CONSEILS
JDN Finance 
Préparer son IPO : la roadmap du candidat en cinq points
Qui peut s'introduire Bourse ? Quelles sont les étapes à franchir avant d'obtenir le visa de l'AMF ? Quel est le bon moment ? Retour sur les fondamentaux avec la société de Bourse Arkeon Finance.   (25/10/2005)
  En savoir plus
 Alternext, mode d'emploi
Dossier Conseils
  Le site
Arkeonfinance.fr
Les introductions en Bourse étant reparties à la hausse dans le secteur de l'Internet depuis le printemps, tant sur l'Eurolist que sur Alternext et le Marché Libre, le vivier de start-up françaises prêtes à tenter l'aventure s'est renouvelé. Small caps ou mid caps se bousculent à nouveau aux portillons des marchés. Mais, l'expérience l'a montré, le choix de l'introduction n'est pas judicieux pour tout le monde, et cette étape de la croissance d'une entreprise doit être mûrement réfléchie et soigneusement préparée. L'occasion de refaire le point sur le processus d'introduction, ses tenants et ses aboutissants, avec la société de Bourse Arkeon Finance qui a notamment accompagné les IPO de Senior Planet et Freelance.com.

1  Etre ou ne pas être…éligible
Les sirènes des marchés financiers ont toujours trouvé un écho auprès des dirigeants d'entreprise, qui y cèdent volontiers. Mais pas forcément à bon escient. Car toutes les sociétés n'ont pas le profil pour s'introduire en Bourse, et ce n'est pas une question de taille. "Une entreprise qui va en Bourse est une entreprise qui a un projet, des besoins, et qui se situe dans une phase de croissance, déclare Robert de Vogüé, président de Arkeon Finance. Une entreprise mature avec une croissance faible et un cash-flow important, ce n'est pas la peine. Plus que tout, l'absence de croissance est discriminante. Une entreprise qui stagne n'est pas un bon dossier. Quant au projet, ce critère est plus subjectif, mais non moins fondamental." La réponse à la question du timing découle de ces principes de base. Le bon moment pour s'introduire, c'est lorsque l'entreprise satisfait aux critères de croissance tout en présentant un bon projet… Ensuite, tout dépend de la valorisation que l'entreprise est disposée à accepter, le niveau des marchés correspondant au moment où l'entreprise est "prête" n'étant pas forcément satisfaisant pour les dirigeants.

2  Choisir une société accompagnatrice
Une fois la décision prise, la première étape consiste à choisir une société de Bourse, qui accompagne le candidat tout au long de son processus d'introduction, depuis la due diligence jusqu'au placement, voire après. "Quel que soit le marché, lorsque l'introduction en bourse implique un placement - augmentation de capital ou cession d'actions par les actionnaires -, la participation d'une société de Bourse est incontournable, indique Robert de Vogüé. La seule exception serait le cas d'un transfert du Marché Libre sur Alternext sans placement, dans la mesure où le capital flottant serait préalablement de 2,5 millions d'euros, ce qui est peu fréquent. Dans ce cas, seul un listing sponsor peut suffire."

La recherche d'une société de Bourse est comparable à celle d'un fonds de capital-risque. Certaines sociétés démarchent directement les candidats qu'elles jugent aptes à l'introduction, comme Arkeon Finance. Pour les autres, le candidat doit soumettre un dossier. Généralement, la société de Bourse se rémunère une fois l'opération réussie, sur une partie variable en fonction de la capitalisation au cours d'introduction, et sur une partie forfaitaire. Selon Robert de Vogüé, la part variable est comprise en moyenne entre 2 et 4 % du placement, la part forfaitaire s'échelonnant entre 100.000 et 300.000 euros environ.

3  Sécuriser les points clés du dossier
  Le site
Euronext.com
Plusieurs éléments devront être validés pendant la phase de préparation, qui s'étale au moins sur trois mois. Certains seront forcément vérifiés pendant la due diligence (audit comptable, juridique, fiscal et stratégique). Pour aller plus vite, mieux vaut donc mettre en ordre préalablement documents comptables, statuts et business plan. Par exemple, pour une admission sur l'Eurolist, la société doit avoir le statut de société anonyme et présenter au moins deux années de comptes consolidés. D'autres éléments, liés surtout à l'organisation, restent à la discrétion de l'entreprise candidate à la cotation. En la matière, il est courant que les entreprises qui s'introduisent en Bourse disposent d'un directeur financier, d'un avocat, d'une société de communication financière et d'un prestataire de relations presse. Ces derniers acteurs peuvent éventuellement être amenés par la société de Bourse, toutefois Robert de Vogüé insiste sur l'importance de travailler avec des personnes qui connaissent bien la société.

4  Réussir le placement
C'est l'étape clé. "Cette étape s'engage avant l'obtention du visa de l'AMF, précise Robert de Vogüé : c'est la phase de 'pré-marketing'. Pendant celle-ci, nous ne donnons pas trop d'indications sur nos estimations de valorisation. Le principe de base se résume à la gestion d'un vaste conflit d'intérêts entre la société, qui cherche à émettre au prix le plus élevé possible pour ne pas trop diluer son capital, et des investisseurs qui cherchent à acquérir ses titres au coût le plus bas." Cette phase ne concerne que les investisseurs professionnels, à l'issue de quoi les particuliers ne se partagent généralement qu'une tranche modeste du capital. La recherche d'investisseurs implique à la fois la société de Bourse et l'entreprise, à laquelle est dévolue la communication. C'est ce qu'on appelle le roadshow. L'entreprise, en revanche, n'intervient absolument pas dans la valorisation. "Quoiqu'il arrive, il n'y a qu'un seul prix : celui auquel les investisseurs souscrivent. Ce prix est fonction du niveau des marchés. Tout n'est qu'une question de comparables. Soit l'entreprise accepte sa valorisation, soit elle ne l'accepte pas et elle renonce au marché", tranche le président d'Arkeon Finance.

5  Obtenir le visa de l'AMF
  En savoir plus
 Alternext, mode d'emploi
Dossier Conseils
  Le site
Arkeonfinance.fr
Le visa de l'AMF est délivré sur présentation d'un dossier, essentiellement juridique, destiné à évaluer le "sérieux" de l'entreprise candidate à la cotation. L'AMF ayant un rôle de protection de l'épargne, elle s'assure ainsi que celle-ci ne soit pas investie sur des "véhicules à caractère douteux". Une fois que l'Autorité est en possession du dossier, elle dispose de deux mois pour délivrer son visa, mais peut revenir vers l'entreprise jusqu'au dernier moment en cas de demande d'informations complémentaires, ce qui conduit généralement à une certaine précipitation à l'issue du délai. Ce sésame marque le terme du processus puisque, comme le note Robert de Vogüé, "si le pré-marketing a été bien fait, le placement est déjà pratiquement réalisé avant l'obtention du visa".
Raphaële KARAYAN, JDN JDN Finance
 
Accueil | Haut de page
 
 

  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Chaine Parlementaire Public Sénat | Michael Page Interim | 1000MERCIS | Mediabrands | Michael Page International