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Nova Mag est mort, vive Novaplanet.com
Avec une navigation simplifiée, une nouvelle ligne éditoriale, et bientôt des blogs, Nova tente de rentabiliser son site après avoir enterré son magazine.   (01/04/2005)
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L'avis de l'expert "Le graphisme particulièrement soigné porte la nouvelle identité du site"
Nova, n.f. : étoile qui devient brusquement beaucoup plus lumineuse. Le nouveau site du groupe Nova Press, qui exploite également Radio Nova, porte bien son nom : plus clair, plus visible (car mieux référencé) et plus accessible. Mise en ligne le 1er février, quelques semaines après la parution du dernier numéro du magazine "papier", en décembre, cette troisième version, très différente par son système de navigation et son environnement graphique, conserve l'originalité de la V2 tout en gommant certains inconvénients.

Si Novanet, la structure multimédia de Nova, se défend d'avoir pensé le nouveau site en remplacement du magazine, l'édito du dernier numéro est plus explicite : "(…) gratuit sur le Net, gratuit dans le métro, gratuit à la radio, et qui vous en voudra de sauter au-dessus du cadavre du Gutenberg ? Nous avons bien compris qu'il fallait vous prier, vous secouer, (…) là où vous êtes réfugiés, sur le Net et ça se comprend (…)." Bien sûr, la refonte obéit à d'autres impératifs, notamment économiques. Mais il reste que la nouvelle version se devait d'innover et de se moderniser, afin de séduire et de fidéliser l'audience des autres supports éditoriaux du groupe.

Pour cela, le nouveau site a subi plusieurs mutations. Technique, tout d'abord. Autrefois tout en Flash et dans un pop-up, la forme est désormais plus classique et plus sobre. Trois conséquences à cela : Novaplanet se veut plus accessible, le chargement de la page d'accueil plus rapide, et le référencement par les moteurs de recherche optimisé. Afin de conserver l'originalité de l'ancienne version, un soin particulier a été apporté à la maquette et aux graphismes de la V3. Le contenu présenté en page d'accueil n'occupe ainsi qu'une partie de l'écran, le reste étant dédié à un "papier peint" existant en plusieurs versions. Novanet compte produire régulièrement de nouveaux fonds d'écran, pour leur "effet surprise".

L'ergonomie et la navigation ont été également améliorées. L'accès à l'information se veut plus rapide, grâce à une construction certes moins surprenante, mais efficace. Ces choix ont permis d'optimiser l'impact du travail fait sur le contenu. "Priorité est donnée à l'actualité, notamment musicale, indique Nathalie Roul, directrice déléguée de Novanet, aux dépens du contenu 'activiste', qui n'était pas particulièrement consulté. Une de nos premières motivations était également de mettre en avant la radio." Une zone isolée du contenu rédactionnel, présente en page d'accueil, permet ainsi de visualiser le titre diffusé en direct sur Radio Nova, d'écouter la radio et d'accéder à la page qui lui est consacrée, cette dernière étant plus fournie que sur la V2.

Un référencement 60 fois plus efficace
Tout ces changements concourent au même objectif : la rentabilité à moyen terme, dans un contexte de réduction des effectifs et de tensions économiques au niveau du groupe. Le meilleur niveau de référencement doit attirer plus de visiteurs, qui seront, peut-être, de nouveaux auditeurs. Selon une étude datant de 2004, plus de 50 % des visiteurs du site écoutent la radio en ligne. D'où la recherche de synergies avec Radio Nova, dont 24 ans d'archives devraient être mis en ligne. Pour l'instant, la courbe d'audience suit, avec une croissance de 60 % : de 275.000 visites en janvier 2005, le site est passé à 440.000 visites en mars (source Xiti). "Si on compare la première quinzaine de janvier et de février, les moteurs ont amené 500 visites en janvier, contre 30.000 en février", ajoute Nathalie Roul. A titre de comparaison, Radio Nova compte 750.000 auditeurs par semaine.

Novanet compte par ailleurs tester pendant deux mois les liens sponsorisés pour accroître davantage son audience. Une stratégie qui devrait lui permettre d'augmenter ses revenus publicitaires. Sur la page d'accueil, deux espaces sont réservés à la publicité : une bannière horizontale, et une verticale. Un pavé situé sous le champ de la radio peut également être réservé, mais celui-ci n'est pas vendu actuellement. Novanet commercialise en interne les opérations événementielles sur-mesure, et travaille désormais avec Hi-Media pour ses bannières, vendues dans le "pack jeunes" de la régie.

