E–COMMERCE
Tableau de bord de l'e-commerce : bon point pour le BtoC, mitigé pour le BtoB
Pour son sixième tableau de bord du commerce électronique, le Minefi souligne la progression régulière du marché en France. Un bémol : les PME peinent encore à se convertir à l'e-commerce.   (04/01/2005)

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Le tableau de bord du commerce électronique (en pdf)
La Mission pour l'économie numérique du ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie a rendu public la sixième édition de son tableau de bord actualisé du commerce électronique, portant sur l'année 2004. Il en ressort une nette progression de l'e-commerce, corrélée à celle des connexions haut débit. Si le fossé numérique tend à se réduire, de fortes disparités demeurent cependant, les PME restant notamment en retrait de ce mouvement.

Pour Raymond Heitzmann, du service des études et statistiques industrielles (Sessi) à Bercy, qui a coordonné la synthèse, "cette actualisation permet de rassembler des données nouvelles et de leur donner un caractère objectif, au moment où circulent beaucoup de chiffres optimistes." Le bilan rendu par le ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie est donc mitigé. "Désormais, nous prenons en compte les entreprises de plus de dix employés, et non plus seulement de vingt, ce qui permet une synthèse beaucoup plus réaliste", précise Raymond Heitzmann.

Le commerce électronique grand public continue à se développer à un rythme élevé, profitant notamment de l'explosion du haut débit. Le nombre d'acheteurs en ligne progresse plus rapidement que le nombre d'internautes lui-même (2,5 fois plus vite selon les chiffres Multimedia de Médiametrie). Le tableau de bord reprend ainsi un chiffre du baromètre Taylor Nelson Sofrès de juin 2003 qui montrait que 36 % des internautes avaient effectué au moins un achat en ligne au cours des six mois précédents.

Autre fait marquant : la confiance accrue dans l'achat en ligne. Désormais, près de la moitié des internautes affirme ne plus redouter les problèmes de sécurité de paiement : 47 % en septembre 2004, contre seulement 31 % en mars 2002 et 23 % en mars 2001. Internet permet également de stimuler les ventes en magasin pour les sociétés qui possèdent des enseignes physiques.

En ce qui concerne le B-to-B, le tableau de bord montre de fortes disparités entre les grandes entreprises et les PME. Principale explication : la relative faiblesse des entreprises françaises sur le Web. Seules 38 % des PME françaises de 10 à 249 salariés disposaient, fin 2002, d'un site, contre 80 % en Suède, 65 % en Allemagne et 53 % au Royaume-Uni.

De plus, les entreprises présentes sur Internet proposent encore trop peu la possibilité d'acheter en ligne. Moins de 16 % des entreprises se sont dotées d'un site transactionnel, permettant de prendre en compte la commande en ligne. Et seul un tiers de celles-ci présente la possibilité de payer en ligne.

Globalement, la France paraît donc se trouver dans une situation intermédiaire, loin des pays en pointe tels que les pays scandinaves ou les Pays Bas, distancée par le Royaume-Uni et l'Allemagne, mais en tête d'un autre groupe de pays, comme l'Espagne, l'Italie ou le Portugal. C'est également le constat que fait la Commission européenne, dans une étude publiée en mars dernier (lire l'article du 18/03/04).

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Le tableau de bord du commerce électronique (en pdf)
Pour Raymond Heitzmann, néanmoins, rien d'alarmant. "La France se rapproche de la moyenne européenne. Nous progressons régulièrement, sans avoir connu de bond important, contrairement à d'autres pays. Notre retard s'explique aussi par le fait que nous soyons partis après les autres."
 
 
Nicolas RAULINE, JDN
 
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