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La Chine domine le classement mondial des opérateurs
Dans le monde, un abonné mobile sur huit est client de l'opérateur China Mobile. Mais le leader en termes de capitalisation reste, pour le moment, le britannique Vodafone.   (31/03/2005)

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 Idate
Les opérateurs mobiles chinois arrivent en force. Parmi les trois opérateurs les plus puissants au monde en termes d'abonnés, deux sont chinois, China Mobile et China Unicom. L'année 2004 a surtout profité au premier, qui a racheté plusieurs petits opérateurs régionaux et ainsi fait gonfler son parc. China Mobile compte désormais plus de 200 millions de clients et devance très nettement l'opérateur international Vodafone et ses 150 millions d'abonnés.

Le classement des opérateurs mobiles dans le monde
Opérateur
Pays d'origine
Nombre total d'abonnés en décembre 2004 (en millions)
Nombre d'abonnés sur le marché domestique
China Mobile
Chine
204,2 204,2
Vodafone
Royaume-Uni
151,8 15,2
China Unicom
Chine
113,0 113,0
Telefonica Moviles
Espagne
74,4* 19,0
T-Mobile
Allemagne
69,2 27,5
Telecom Italia Mobile
Italie
57,3 26,3
Orange
France
53,0 21,3
NTT DoCoMo
Japon
49,0 49,0
Cingular
Etats-Unis
46,0 46,0
Verizon Wireless
Etats-Unis
43,8 43,8
Sprint-Nextel
Etats-Unis
35,4 35,4
KDDI
Japon
22,4 22,4
SK Telecom
Corée du Sud
18,8 18,8
* 78,2 avec l'acquisition d'activités latino-américaines de BellSouth en janvier 2005
Source : Journal du Net, Idate et opérateurs, mars 2005

"La tendance est au recentrage sur les marchés stratégiques et rentables, affirme Carole Manero, analyste à l'Idate (Institut de l'Audiovisuel et des Télécommunications en Europe), alors que ces dernières années, nous avions vu se développer une politique d'internationalisation." Les grands groupes préfèrent désormais augmenter leurs participations dans quelques filiales particulièrement rentables, jusqu'à en détenir la totalité, plutôt que de multiplier à l'infini les prises de participation peu lucratives. Le meilleur exemple est l'allemand T-Mobile, monté à 100 % dans l'ensemble de ses filiales. La position de TIM (Telecom Italia Mobile) n'est pas très éloignée. La filiale de Telecom Italia se concentre essentiellement sur deux marchés, l'Italie et la Grèce.

Même certains contre-exemples, comme Orange et Vodafone, seraient en passe de revoir leur stratégie. Des rumeurs court ces derniers temps sur la cession des activités japonaises de Vodafone. Orange a déjà franchi le pas en cédant sa filiale danoise l'an passé (lire l'article du 09/07/04).

Malgré la croissance exponentielle d'un marché intérieur qui gagne 4 à 5 millions de nouveaux abonnés tous les mois, les opérateurs chinois pourraient être eux aussi tentés par l'aventure internationale. China Mobile et China Unicom auraient des visées au-delà de leurs frontières. Le premier opérateur mondial en termes d'abonnés s'est récemment porté candidat au rachat d'une partie du capital de Pakistan Telecom. D'autres marchés émergents, en Asie principalement, pourraient s'ouvrir à lui.

Toutefois, le modèle Vodafone n'est pas condamné. L'opérateur britannique reste le numéro un en valeur, ses abonnés possédant un Arpu supérieur. Le groupe, détenteur d'une dizaine de filiales en Europe, au Japon et aux Etats-Unis, a encore vu son parc progresser l'an dernier, tout en se positionnant avantageusement sur la 3G en lançant son réseau simultanément dans treize pays en novembre 2004.

Autre stratégie, celle de Telefonica, qui profite de sa couverture sur toute l'Amérique latine pour s'imposer parmi les premiers opérateurs mondiaux. Sa filiale brésilienne Vivo possède ainsi plus d'abonnés (26 millions) que son activité domestique en Espagne (19 millions). Le groupe se différencie de la tendance actuelle en conservant des participations minoritaires.

NTT DoCoMo, quant à lui, a choisi de se concentrer sur des services à forte valeur ajoutée, en restant focalisé sur le marché japonais et en exportant sa technologie i-Mode, via les accords d'exploitation de sa licence. Mais l'arrivée de la 3G, la concurrence de KDDI qui s'est positionné sur ce segment de l'UMTS, et la saturation relative du marché intérieur, pourrait amener le premier opérateur japonais à chercher de nouveaux débouchés, notamment du côté des pays asiatiques émergents.

Pour le marché américain, l'année 2004 a signifié une profonde restructuration. Le retard de l'industrie mobile dans le pays a permis d'atteindre des taux de croissance importants, tandis que le marché, jusque là très fragmenté, a connu un mouvement de concentration sans précédent. Au jeu des fusions, c'est Cingular, du groupe SBC, qui vire en tête, avec un parc de 46 millions d'abonnés acquis grâce au rachat des activités mobiles d'AT&T. Derrière, le leader historique, Verizon Wireless (dont Vodafone est actionnaire minoritaire à 45 %) parvient à limiter la casse, du fait de plusieurs accords passés avec des opérateurs régionaux, dont le réseau mobile de Qwest. Enfin, la fusion des activités de Sprint et Nextel a donné naissance au troisième opérateur national.

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 Idate
Quoi qu'il en soit, l'Asie confirme sa domination sur le marché de la téléphonie mobile. Deux Coréens, Samsung et LG, réalisent une percée spectaculaire chez les constructeurs (voir les chiffres-clés à ce sujet). Preuve de la vitalité du marché au niveau mondial, les ventes de terminaux ont d'ailleurs progressé de 26 % en 2004, avec 645 millions d'unités vendues à travers le monde, soit 40 % de l'ensemble du parc. Près d'un quart de la population mondiale possède désormais un abonnement mobile. Ce qui laisse encore des marges importantes aux ambitions des opérateurs.
 
 
Nicolas RAULINE, JDN Sommaire Mobile
 
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