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Expedia : une spin-off pour partir à l'assaut de l'Europe
Le 9 août prochain, la filiale voyages d'IAC retrouvera son entière autonomie et sera cotée au Nasdaq. Une structure taillée pour relever de nouveaux défis.   (05/08/2005)

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 Expedia
 Fabien Bourdier
A l'occasion de la publication, mardi 2 août, de ses résultats financiers pour le deuxième trimestre 2005, le groupe IAC (InterActivCorp) a confirmé qu'à partir du 9 août, Expedia, la marque ombrelle qui regroupe les activités voyages du conglomérat, redeviendrait indépendante et serait côtée au Nasdaq sous le symbole EXPEV. Son nouveau directeur général, Dara Khosrowshahi, a expliqué devant la presse européenne les raisons de cette scission.

Résultats financiers d'Expedia au deuxième trimestre 2005
Valeur Evolution sur un an
Chiffre d'affaires
555 millions de dollars + 14 %
Bénéfice net ajusté
123 millions de dollars + 23 %
Part de l'international
22 % -
Source : InterActiveCorp, 2005

Sur le territoire américain et à l'international, celle-ci fédérera désormais les marques Expedia (agence de voyages en ligne), Hotels.com (hôtellerie), Hotwire (site de voyages dégriffés), TripAdviser (guide de voyages uniquement américain) et Classic Custom Vacations (spécialiste des vacances de luxe). En France plus spécifiquement, l'entité Expedia regroupera les sites Expedia.fr, Anyway.com, Expedia Corporate Travel (ex-Egencia) et Hotels.com.

Cette décision est motivée en premier lieu par la nécessité d'apporter plus de transparence aux comptes d'IAC et de tendre à un meilleur équilibre entre les différents segments de la société, Expedia représentant sur le deuxième trimestre 2005 57,2 % du bénéfice net ajusté du groupe. Mais elle a également pour origine des facteurs beaucoup plus stratégiques. Le premier d'entre eux étant de donner à Expedia les moyens financiers et organisationnels pour s'imposer dans la bataille qui se joue aujourd'hui entre Expedia, Cendant, Sabre et Amadeus pour le contrôle du secteur de l'e-tourisme en Europe.

"Le marché européen représente une pierre angulaire de notre stratégie, explique Fabien Bourdier, directeur général d'Expedia France, commentant les propos de Dara Khosrowshahi. Car aux Etats-Unis, les positions des différents acteurs sont déjà figées et ce seul marché ne peut pas nous apporter les volumes dont nous avons besoin pour accompagner la baisse tendancielle de nos marges et continuer à gagner de l'argent. Ce qui n'est pas le cas du marché européen qui est encore très peu concentré et en plein développement."

Un enjeu de taille donc où l'autonomie retrouvée d'Expedia peut jouer un rôle non négligeable. En effet, en devenant une entité à part entière, Expedia sera maître de ses moyens financiers et ne sera plus à la merci, en matière de dotations, d'arbitrages complexes entre les différents segments du groupe. "Notre cotation au Nasdaq n'a toutefois pas pour objectif de nous apporter rapidement de l'argent frais pour financer notre développement, insiste Fabien Bourdier. Sur les neuf derniers mois, nous disposons de 800 millions de dollars de cash flow. D'ailleurs, de manière générale, le cash n'est pas un problème pour nous car nous en générons très rapidement."

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 Fabien Bourdier
Au-delà, elle est également totalement maître de son organisation. Aussi, afin d'accroître les synergies au niveau mondial entre ses différentes entités et d'augmenter l'attractivité de la société pour les fournisseurs, Expedia a décidé de créer une nouvelle structure. Baptisée Global Partner Services Group, celle-ci est désormais chargée de gérer au niveau international les relations avec les fournisseurs et de leur permettre d'être facilement visibles sur tous les sites du groupe. Ce qui peut être un avantage indéniable pour les fournisseurs mais qui devrait également accroître les marges de négociation d'Expedia. Décidément, la bataille du ciel en Europe à bien commencé.
 
 
Anne-Laure BERANGER, JDN Sommaire Tourisme
 
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