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La répression ne fait pas reculer le peer-to-peer
Selon un rapport de l'OCDE, l'échange de fichiers sur Internet aurait progressé de 30 % en un an. C'est en France que les réseaux connaissent une des croissances les plus fortes.   (11/01/2005)

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Le rapport de l'OCDE (en pdf)
L'étude du Credoc de 2003 (au format zip)

La fréquentation des réseaux peer-to-peer est en hausse constante dans le monde. Le rapport publié par l'OCDE montre ainsi que les premiers procès contre le téléchargement illégal n'ont eu aucun effet dissuasif. Tout juste peut-on constater un transfert des utilisateurs des plates-formes utilisant le réseau FastTrack (Kazaa, Kaza Lite, iMesh ou Grokster), premières touchées par les actions en justice, vers les autres réseaux (BitTorrent, par exemple). Selon le même rapport, la France serait l'un des pays où le nombre d'adeptes du P2P croît le plus vite. En janvier 2004, 7,8 % des utilisateurs de réseaux peer-to-peer dans le monde étaient français. En tout, il y aurait près de 10 millions d'adeptes de l'échange de fichiers sur le globe, soit une progression de 30 % en avril 2004 par rapport au mois d'avril 2003.

L'utilisation des réseaux peer-to-peer dans les pays de l'OCDE en janvier 2004
Pays
Part dans l'ensemble des utilisateurs dans le monde
Part de la population utilisant régulièrement les réseaux P2P
Etats-Unis
55,4 %
0,9 %
Allemagne
10,2 %
0,6 %
Canada
8,0 %
1,2 %
France
7,8 %
0,6 %
Royaume-Uni
5,4 %
0,4 %
Italie
1,7 %
0,1 %
Espagne
1,1 %
0,1 %
Pays Bas
1,0 %
0,3 %
Australie
0,9 %
0,2 %
Belgique
0,8 %
0,4 %
Source : OCDE, BigChampagne, janvier 2005

 

L'OCDE, qui s'appuie sur des données fournies principalement par la société BigChampagne, qui mesure l'audience des réseaux P2P, indique également que ces réseaux se mondialisent et que leur usage s'étend à de nouveaux pays. La part des internautes américains parmi ces utilisateurs a ainsi chuté de près de 79 %, en janvier 2003, à 55 % en janvier 2004. Viennent ensuite l'Allemagne, qui concentre 10,2 % des utilisateurs de P2P, le Canada (8 %), la France (7,8 %) et le Royaume-Uni (5,4 %). C'est en Europe que l'usage se développe le plus, la part des utilisateurs réguliers dans la population étant encore inférieure sur le Vieux Continent.

La part croissante de la video dans l'échange de fichiers constitue l'autre évolution majeure. En 2002, les fichiers musicaux représentaient 62,5 % de l'ensemble des échanges, la video seulement 25,2 %. L'année suivante, la part des fichiers audio était descendue à 48,6 % et celle des videos, les films surtout, avait progressé, à 27 %. Les autres fichiers, jeux ou logiciels, par exemple, sont également de plus en plus recherchés.

Sur la relation entre haut débit et P2P, l'OCDE considère que les utilisateurs s'abonnent au haut débit pour pouvoir télécharger, et non l'inverse. L'existence des réseaux d'échange serait donc un facteur de croissance pour le développement du haut débit, une conclusion sur laquelle la majorité des observateurs s'accordent.

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Le rapport de l'OCDE (en pdf)
L'étude du Credoc de 2003 (au format zip)

Le rapport s'attarde sur le cas français, en reprenant une étude du Credoc datant de 2003. Le pays est, derrière le Canada, celui qui a le plus fort taux de progression du nombre d'adeptes du P2P. Et, s'il s'agit d'internautes plutôt jeunes, rien ne permet de dire que ceux qui téléchargent le plus sont ceux aux revenus les moins importants. Ainsi, les utilisateurs gagnant plus de 3.100 euros par mois sont aussi nombreux que ceux gagnant moins de 900 euros.

Note plus positive pour les ayant-droit, l'OCDE rappelle que le P2P sert également à d'autres applications que le téléchargement illégal. Il est utilisé notamment dans la VoIP, dans le transfert de données à l'intérieur d'une entreprise ou entre clients, dans l'éducation et dans l'administration.

 
 
Nicolas RAULINE, JDN
 
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