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Les Inrocks tâtonnent mais intensifient leur présence en ligne |
L'hebdomadaire musical et culturel Les Inrocks, qui a suspendu la publication papier de son guide des sorties parisiennes en décembre dernier, récidive. Mais en ligne, cette fois.
(11/04/2005) |
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Adossé à leur site Internet, qui a été refondu en novembre 2004,
les Inrocks ont lancé le 30 mars un agenda des sorties consacré
à Paris. Version en ligne d'un supplément papier dont la diffusion
a été suspendue fin décembre après moins de deux ans d'existence, le site
Lesinrocksparis.com présente un guide d'événements culturels
-concerts, cinéma, spectacles, sports, expos, clubbing-, de
bars et de restaurants. L'hebdomadaire, qui se cherche encore
sur le Web, espère ainsi attirer de nouveaux lecteurs et bien
sûr les annonceurs, en misant sur l'éditorial et sur sa marque.
Des guides des sorties, surtout à Paris, il en existe déjà beaucoup
sur Internet. Cela ne décourage en rien Les Inrocks. "Pour un
hebdomadaire d'actualité culturelle, aujourd'hui, ce type de
produit semble incontournable, justifie Laurent Lafon, responsable
communication et promotion des Inrocks. Avec les moyens qui
sont les nôtres, nous avons estimé qu'il y avait quelque chose
à faire sur le Web." Une place à prendre, donc. Le magazine
veut faire la différence en misant à la fois sur le rédactionnel,
la légitimité de ses choix éditoriaux, et l'exhaustivité. Dans
les différentes rubriques, l'internaute a ainsi le choix entre
la 'sélection des Inrocks' et la liste de tous les événements
répertoriés sur une période donnée. A noter, la possibilité
pour les lecteurs d'annoncer ou de commenter eux-même des événements.
Huit journalistes produisent le contenu du site.
Les quatre-cinquièmes de cette équipe collaborent également
au magazine papier. Ce sont par ailleurs les mêmes personnes
qui s'occupaient jusqu'à l'arrêt de sa publication du supplément
sorties version papier. Supplément qui "n'avait pas trouvé sa
place. Pour des raisons aussi bien de forme
et de fonds que de recettes publicitaires, nous n'en étions
pas satisfaits, explique Laurent Lafon. Nous étions aussi trop limités
en termes de place."
Les Inrocks profitent de la réactivité du Web et des faibles
niveaux d'investissements requis par ce média pour tester de
nouveaux concepts et procéder à autant d'ajustements que nécessaire.
Cela vaut pour l'agenda des sorties comme pour Lesinrocks.com,
dont la nouvelle version, sortie en novembre, va être de nouveau
remaniée. "A la base, nous voulions réduire le scroll [défilement de la fenêtre Web, ndlr], mettre
de nouveaux contenus en avant et rafraîchir le site, explique
Laurent Lafon. Mais nous ne sommes pas satisfaits du résultat."
La page d'accueil du site est effectivement assez confuse, très
chargée, la navigation est peu évidente, et certains choix en
termes de design sont pour le moins étonnants.
Les Inrocks ont tiré les leçons de cette expérience et, alors
que la nouvelle version du site principal avait été réalisée
entièrement en interne, le magazine a fait appel à un prestataire
pour concevoir la charte graphique de l'agenda. Cette tâche
a été confiée au Studio BCK. Le budget de design s'est élevé
à 3.500 euros. Le même mode de fonctionnement sera appliqué
à la prochaine refonte du site Lesinrocks.com.
Une fois revue et corrigée, la page d'accueil de ce dernier
devrait accorder plus de place à la mise en avant du guide des
sorties. Cela étant, Les Inrocks n'attendent pas cela pour en
faire la promotion. Plusieurs actions de communication sont
prévues jusqu'au mois de juin : annonces presse (A Nous Paris,
Zurban, Libération
), échange de bannières avec les sites Novaplanet
et Ouirock, campagnes de street marketing (affiches, autocollants,
flyers), et e-mailing auprès des 80.000 inscrits à la newsletter
des Inrocks. Ces derniers sont pour la plupart des hommes (75
%) entre 25 et 34 ans (58 %), urbains et actifs, sur-consommateurs
de produits et de sorties culturels. Un lectorat très proche
de celui du magazine papier, en somme.
L'objectif de cette campagne de promotion est d'atteindre les 500.000
pages vues fin avril. Pour l'instant, le site revendique entre
5.000 et 10.000 pages vues par jour. Les objectifs en termes
de chiffre d'affaires publicitaires ne sont pas communiqués.
Laurent Lafon estime également prématuré toute prévision de
chiffre d'affaires issu de l'affiliation mise en place avec
la Fnac. Au final, le site devrait être permettre d'augmenter
le lectorat et la visibilité de la marque, tandis que la diffusion
du magazine reste stable aux alentours de 42.000 exemplaires.
Et si le site fonctionne bien, d'autres versions régionales
pourraient voir le jour. |
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