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| Du dégroupage total sans passer par la case France Télécom |
| Free propose aux Parisiens de souscrire à une offre haut débit sans être titulaire d'un abonnement France Télécom, via la ré-activation des accès pré-existants.
(08/03/2005) |
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Après le dégroupage partiel et le dégroupage total sur numéro actif, voici le dégroupage total sur numéro inactif. Autrement dit, la possibilité de souscrire à une connexion Internet sans passer par la case France Télécom. Comme de coutume, c'est Free qui, le premier, ose expérimenter ce nouveau service. Le FAI du groupe Iliad teste sur la population parisienne depuis le jeudi 3 mars une nouvelle procédure de connexion à Internet via la ré-activation des lignes téléphoniques. Le lien entre France Télécom et les foyers français s'érode aujourd'hui un peu plus.
Jusqu'à présent, les offres de dégroupage total proposées par le FAI n'étaient en fait que des migration de lignes France Télécom existantes vers son propre réseau. Être titulaire d'un contrat de téléphonie fixe de l'opérateur historique était une obligation pour souscrire à un abonnement ADSL.
Or, selon les conditions imposées par France Télécom lors d'une création de ligne, un nouvel abonné ne peut rompre son contrat avant un an, sous réserve de payer le reliquat de l'abonnement (soit 13,99 euros par mois).
La nouvelle offre "dégroupage total sur numéro inactif" de Free constitue une avancée significative en faveur de l'essor du dégroupage, mais est soumise à un certain nombre de conditions : être, bien sûr, situé dans une zone dégroupée par Free (exclusivement Paris pour l'instant), et surtout, connaître le numéro de téléphone de la ligne avant sa résiliation (datant de moins de trois mois). "Il ne s'agit pas d'une création de ligne ADSL ex nihilo mais d'une ré-activation d'accès pré-existant", explique Mickael Boukobza, PDG de Free.
De fait, même si la création de ligne par un opérateur alternatif est une possibilité offerte par l'offre de référence qui fixe chaque année les pratiques tarifaires de France Télécom, son coût reste prohibitif. Selon le contrat de gros, les frais de création d'une ligne s'élèvent ainsi 152,92 euros, ce à quoi il faut rajouter 78,70 euros pour la mise en service (lire l'article du 03/08/04). En comparaison, la ré-activation d'une ligne existante ne coûte que 20 euros pour financer l'étude de faisabilité et de reconnaissance de ligne par France Télécom. Free offre gracieusement jusqu'au 31 mars ces frais d'information à tous les bêta-testeurs parisiens.
Malgré des tests menés en interne depuis plusieurs mois, le FAI du groupe Iliad précise qu'il n'y a aucune garantie que l'opération se passe bien et prévient que les délais de mise en service seront, a priori, nettement plus élevés que par rapport à une ligne existante. "Chez Free, nous sommes prêts, souligne Mickael Boukobza. C'est à France Télécom de faire des efforts pour retrouver et nous transmettre les données de la ligne téléphonique le plus rapidement possible."
Le bêta-test doit durer un mois. L'idée est bien sûr d'étendre cette offre à l'ensemble de la population éligible au dégroupage par Free, soit 3.000 communes sur le territoire national. "Nous constatons de plus en plus une forte volonté des Français de s'affranchir de France Télécom. C'est pourquoi nous allons tout mettre en oeuvre pour que 2005 soit l'année du dégroupage total", conclut Mickael Boukobza. Au 31 décembre 2004, Free comptait près de 870.000 lignes dégroupées (totales et partielles), soit 53 % de son parc d'abonnés.
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