pour ne pas noyer nos lecteurs sous les informations. Mais il y avait une réelle demande.

Comment fonctionnent-elles ?
De nombreux volontaires se sont portés candidats pour s'occuper de ces éditions, nous avons dû choisir un ou deux administrateurs par région, qui ont une totale liberté sur le contenu qu'ils éditent, sur la modération des forums, et à qui l'on se réfère en priorité. Sur les grandes régions, ils sont deux, comme en Rhône-Alpes, où nous avons quelqu'un à Lyon et Grenoble ou en PACA, avec Marseille et Nice. Le succès rencontré va nous inciter à ouvrir de nouvelles régions dans le courant du mois de janvier, à commencer par l'Aquitaine, le Nord-Pas-de-Calais et l'Alsace-Lorraine. D'autres viendront derrière.

Quel est le statut de Freenews et quel est son modèle économique ?
Nous sommes une association loi de 1901, dont le but est de rassembler des informations et des personnes voulant participer à cet échange. Nous avons quelques recettes publicitaires qui permettent de couvrir nos frais : développement de nouveaux outils, matériel, etc. Toutes les personnes sont bénévoles.

Que faites-vous en dehors d'administrer le site et comment gérez-vous votre temps ?
J'ai 30 ans, je suis ingénieur en informatique dans une société basée à Montpellier. Au départ, le site était tout petit, mais depuis un an, il a beaucoup grandi, ce qui complique les choses. C'est aussi pour cela que nous avons dû faire appel à d'autres personnes car le site me prend de plus en plus de temps. Il était nécessaire de déléguer un peu pour pouvoir continuer. En général, le matin, avant d'aller travailler, je regarde les infos tombées pendant la nuit. Nous avons développé des outils qui nous permettent de récupérer automatiquement tout ce qui concerne Free sur les newsgroups et sur le Web. Je reçois à peu près 1.000 mails par jour, je dois donc faire le tri. Puis, pendant la pause déjeuner, je regarde de nouveau. Et idem le soir et le week-end.

Le site s'adresse-t-il uniquement aux freenautes ?
Non, ils sont une grande majorité, mais ce ne sont pas les seuls à venir sur le site. On peut, par exemple, constater une petite différence entre l'édition nationale et les éditions régionales. Les régions amènent surtout des abonnés Free qui recherchent des informations sur leur connexion, l'édition nationale attire des freenautes, mais aussi des professionnels, des concurrents de Free qui veulent être au courant des nouveautés, des journalistes. Même les gens de Free apprennent des choses sur notre site !

Faites-vous la promotion du site ?
Non, elle se fait avant tout par le bouche-à-oreille. Le site est de plus en plus connu. Nous comptons aujourd'hui plusieurs millions de pages vues par mois. Il est cité sur les forums et, bien entendu, l'audience évolue avec le nombre d'abonnés de Free. Il y a bien quelques échanges de bandeaux publicitaires, mais c'est très marginal. Sinon, nous avons quelques liens sur d'autres sites.

Combien de personnes sont inscrites sur le site et que permet cette inscription ?
Actuellement, nous sommes à 6.000 inscrits. Ceux-ci ont la possibilité de commenter les news.

Quels sont les projets, les nouveautés à venir sur le site ?
Bientôt, un système d'alerte sera mis en place. Les inscrits pourront être alertés par mail d'une information, quinze minutes après sa parution. Nous avons également le projet d'organiser des rencontres entre freenautes pour développer l'aspect communautaire. En région, ceux qui veulent boire un verre et discuter de Free seront les bienvenus. Pour le reste, nous avons quelques petits projets techniques, mais c'est encore un peu tôt pour en parler.

Comment et avec qui le site est-il développé ?
Pour l'instant, nous n'avons pas de prestataire. Tout est fait en interne. Mais, au vu de la charge de travail que cela demande, il n'est pas exclu qu'à l'avenir, nous faisions appel à des prestataires.

Quelles sont vos relations avec Free ?
Au début, il n'y en avait aucune. Au fur et à mesure, nous avons été amenés à les rencontrer et cela se passe plutôt bien. Quand nous avons des questions à leur poser, nous obtenons des réponses assez rapides.

Aidez-vous les freenautes dans leurs démarches envers le FAI ?
Nous n'avons pas une vocation de support technique pour les freenautes. Pour les problèmes plus compliqués, nous renvoyons sur l'Aduf (Association des utilisateurs de Free), qui est plus orientée à faire du support.

  Le site
Freenews
Quels sont vos objectifs, à terme, avec ce site ?
Notre but n'est ni de faire de l'audience ni de faire de l'argent. Nous essayons de communiquer le mieux possible sur le sujet. C'est passionnant car le secteur est en pleine mutation. Il y a maintenant l'arrivée de l'ADSL 2+. Les sujets ne manquent pas.

Free n'a jamais tenté de vous recruter ?
Pas encore !
 
 
Nicolas RAULINE, JDN
 
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