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Cinq clés pour piloter son streaming vidéo
À l'heure du haut débit, rien de plus désagréable que d'être confronté à une vidéo qui ne fonctionne pas. Quelques conseils pour ne pas laisser les internautes sur leur faim.   (28/07/2005)
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Dossier Télé et vidéo sur haut débit
La démocratisation du haut débit et la course aux Megabits ont fait de la vidéo l'un des services les plus appréciés du Web. Toutefois, le téléchargement, de plus en plus rapide, n'a pas tué le streaming, qui permet de stocker temporairement une vidéo et de la lire pendant le transfert entre le serveur et son ordinateur. Celui-ci connaît même un succès croissant, tant auprès des éditeurs que des internautes. En effet, avec la généralisation de la vidéo, l'utilisateur ne souhaite pas forcément conserver toutes les images qu'il peut consulter sur Internet. De plus, le streaming peut être une solution de teasing, afin d'illustrer un produit. C'est le même principe que pour les plates-formes de téléchargement musical, qui proposent toutes un extrait en streaming audio. Enfin, les éditeurs y trouvent un moyen souvent bon marché pour faire leurs premiers pas en vidéo sur le Net. Quelques conseils, avec l'aide d'un éditeur, e-TF1, et d'un prestataire, ViewOnTV, qui compte parmi ses clients Canal Plus, TV5, Club Med ou Leroy Merlin.

1  Avoir une vision à long terme. "Le streaming vidéo est un marché sans barrière à l'entrée, qu'elles soient technologiques ou financières". C'est Vincent Bataille, PDG et fondateur de ViewOnTV, qui l'affirme. Pas besoin, donc, d'être un spécialiste de la vidéo ou de disposer de moyens colossaux pour lancer son offre. On peut, par exemple, démarrer avec un budget de quelques centaines d'euros. Certains prestataires proposent même une offre pour particuliers, accessible à partir d'une dizaine d'euros par mois (sans l'encodage). Toutefois, il est nécessaire, avant de se lancer, d'avoir une idée précise de sa stratégie à long terme. Le site est-il amené à héberger des dizaines, voire des centaines de vidéos ou quelques-unes suffiront-elles, pour des actions ponctuelles ? Selon la réponse, il peut être utile ou non de sous-traiter une partie de ses activités et de faire appel à des prestataires, notamment pour ce qui concerne la prise de vue, l'encodage et la diffusion.

2  Définir ses priorités. Selon le type de vidéos que l'on souhaite mettre en ligne et les priorités budgétaires de la société, il faudra adapter son offre de streaming. Si les médias audiovisuels sont amenés à développer d'importantes bibliothèques d'images, il n'en va pas de même pour la société qui souhaite retransmettre son assemblée générale ou sa réunion d'actionnaires. Le choix se fera alors entre l'internalisation et l'appel à des prestataires, en charge de tout ou partie de la chaîne. "Nous sommes dans un secteur où les économies d'échelle sont importantes", explique Vincent Bataille. Donc autant développer une offre importante ou, à défaut, régulière. Dans le premier cas, il peut être intéressant de confier la gestion de ses vidéos à une équipe dédiée, en interne. C'est le cas chez e-TF1 ou M6 Web, qui pilotent eux-mêmes leur projet en déléguant certaines tâches à l'extérieur. Pour la plupart des sociétés, en revanche, et en particulier pour les novices, il peut être plus rentable de confier toute la production à un prestataire. Certains prennent en charge l'ensemble du processus, de la prise de vue à la diffusion, en passant par le montage et l'encodage.

3  Être agnostique en matière technologique. Si l'on souhaite rendre ses vidéos accessibles au plus grand nombre, il faudra jouer avec les formats, les lecteurs multimédia, les firewalls, les plug-ins et les navigateurs. Le conseil vaut notamment pour les annonceurs qui souhaitent diffuser des vidéos publicitaires, par essence destinées au public le plus large. Le Flash, supporté par la majorité des ordinateurs, est dans ce cas la solution la plus recommandée. Pour le reste, le mieux est de décliner ses vidéos sur l'ensemble de la palette : en Real Media et Windows Player pour arroser la quasi totalité des lecteurs, et compatibles à la fois avec Internet Explorer et Firefox pour coller à la percée du navigateur de la fondation Mozilla. La solution peut alors venir de structures flexibles. Exemple chez e-TF1. "Nous souhaitons toucher le plus grand nombre d'internautes, affirme Nathalie Berchadsky, directrice technique de la filiale web de la première chaîne. Pour cela, nos infrastructures sont pensées pour pouvoir évoluer et être réactives, sur le plan de leurs capacités, de leurs fonctionnalités et des formats supportés."

