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Sports.fr fusionne avec Sport4Fun
Sports.fr et Sport4Fun se rapprochent pour donner naissance à NewSports, nouveau n°2 du secteur. Objectif pour 2005 : tenter de devancer L'Equipe.fr en termes d'audience.   (05/01/2005)

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 Athletline (Sports.fr)
 Alexis Caude
 Sport4Fun
 Nicolas Béraud
Endormi depuis les derniers grands mouvements de 2003, le secteur des sites sportifs sort de sa léthargie avec la fusion de deux de ses acteurs, Sports.fr et Sport4Fun. "Nous avions une volonté commune de nous développer et d'aller de l'avant, explique Alexis Caude, président du directoire de Sports.fr et président de la nouvelle entité formée. Les deux sociétés existent depuis cinq ans et sont rentables depuis un an et demi, la fusion doit nous permettre de nous imposer comme société leader sur le secteur." Ce rapprochement s'explique aussi par la complémentarité des activités des deux sites. D'un côté, Sports.fr couvre l'actualité sportive. De l'autre, Sport4Fun est un site communautaire qui propose à ses adhérents de faire des pronostics gratuits sur les résultats de rencontres sportives.

A eux deux, Sports.fr et Sport4Fun représentent un peu plus de 800.000 visiteurs uniques et 40 millions de pages vues (source Nielsen Netratings sur novembre 2004, chiffres non dupliqués). Cela positionne la nouvelle entité juste derrière L'Equipe.fr qui compte un peu moins de 900.000 visiteurs uniques sur la même période. "Nous sommes dès à présent le premier site sportif indépendant français et comptons passer devant L'Equipe courant 2005 grâce aux synergies que nous allons réaliser entre les deux sites", affirme Nicola Béraud, président de Sport4Fun et nouveau directeur général de la nouvelle entité.

La fusion donne naissance à une entité juridique baptisée NewSports, mais n'implique pas la disparition des deux sites. "L'objectif premier est de mettre tout en oeuvre pour que les lecteurs de Sports.fr consultent Sport4Fun et inversement. Nous allons devoir trouver de quelle manière rendre cela le plus simple possible. Dans un premier temps, nous conservons donc les deux marques mais il est certain, qu'à terme, il faudra arriver à capitaliser sur une seule marque", ajoute Alexis Caude. Les équipes des deux sites, environ 25 personnes au total, seront prochainement réunis dans les mêmes locaux, à Clichy. Quelques suppressions d'emploi sont prévues, "là où il y a doublonnage. Cela restera très marginal dans la mesure où notre objectif est de nous développer, ce n'est pas une opération défensive", précise Alexis Caude.

Sur le plan capitalistique, la nouvelle entité sera légèrement dominée par les anciens actionnaires de Sports.fr, en raison du volume d'activité du site, supérieur à celui de Sport4Fun. La répartition du capital de NewSports est répartie en trois blocs de poids égal : Suez et M6 d'une part, les managers d'autre part et, enfin, les actionnaires financiers (FD5, BNP Paribas développement, Alven Capital, Qualis et Angel-Invest).

Le site d'actualité sportive a réalisé en 2004 un chiffre d'affaire d'environ 2 millions d'euros quand le site de pronostics sportifs gratuits enregistre un chiffre d'1 million d'euros. Déjà rentable, la fusion doit permettre à NewSports de multiplier par deux le chiffre d'affaires cumulé des deux sites (3 millions d'euros) sous deux ans et, dans le même délai, d'atteindre une rentabilité avant impôt de 20 %. Pour y parvenir, NewSports compte sur le développement de ses trois activités : la publicité, en proposant une offre commune avec un nombre de visiteurs uniques significatif pour attirer plus facilement les annonceurs, la vente de contenus sportifs en BtoB et les services et jeux payants. Ces trois pôles devraient avoir un poids à peu près équivalent dans les revenus de l'entité, avec toutefois un léger bémol pour les services payants grand public.

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 Athletline (Sports.fr)
 Alexis Caude
 Sport4Fun
 Nicolas Béraud
Il est vrai que le développement de Sport4Fun reste bridé par la législation française qui interdit tout jeu d'argent en dehors des monopoles octroyés au PMU et à la Française des Jeux. "Il est dommage que les choses n'évoluent pas en France. Selon moi, la solution serait d'instaurer des licences, comme cela existe désormais en Allemagne", suggère Nicolas Béraud.
 
 
Florence SANTROT, JDN
 
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