Dealtonic se prépare à réaliser sa toute première vente privée. Lancé le 5 décembre, le dernier-né des sites du groupe LDLC.com proposera entre le 12 décembre à 7h00 et le 13 décembre à 23h55 une vente de vêtement prêt-à-porter de la marque Lola, dont l'accès sera restreint à la base d'abonnés du groupe et à leurs filleuls. Dans son optique de diversification de sa gamme de produits e-commerce, LDLC fait ainsi son entrée dans l'univers de la mode, de la décoration et des accessoires.
"Dealtonic constitue une nouvelle étape dans la construction de notre groupe, dont l'activité principale réside dans le e-commerce. Nous avons vocation à devenir des multispécialistes et à nous diversifier en s'appuyant autant que possible sur nos outils existants", déclare Olivier de la Clergerie, directeur général de LDLC.com. Le choix d'ouvrir un site de ventes privées permet ainsi au e-commerçant d'offrir aux internautes une gamme de produits très large, sans véritable limite particulière en termes de catégories de produits. Qui plus est, ce marché semble aujourd'hui très porteur : les précurceurs de LDLC sur ce secteur tels que Ventes-privées.com, Surinvitation.com le site de Teleshopping (TF1), ou encore Linvitedesmarques.com de M6 (ex Mistergooddeal), semblent en effet avoir le vent en poupe.
Le foisonnement de sites positionnés sur ce même créneau ne semble toutefois pas inquièter LDLC qui compte pouvoir rapidement prendre pied sur ce marché. Les articles en vente étant proposés dans des quantités limitées, le principe implique ainsi de restreindre l'accès à une communauté d'"happy few". LDLC.com a donc offert le code d'accès à sa base d'abonnés, qui était de l'ordre de 270.000 clients recensés au 31 mars 2005.
"Même si la clientèle de nos sites actuels ne se recoupera pas entièrement avec celle de Dealtonic, notre base clients nous donne une assise pour le démarrage de notre nouvelle activité", explique le directeur général. L'enrichissement de la communauté d'acheteurs privés passera ensuite uniquement par le parrainage, encouragé par une réduction de 7 euros au moment de la première commande du filleul.
Dealtonic a également bénéficié du savoir-faire technologique de LDLC. Sa plate-forme technique, à quelques adaptions près, comme le processus d'achat à la journée, est la même que celle utilisée pour les autres sites. Au delà, le nouveau site utilisera également la nouvelle plate-forme logistique sur laquelle LDLC a transféré l'intégralité de ses stocks en juin dernier. Une opération qui a été à l'origine d'une baisse sensible du chiffre d'affaires du e-commerçant au premier semestre. Celui-ci est passé de 56,4 millions d'euros d'avril à septembre 2004, à 54 millions d'euros en 2005.
Même si ce nouveau site forme une entité juridique à part, Dealtonic s'appuiera sur des collaborateurs travaillant dans les différentes entités du groupe, en dehors du responsable du sourcing produit et des achats. En effet, pour Olivier de la Clergerie, la priorité de Dealtonic réside dans sa capacité à obtenir des collections issues de déstockage pour ensuite les proposer à prix réduits.
Tout le pari étant pour LDLC de parvenir, grâce aux ventes privées, à réamorcer une forte croissance dans les mois à venir. Le spécialiste des produits high tech a en effet annoncé un résultat d'exploitation en baisse de 5,5 %, à 3,4 millions d'euros, au cours de son exercice 2004-2005, clos fin mars 2005, ainsi qu'un bénéfice net de 2,2 millions d'euros contre 3 millions sur l'exercice précédent. Le 19 décembre, la direction de LDLC devra communiquer des chiffres sur les conséquences financières du transfert de plate-forme logistique.
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