"Nous essayons de multiplier nos sources de revenus"
A côté des revenus publicitaires, la société a lancé une boutique en ligne, dans laquelle se trouvent différents produits estampillés Nova (T-shirts, compilations…). "Nous essayons de multiplier nos sources de revenus", commente Nathalie Roul. Dans cette logique, Novaplanet est affilié à Fnac.com, sur lequel renvoient les pages consacrées aux critiques musicales. C'est le seul partenaire du site, les autres (dont Cityneo) ayant été abandonnés. "La V2 avait de grandes ambitions, se souvient Nathalie Roul. Nous espérions générer du chiffre d'affaires via nos partenaires, mais cela n'a pas été le cas." Au chapitre des espoirs déçus figure aussi la mise en ligne du Novamix (mix de Radio Nova), qui malgré son accès payant (3 euros l'heure) s'est avérée non rentable. Le chiffre d'affaires ne couvrait pas les frais de bande passante.

Une source potentielle supplémentaire de revenus reste pour l'instant écartée, malgré sa popularité au sein des médias français : le SMS+. "Nova y est assez réfractaire. De même que nous défendons un style de musique et une ligne éditoriale, nous défendons le respect des auditeurs et un certain état d'esprit", explique Nathalie Roul. Ce qui ne semble pas compatible avec le tarif des SMS+.

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Novaplanet.com
Last but not least, la dernière innovation de la nouvelle mouture n'est pas encore en ligne. Il s'agit des blogs, maintes fois cité dans l'édito du dernier numéro de Nova Mag comme le futur de la libre expression made in Nova. Ce ne sera pas une plate-forme, comme celle de Skyrock, mais des blogs de journalistes. "Cela correspond plus à une envie éditoriale qu'à une stratégie marketing, annonce Nathalie Roul. Les journalistes de Nova sont des gens passionnés, qui ont envie de s'exprimer." Billets d'humeur, culture, science, et même Jean-Sébastien Bach devraient être au programme de ces Nova Blogs.

Novanet, qui emploie sept personnes, a créé le premier site de Nova en 1997. Outre son rôle au sein du groupe, elle conçoit des sites dans le domaine de la musique. La société a notamment travaillé pour Daft Punk.


L'avis de l'expert

"Le graphisme particulièrement soigné porte la nouvelle identité du site"

Laure Sauvage Consultante ergonomie
Benchmark Group

Radio Nova s'est dotée avec cette nouvelle version de son site Novaplanet.com d'une vraie page d'accueil, ergonomique et informative. Bien structurée, la page est parfaitement lisible. Le graphisme particulièrement soigné porte la nouvelle identité du site. Le logo est en revanche placé trop haut et il n'est pas suffisamment mis en avant.

La nouvelle page d'accueil s'est également enrichie de contenus éditoriaux, ce qui permet d'optimiser l'information dès le début de la visite et participe à l'identité du site. On apprécie d'autre part le lien pointant directement vers le service d'écoute de la programmation en temps réel placé sur la home.

La nouvelle architecture des contenus facilite la navigation en réduisant le nombre d'entrées principales. Conçues sous la forme d'onglets, ces entrées de rubriques sont facilement accessibles en haut des pages.

Le site risque en revanche d'être rapidement confronté à des difficultés de navigation, dues en particulier au fait qu'à l'intérieur des rubriques "Musique" et "Cyber / Hardcore" les articles sont seulement classés les uns à la suite des autres par ordre chronologique. Pour trouver les articles traitant d'un thème précis par exemple, les internautes seront obligés de passer en revue des pages entières de liens qui seront toujours plus nombreuses au fur et à mesure que le site s'enrichira. Un moteur de recherche ou un classement thématique des articles permettraient de pallier ces difficultés.

Laure Sauvage

Benchmark Group, éditeur du Journal du Net, propose une palette de services permettant d'optimiser les sites et services en ligne : tests utilisateurs, focus groups, enquête clients, analyse d'ergonomie, audit & recommandations.

Raphaële KARAYAN, JDN Sommaire Le Net
 
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