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Parship espère trouver le bonheur en France
À mi-chemin entre agence matrimoniale et coaching personnel, la société allemande est arrivée en France en mars dernier. Après six mois, le site dédié aux rencontres "sérieuses" compte déjà 80.000 membres.   (12/09/2005)

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Les sites de rencontres sont à un tournant de leur existence, les dirigeants de Parship en sont persuadés. Cette société d'origine allemande s'est implantée en France en mars dernier, sur le créneau des "rencontres sérieuses". Pour étayer sa démonstration, elle compte développer un concept nouveau, entre site de rencontres et coaching personnel. Deux services coexistent donc sur Parship.fr : un réseau relationnel classique, comme il en existe sur Meetic, Match ou Netclub, mais aussi la possibilité de commander un rapport de personnalité, sans obligation d'être membre du site.

Pour tisser lui-même des relations fidèles avec ses membres, Parship propose une seule formule d'inscription : un abonnement de six mois facturé 149 euros. "Cela permet de sélectionner naturellement les profils qui correspondent à notre positionnement, d'autant que l'inscription prend environ 30 minutes", explique Guillaume Sampic, qui a quitté ses fonctions de directeur grands comptes de Maximiles pour rejoindre la filiale française de Parship. Le rapport de personnalité, inclus dans l'abonnement, tout comme la possibilité d'entrer en contact avec une psychologue, est proposé pour 59 euros seul.

Le modèle économique du site repose entièrement sur ces services, puisque Parship ne loue pas ses bases de données et ne vend pas d'espace publicitaire. Le signe d'une volonté de rester positionné "haut-de-gamme", qui l'amène à privilégier les partenariats pour créer du trafic. La société réalise ainsi les chaînes "rencontres" de plusieurs portails d'information. En France, des accords ont été signés avec Economie-Matin, Version Femina ou Maximiles. Ailleurs, elle travaille avec le Financial Times, La Repubblica ou Stern. Sur ces espaces, Parship fournit ses services en adaptant le site à son client, et les deux partenaires se partagent ensuite les revenus issus des abonnements.

Selon ses dirigeants, l'investissement sur la France est à la hauteur des espérances. Ceux-ci évoquent "plusieurs millions d'euros", qui comprennent un plan de communication axé sur le Web (bannières, liens promotionnels). "Nous nous sommes donnés un peu de temps pour atteindre la rentabilité, estime Guillaume Sampic. L'investissement est important, la gestion des membres nécessite beaucoup de ressources. Mais dans tous les pays où nous avons lancé Parship, nous sommes rentables."

Ces investissements sont possibles grâce à la puissance financière du groupe de presse auquel appartient Parship, Holtzbrinck Verlag. Ce groupe édite notamment les titres Die Zeit, Nature, Handelsblatt ou Scientific American et emploie quelques 13.000 salariés dans le monde. Parship a été lancé en Allemagne en 2001 et, depuis, s'est implanté sur les principaux marchés européens dont la Suisse, l'Autriche, les Pays Bas, le Royaume-Uni, l'Espagne et l'Italie. Le réseau compte désormais près de 1,4 million de membres, dont la moitié sur le marché historique allemand.

15.000 membres en France en trois semaines
En France, les premiers mois d'activité ont été supérieurs aux prévisions. Parship.fr compte aujourd'hui plus de 80.000 membres et espère passer la barre des 100.000 prochainement. "Lors d'un lancement sur un nouveau marché, nous débutons par une période de gratuité complète afin de constituer une base de données importante. Normalement, cette période dure trois mois. En France, elle n'a duré que trois semaines car nous avions alors déjà 15.000 membres", confie Guillaume Sampic.

Selon lui, ces débuts prometteurs tiennent à deux phénomènes : l'ouverture des Français envers les sites de rencontres, jugés plus positivement qu'en Espagne ou en Italie par exemple, et l'état du marché, qui n'a pas encore atteint la maturité. "Aux Etats-Unis et dans l'Europe anglo-saxonne, nous assistons à une vraie scission du marché entre les sites de rencontres sérieuses et celles plus légères. Le segment des rencontres sérieuses n'a pas encore trouvé de leader ici", affirme le PDG de Parship France.

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Parship revendique ainsi un panier moyen plus élevé que ses concurrents français, d'autant qu'hommes et femmes paient le même prix, à la différence des autres sites. La société d'origine allemande espère également toucher une cible jusque là peu concernée par les sites de rencontres : sur l'ensemble de ses membres, 51 % seraient des femmes, et 75 % auraient plus de 30 ans. Parship s'attend néanmoins à subir une forte concurrence dans les mois à venir. Meetic a ainsi lancé, cet été un site à vocation psychologique, Ulteem, et d'autres pourraient imiter l'initiative.
 
 
Nicolas RAULINE, JDN Sommaire Le Net
 
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