Avec près de 3 000 concessionnaires en Europe dont une centaine en France, le constructeur automobile japonais Mitsubishi Motors a axé le déploiement de son réseau
interne de communication sur des outils essentiellement commerciaux. Et en particulier sur la gestion des stocks et
des commandes de voitures. Les transactions, de même que la communication interne,
sont pilotées au niveau européen.
La centaine de concessionnaires
Mitsubishi de l'Hexagone, qui représentent près de 600 salariés,
possèdent tous un code d'accès qui leur permet de se
connecter à une plateforme de gestion des transactions.
Baptisé DCS (Dealer Communication System), cet
outil permet notamment aux concessionnaires de commander des
voitures ou des pièces détachées, et de
déclarer la vente d'un véhicule. Hébergés
en Espagne, les serveurs sont reliés directement au stock
central européen de Mitsubishi Motors, situé aux Pays-Bas.
97 %
des commandes de pièces ou de véhicules sont livrées
sous 24 heures à partir du stock central. "C'est
un outil impressionnant qui permet aux concessionnaires d'économiser
les frais de stockage, indique Klaas Huizenga, directeur des
systèmes d'informations de MMF. Pour le seul marché français, 80.000 références de pièces détachées sont disponibles :
c'est impossible à gérer pour un concessionnaire."
Plusieurs centaines de commandes sont ainsi traitées
chaque jour dans l'Hexagone via la plateforme DCS.
Un outil très prisé par les concessionnaires,
mais également par les salariés de MMF. La facturation
des commandes est en effet traitée au siège de
la filiale française du constructeur japonais, situé
à Villepinte en Seine-Saint-Denis, grâce à
un système de séparation des flux logistiques
et financiers. "Si le DCS n'existait pas, nous serions
encore à l'âge du fax et du téléphone
pour traiter les commandes, souligne Klaas Huizenga. Il faudrait
multiplier les effectifs." Intégré en 2000
lors du rachat par Mitsubishi Motors de son distributeur français,
pour un montant compris entre 50.000 et 100.000 euros, le système
DCS s'avère largement rentable assure Mitsubishi.
Un
extranet qui relie 600 collaborateurs sur toute l'Europe |
A l'échelle de la filiale française, il n'existe
pas d'intranet
dédié. Les salariés de MMF se contentent
d'un lecteur sur réseau et de fichiers Excel pour communiquer
en interne. "Nous sommes une petite structure de 85 personnes",
explique Klaas Huisenga. Par contre, chacun a accès à
l'extranet
européen du constructeur automobile. Baptisée DiamondLink,
cette plate-forme relie la direction européenne de Mitsubishi
Motors (MME) à la trentaine de distributeurs et filiales
du vieux continent.
Outre le traditionnel annuaire des filiales et le fil
d'actualités sur le groupe, DiamondLink présente
un espace collaboratif personnalisé pour chaque salarié
en fonction de son identifiant. L'espace "Toolbox"
permet ainsi à chacun de gérer son courrier
électronique ou de sauvegarder des données en
fonction de son profil d'utilisateur. Mais l'outil le plus utilisé
de cet extranet européen est le formulaire de déclaration
des ventes mensuelles pour chaque filiale ou distributeur.
La réalisation de cette plateforme de communication européenne
a été confiée au prestataire allemand Webfair
qui compte notamment parmi ses principaux clients les constructeurs
automobiles Volkswagen, Ford, ou encore Jaguar. L'ensemble du
projet aura coûté 250.000 euros. Mis en place en
2002, l'extranet de MME est utilisé quotidiennent par
quelques 600 collaborateurs, du Royaume-Uni à la Russie.
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