Si pour certains voyagistes en ligne, l'année 2005 et en particulier le second semestre, a été difficile, Go Voyages, lui, s'en sort plutôt bien. La filiale du groupe Accor indique avoir réalisé un chiffre d'affaires en ligne de 181 millions d'euros sur l'exercice 2004-2005 (clos le 31/10/05), soit une hausse de 73 % par rapport à l'année précédente.
Comparativement, l'ensemble de ses revenus (on et offline) ne progresse que de 37 % sur la même période, pour atteindre un chiffre d'affaires de 313 millions d'euros. Désormais, Internet représente la majorité de l'activité de la société, soit 58 % contre 46 % en 2004. Cette croissance ne semble toutefois pas avoir grevé la rentabilité de l'entreprise. L'agence de voyages annonce un résultat avant impôt de 18 millions d'euros contre 9,8 millions en 2004, soit une croissance de 84 %.
De bons chiffres que Nicolas Brumelot, directeur général de Go Voyages attribuent à trois principaux facteurs. Le premier est la bonne tenue, voire l'augmentation en volume des ventes de vols secs, activité historique de l'agence de Voyages. Et ceci malgré la fin, depuis le 1er avril 2005, des commissions versées par Air France aux agences pour la vente de ses billets. "La billetterie n'a pas fléchi en 2005, indique le directeur général de la société. Cette activité a représenté 92 % de nos revenus sur l'année grâce, surtout, à une augmentation des volumes générés. Nos prix étant plus compétitifs que le offline, nous avons récupéré beaucoup de clients. Heureusement, car la fin des commissions et la mise en place du système des frais de dossier, ont induits une baisse de la rentabilité sur ce type de produit."
Parallèlement, les ventes de packages dynamiques et les réservations de hôtelières ont fortement augmenté. En 2005, Go Voyages a réalisé un chiffres d'affaires sur ce type de produits de 16 millions d'euros, soit une hausse de 159 % en un an. "Ce sont essentiellement des courts séjours, précise Nicolas Brumelot, puisqu'ils comptent en moyenne 3,16 nuitées. Mais ce ne sont pas uniquement des week-ends puisque 40 % d'entre eux sont pris hors des fins de semaine." Au total, fin 2005, les prestations terrestres (séjours + hôtels) ont représenté 22,8 millions d'euros de chiffres d'affaires, soit 7,3 % des revenus de l'entreprise, contre 4,4 % en 2004.
Enfin, l'agence de voyages doit ses bons résultats, et en particulier sa rentabilité, à d'importants investissements technologiques, notamment en matière de moteur de réservation et d'outils de traitement des commandes. Deux axes clés qui ont permis à l'entreprise d'accroître sa diffusion auprès de ses partenaires et affiliés, ainsi que d'augmenté se productivité.
"Aujourd'hui, Go Voyages emploie 260 personnes sur Paris, mais nos charges grâce à nos investissements technologiques ont baissé de 10 % en un an", annonce Nicolas Brumelot.
Désormais, tout le défi de Go Voyages pour l'année 2006 consistera à maintenir ces ratio.
Pour ce faire, l'agence de voyages mise sur trois fondamentaux. Développer ses ventes de packages dynamiques, accroître son offre hôtelière via de nouveaux partenariats et améliorer encore son positionnement prix en matière de billets d'avion grâce à une parfaite couverture des GDS, Go Voyages ayant en effet choisi de travailler avec les quatre principaux systèmes de réservation centralisés. Objectif : réaliser 408 millions d'euros de chiffre d'affaires tous canaux confondus, soit une hausse de 30 % par rapport à 2005. |