Autres soucis : mettre à disposition des internautes les plug-ins nécessaires à la lecture de la vidéo ou encore surveiller que son streaming passe sans encombre les firewalls. Enfin, devant l'apparition des filtres anti-pop-ups, les principaux prestataires recommandent l'ouverture de la vidéo sur la même fenêtre Web. "La tendance est de revenir à des choses simples en matière technique, avance Arnaud Barbier, directeur de production de ViewOnTV. Auparavant, on développait des lecteurs customisés, des interfaces graphiques complexes. Ce n'est plus le cas."

4  Proposer des contenus à valeur ajoutée. Au niveau des images elles-mêmes, au-delà de leur qualité, le facteur essentiel est la valeur qu'elles apportent. Le mieux est donc de s'orienter vers la mise en ligne de vidéos exclusives. Pour les médias, il s'agira de produire des programmes différents : soit en complément des émissions existant (making-off, prolongation d'une émission, etc.), soit en "test" de futures émissions (c'est le cas au Royaume-Uni de BBC Three, lire la brève du 12/07/05). Dernière possibilité : parier sur un canal, le Web, qui vient en complément de la télévision à des moments de la journée où le public n'est pas devant son petit écran, mais au bureau par exemple. Ainsi, le site de TF1 a enregistré récemment 16.000 flux vidéos simultanés et en direct lors de la retransmission de la cérémonie d'attribution des Jeux Olympiques 2012 ou lors des attentats de Londres. Une audience en progression : le 19 avril dernier, pour l'élection du pape Benoit XVI, la vidéo de TF1.fr n'avait enregistré que 8.000 connexions.

Autres usages en vogue sur le Net : la retransmission des assemblées générales des entreprises, celle des conférences et colloques d'organisations ou d'associations, ou encore des démonstrations produits de la part de marchands. Les services à valeur ajoutée peuvent, en outre, favoriser le passage à un modèle payant, plus supportable par l'utilisateur si le site offre un contenu exclusif.

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5  Suivre l'évolution de son trafic. Les solutions développées permettent désormais de suivre la consultation de ses vidéos streamées avec une précision extrême. Une nécessité lorsqu'on sait que le coût de la diffusion de vidéos en streaming comporte à la fois des coûts fixes et des coûts variables. Dans la première catégorie : la prise de vue, l'encodage et la diffusion. Dans la seconde : la consommation en bande passante. Une heure de consultation d'une vidéo encodée à 225 Kbps (encodage moyen pour une utilisation en haut débit) coûte environ un euro. Il faut donc avoir une idée précise de son audience, si possible en amont, mais aussi obtenir des retours fréquents sur le niveau d'utilisation. Le tracking, inclus le plus souvent dans les solutions offertes par le prestataire, permet notamment de connaître le nombre de visites, de déterminer le nombre d'adresses IP uniques qui ont consulté les vidéos, ou encore de savoir où sont localisées les consultations. Un outil marketing à part entière.

Les chiffres à retenir

Coût pour la diffusion d'une vidéo : à partir de quelques centaines d'euros, jusqu'à 10.000 à 15.000 euros pour une assemblée générale à forte audience, avec des économies d'échelle ensuite (et à partir de quelques euros pour les particuliers, coût de l'hébergement avec des logiciels d'encodage gratuits)
Coûts d'encodage : un euro pour une heure de consultation d'une vidéo encodée à 225 Kbps
Audience des vidéos streamées sur le Web : plusieurs dizaines de milliers pour les sites à fortes audiences (TF1, M6, Allociné, etc.).

Nicolas RAULINE, JDN Sommaire Le Net
 
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