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La Société de Prévoyance Bancaire (SPB) prépare le lancement, dans les prochaines semaines, d'une nouvelle garantie contre l'usurpation de l'identité. "Comme la fraude liée aux cartes bancaires, il y a quelques années, cette question d'une utilisation frauduleuse des informations personnelles fait aujourd'hui l'objet d'une préoccupation croissante en France", affirme Dominique Broquet, directeur technique R&D de SPB.
Bien que l'Hexagone a été relativement épargné par le phishing jusqu'à l'an passé, les pays anglo-saxons proposent d'ores et déjà ce type d'assurance qu'ils désignent sous le nom d'"identity theft". Les chiffres outre-Atlantique sont éloquents : 7 millions d'américains seraient victimes d'une usurpation, ce qui représenterait un montant des préjudices de l'ordre de 73 milliards de dollars.
Dans cette optique, SPB a conçu en collaboration avec un assureur une nouvelle garantie et vient de remporter un appel d'offre auprès d'un distributeur spécialisé. Travaillant dans un secteur très concurrentiel, le courtier en assurance ne souhaite pas divulguer pour l'instant les noms de ses partenaires. "Pour ses débuts, cette assurance ne sera pas proposée de manière indépendante : elle fera partie d'un package qui inclura d'autres services liés à une carte de crédit" précise Dominique Broquet, qui reconnait se lancer dans une démarche totalement empirique. En effet, pour le lancement de cette offre, SPB ne dispose pas de statistiques françaises, ce qui ne lui permet pas d'estimer facilement le montant des préjudices financiers liés à ce type de fraude.
Cette nouvelle assurance vise à protéger le consommateur d'une utilisation frauduleuse de ses informations personnelles, dans le cadre de l'utilisation des données bancaires pour réaliser des virements, ou des informations personnelles dans le but d'obtenir un crédit. Bien sûr, l'usurpation d'identité ne se limite pas uniquement à Internet. "La technique d'usurpation d'identité la plus simple consiste à voler le portefeuille contenant les papiers d'identité, et à les falsifier" précise le directeur technique R&D.
Munis de ces faux papiers, il est ensuite possible pour le malfaiteur de contracter des crédits dans les banques ou de multiples abonnements de téléphonie mobile, comme cela est récemment arrivé à une jeune femme. Toutefois, Internet facilite l'usurpation d'identité, car ce média permet l'obtention d'un crédit en ligne sans même avoir à présenter des papiers falsifiés. Le phishing est également une technique qui relève de cette pratique d'usurpation, permettant de recueillir des données personnelles pour les réutiliser ensuite de manière frauduleuse.
Toutefois, pour Dominique Broquet l'usurpation de l'identité ne constitue qu'une partie de la fraude en ligne. "Nous travaillons activement sur les sujets de demain et sur les secteurs inexplorés. Un sujet qui devient très préoccupant pour les grandes banques est notamment lié à la gestion des comptes en ligne". En effet, si le client d'une banque subit une malveillance informatique, se fait voler ses codes d'accès à ses comptes en ligne, dans les conditions générales de vente, à l'heure actuelle, tout est à sa charge. "Or en France, pour être indemnisé, il faut apporter la preuve que l'on est victime d'un préjudice. Nous cherchons donc à offrir les moyens au client d'apporter cette preuve le plus rapidement possible" explique Dominique Broquet qui travaille déjà à une prochaine offre.
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