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Les hommes pressés et peu adeptes des grands magasins n'ont plus d'excuse pour manquer de chemises. Il leur suffit désormais de se rendre sur 7chemise.com, site marchand ouvert en janvier dernier. Et pour compléter leur achat, des cravates et paires de chaussettes leur sont également proposées sur des sites éponymes, 7cravate.com et 7chaussette.com. Un nouvel univers marchand créé par Christophe Timsit et Alexandre Reyner. Le premier est ancien directeur marketing chez Sanofi. Le second affiche une expérience de quinze ans dans le prêt-à-porter. Tous les deux sont mordus d'internet.
Centrée sur les basiques de la garde-robe masculine, la marque 7c se décline uniquement et exclusivement sur le Web. Quatre mois après son lancement, l'e-PME parisienne a enregistré près de 500 commandes en ligne.
"Internet est le canal de vente optimal pour la cible à laquelle nous nous adressons : des cadres et CSP+ qui ne raffolent pas du shopping et des essayages, mais qui ont un besoin quotidien, utilitaire, de ce type d'accessoires pour le travail", explique Christophe Timsit, gérant de 7c. Conformément à cette logique de gain de temps, l'entrée dans les catalogues en ligne se fait directement par taille de vêtement. Ne sont ainsi présentés que les produits disponibles en stock. 7chemise.com propose un catalogue d'environ 70 modèles, 7cravate.com de 50 modèles et pas plus de trois modèles pour les paires de chaussettes.
Le prix des chemises varie entre 35 et 39 euros. Les cravates sont vendues 18 euros l'unité. "Ces tarifs sont volontairement compétitifs, souligne Christophe Timsit, en deçà des prix du marché car nos modèles sont des produits haut de gamme, fabriqués en Italie. Mais l'avantage concurrentiel sur le prix fait partie des impératifs du Web." Les frais de port sont de deux euros pour le premier article, un euro pour chaque article complémentaire. La livraison est garantie sous 48 heures par Colissimo suivi. Pour les Parisiens pressés, 7c propose une livraison dans l'heure pour douze euros.
Sur ses ventes à prix serrés, la PME réalise de "faibles marges", indique son gérant. D'où la nécessité de générer d'importants volumes. Là encore, Internet se révèle être le canal idéal. "L'objectif est de fidéliser le client sur nos adresses", explique Christophe Timsit. Pour cela, 7c a développé sur ses trois sites un dispositif de marketing relationnel : un système de parrainage permet de bénéficier de cinq euros de réduction sur le prochain achat. Ce dispositif de recrutement se prolonge par un programme de fidélisation via la création d'un groupement d'achat. Des remises de 10 % sont alors accordées en fonction du nombre d'adhérents au club. Une stratégie efficace puisque parmi les 500 commandes enregistrées depuis janvier, beaucoup sont des actes d'achat renouvelés.
Mais avant de fidéliser, il faut déclencher la première commande. Pour faire connaître sa marque, la PME parisienne s'appuie sur un plan de communication off et online. Sa première démarche, lors de l'ouverture des boutiques en ligne, a bien sûr été de travailler son référencement auprès des moteurs de recherche. "Mais l'achat de liens sponsorisés sur Google ou Overture coûte cher, souligne Christophe Timsit, d'autant que la rentabilité de ce genre d'opérations est difficile à mesurer, contrairement au démarchage auprès de comités de grandes entreprises." C'est pourquoi 7c envisage plus favorablement de conclure, dans les prochains mois, des partenariats avec des sites spécialisés masculins et des comparateurs de prix.
Créée sous forme de Sarl au capital de 8.000 euros, 7c vise la rentabilité à fin 2006. Pour sa première année d'existence, la PME table sur un chiffre d'affaires d'environ 325.000 euros. L'hébergement des sites est assuré par Web Chrono, Banque Populaire fournit la solution de paiement sécurisé en ligne. En revanche, les développements techniques et graphiques ont été faits en interne, pour un budget d'environ 10.000 euros. Somme à laquelle s'ajoutent les frais d'ouverture d'un show room sur Paris et la constitution des stocks auprès d'usines de textile italiennes. En tout, Christophe Timsit et Alexandre Reyner ont investi près de 300.000 euros dans ce projet. Un troisième collaborateur devrait prochainement rejoindre le duo fondateur au sein de l'entreprise. |
