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| Jeux Vidéo : Metaboli lève 6 millions d'euros pour son développement européen |
| Le distributeur en ligne de jeux vidéo a bouclé son deuxième tour de table. Pierre Goubet, son PDG, compte sur son modèle commercial et sur les "vrais jeux" qu'il diffuse pour convaincre les internautes des principaux marchés européenns, allemands en tête.
(25/11/2005) |
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Le site de téléchargement de jeux Metaboli, créé en août 2001, a bouclé son deuxième tour de table et récolté 6 millions d'euros, après 1,3 million d'euros réunis en juin 2002. Cette fois, les fonds devraient servir la deuxième phase de son développement : une expansion internationale. Trois fonds d'investissement, Intel Capital, Innovacom et Alven Capital entrent au capital de la société, rejoignant ainsi Nicominvest et I-Source. Le président du directoire de Metaboli, Pierre Goubet, s'explique sur la stratégie du site.
JDN. Metaboli affirme ne pas avoir d'équivalent en Europe. En quoi votre positionnement est-il différent des autres distributeurs de jeux en ligne ?
 Pierre Goubet. La plupart des portails proposant la vente et le téléchargement de jeux sur Internet proposent des jeux "casual", légers et simples. Nous nous positionnons sur de "vrais jeux vidéo", comme ceux qui sont proposés sur CD-Rom ou DVD-Rom dans le commerce, grâce aux partenariats que nous avons pu mettre en place avec, entre autres, Atari, Codemasters, Microsoft ou Ubisoft. C'est un positionnement quasi unique en Europe. Par ailleurs, nous avons construit notre succès sur des offres d'abonnement illimité, l'une à 9,90 euros par mois, l'autre à 19,90 euros, qui permettent d'utiliser l'ensemble de notre catalogue tout le temps qu'on est abonné. Enfin, on commence aussi à développer des offres "buy and download", où l'on achète un jeu à l'unité, que l'on peut utiliser indéfiniment.
Quels sont les détails de votre levée de fonds et à quoi serviront ces fonds pour Metaboli ?
Notre modèle a été validé en France. Nous comptons aujourd'hui 25.000 abonnés, dont 20.000 acquis au cours des douze derniers mois. Notre chiffre d'affaires a été multiplié par quatre en l'espace d'un an et nous tablons sur un revenu supérieur à 3 millions d'euros en 2005. Nous pensons donc que nous pouvons désormais exporter ce modèle sur les principaux marchés européens. La levée de fonds, d'un montant de 6 millions d'euros, servira exclusivement à cela. Nous nous sommes déjà lancés au Royaume-Uni en juillet dernier, nous allons prochainement ouvrir notre site allemand. A terme, ce sont les principaux marchés européens, l'Italie, l'Espagne, la Belgique, la Suisse ou la Scandinavie qui nous intéressent. Selon les cas, nous ouvrirons des bureaux sur place ou nous gérerons l'activité à distance.
Comment voyez-vous l'évolution du marché des jeux en ligne dans les prochains mois ?
Une étude de PriceWaterhouseCoopers publiée récemment faisait état d'une croissance de 20 % sur le marché global des jeux vidéo, sachant que la distribution en ligne et sur mobile devraient croître plus rapidement. Le marché devrait passer de 23 milliards de dollars en 2004 à 55 milliards en 2008. Nous sommes à la croisée des chemins entre la croissance du jeu vidéo et celle du haut débit. De plus, nous croyons vraiment à la validité de notre modèle, ce qui se passe ailleurs le confirme. On le voit dans le domaine de la musique où l'on s'oriente vers de l'illimité, les services de Napster et Yahoo fonctionnent déjà très bien. Enfin, nous n'avons pas attendu cette levée de fonds pour commencer à sonder le marché européen : des accords sont en vue avec des portails, des FAI, pour leur fournir nos services en marque blanche. C'est un marché encore très ouvert. Toutefois, par rapport à certains de nos concurrents, nous n'avons pas l'intention de nous diversifier, en faisant du mobile par exemple. C'est un marché très différent du Web, peu comparable, nous éviterons donc de nous disperser. |
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