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Liens sponsorisés : 40 % des visites issues des moteurs
L'éditeur de l'outil de mesure d'audience XiTi a publié une étude sur la répartition des modes d'accès aux sites Internet. L'accès direct génère 57 % des visites et celles-ci sont de meilleure qualité.   (05/12/2005)

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At Internet, l'éditeur de XiTi, outil de mesure d'audience et d'analyse de la fréquentation des sites Web, a communiqué les résultats d'une étude portant sur les modes d'accès aux sites Internet de ses clients. Il en ressort que l'accès direct, bien que fournissant la majorité des visites, perd du terrain au profit de l'accès par les moteurs de recherche. Ces derniers procurent toutefois des visites de qualité moindre, en termes de nombre de pages vues par visite. A travers les chiffres, l'étude pose la question de l'acquisition (optimisation du référencement ou achat de mots clés) et de la fidélisation des internautes.

Première conclusion de l'étude : l'accès direct représente encore 57 % des visites d'un site, contre 62 % en janvier 2004. La part des liens naturels s'élève à 25 % des accès (+ 6 points), et celle des liens sponsorisés à 18 % (- 1 point). La progression des moteurs - résultats naturel et commerciaux confondus - est d'après Michaël Froment, directeur grands comptes chez XiTi, une tendance de fond. Cependant, la part majoritaire de l'accès direct est, selon lui, le signe que les entreprises devraient davantage se poser la question de la fidélisation de leurs internautes. "La fidélisation est à nos yeux une clé relativement oubliée. Celle-ci passe par l'ergonomie et la qualité de l'expérience consommateur, des paramètres trop souvent négligés", explique Michaël Froment.

Tous les secteurs d'activité ne sont pas égaux dans la répartition des modes d'accès. Parmi les visites en provenance des moteurs de recherche, la part des liens sponsorisés est ainsi de 44,7 % pour le monde du voyage-tourisme, contre 28,3 % pour le e-commerce. Une situation qui peut s'expliquer par une fidélité accrue des internautes aux sites marchands, par rapport aux sites de voyages, qui ne sont que des intermédiaires. "Plus l'achat est récurrent, plus la fidélité est forte", ajoute Michaël Froment.

L'étude met également en lumière les variations de "qualité" des visites en fonction du mode d'accès au site, qualité déterminée par le nombre de pages vues par visite et le taux de visite à une seule page vue. L'accès direct génère des visites plus longues : plus de 6,2 pages par visite, contre moins de 5,8 pour les moteurs. Pour ces derniers, le taux de visite à une page est de 39 %, contre 38 % pour les liens sponsorisés et 36 % pour l'accès direct.

Si l'interprétation immédiate tend à conclure à un déficit de pertinence dans les résultats des moteurs, Michaël Froment tient à nuancer l'analyse. "Tout d'abord, les différences de qualité des visites ne sont pas si énormes que cela. On ne peut par conséquent pas en tirer de conclusions définitives, si ce n'est que, contrairement à ce que les gens craignaient au départ, les liens sponsorisés ne sont pas moins pertinents que les résultats naturels. Concernant les liens sponsorisés, la qualité des visites est aussi extrêmement liée à leur nature, souvent promotionnelle. Les internautes qui cliquent sur les liens sponsorisés ne se situent pas à la même étape que les autres dans le cycle d'achat."

La pertinence des liens sponsorisés dans les recherches est même plutôt valorisée par l'étude, qui a mis en perspective leur prévalence dans les modes d'accès au sein des recherches dans les moteurs, par rapport au poids des campagnes au clic dans les accès en général. Le poids des campagnes de liens sponsorisés dans les accès par moteurs est de 40 %, contre 24,5 % pour les campagnes au clic (e-mailing, affiliation, affichage de bannières, liens sponsorisés) dans l'ensemble des accès. Ce mode d'accès a donc été très bien adopté à la fois par les annonceurs et les internautes.

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Reste un phénomène que ni Michaël Froment, ni les moteurs, y compris Google, ne parviennent à expliquer : la chute des pages vues par visite en provenance des moteurs en novembre et décembre 2004. L'hypothèse avancée est comportementale : la période des fêtes de fin d'année, hautement concurrentielle, provoquerait chez le consommateur des attitudes d'infidélité aux marques, d'instabilité des décisions d'achat, et pousserait davantage à la comparaison. Ce qui expliquerait ce comportement butineur et zappeur. Mais pour savoir si cette explication est la bonne, il faudra attendre les résultats de novembre et décembre 2005, afin de conclure ou non à la saisonnalité de la qualité des visites.
 
 
Raphaële KARAYAN, JDN Sommaire Le Net
 
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