Face à la pression concurrentielle qui devient de plus en plus forte sur le marché des produits informatiques et high tech en ligne, les sociétés de petite taille jouent des coudes pour s'imposer et gagner en notoriété. C'est notamment le cas d'e-Soph, un cybermarchand lancé en 2001. Si à l'époque les trois fondateurs pensaient ouvrir une activité annexe, en parallèle à leur travail chez un semi-grossiste informatique, l'activité en ligne s'est rapidement révélée porteuse. Et, en ce début d'année 2006, e-Soph confirme qu'elle est loin de n'être qu'une activité annexe. La société a notamment changé de statut, passant de SARL en SAS l'an dernier.
e-Soph a suivi le parcours classique du développement d'une PME. Tout d'abord, dès 2002, elle choisit d'ouvrir une boutique physique à Paris dans le 12ème arrondissement. "Nous avons constaté que l'activité sur Internet n'était pas régulière, ce qui ne nous permettait pas de réaliser des prévisions de développement sur le long terme. Nous avons donc ouvert un magasin pour assurer une stabilité de notre chiffre d'affaires" explique Olivier Bounthième, PDG d'e-Soph.com. Toutefois, e-Soph a opté pour un modèle de boutique original, proposant aux visiteurs de commander le matériel à partir de huit bornes interactives qui relaient le site Web.
"Nous avons voulu marier les deux mondes, physique et online, et nous avons obtenu un très bon mélange", se félicite le PDG. Dans le magasin, des conseillers proposent des démonstrations de produits, les clients payent leurs achats à la caisse et retirent leur matériel directement sur place. Cette nouvelle activité a imposé à e-Soph.com, d'avoir en stock 80 à 90 % des produits de leur catalogue dans deux emplacements de 140 mètres carrés, ce qui représente par ailleurs un avantage non négligeable pour les clients en ligne. Depuis six mois, les internautes peuvent également choisir de retirer leur commande en magasin.
L'activité de la boutique en ligne et du call center représente aujourd'hui 45 % du chiffre d'affaires total, qui était de 12 millions d'euros en 2004 sur 15 mois, ramené à 10 millions d'euros sur 12 mois. Pour l'exercice fiscal 2005-2006, qui sera clos à la fin du mois de mars, la direction escompte un chiffre d'affaires de 13 ou 14 millions d'euros, soit une croissance de 30 à 40 %.
Pour 2006, pour faire face à une concurrence qui s'accroît sur Internet et en off-line, la société souhaite mettre en uvre un plan marketing important. "Nous voulons passer du statut de petite entreprise à celle d'entreprise de taille moyenne" affirme le Olivier Bounthième.
Pour ce faire, e-Soph revoit son offre et s'oriente vers la high-tech. En 2005, le catalogue s'est ouvert aux produits hi-fi et en 2006 les produits de téléphonie seront progressivement référencés. Par ailleurs, pour compenser des marges faibles sur les produits high-tech, la société privilégie le développement des services, comme la garantie de trois mois proposée pour remplacer les écrans défectueux. e-Soph compte également proposer la livraison en quatre heures pour les entreprises.
Afin de développer cette clientèle entreprise, qui représente à l'heure actuelle 10 à 15 % des clients, e-Soph planche sur la création d'une interface spécifique pour ses commerciaux en interne. Concernant son site Internet, la société prépare un nouveau module d'achat en ligne, ainsi qu'une refonte totale du site dans six à huit mois. Quant au magasin, le PDG explique être à la recherche d'investisseurs : les fonds permettraient de disposer d'une plus grande superficie d'entrepôt et d'ouvrir un deuxième local sur Paris.
En matière de communication, pour gagner en notoriété, la société a opté pour la location à l'année de panneaux d'affichage sur Paris. Sur Internet, le pôle marketing nouvellement créé travaille sur le référencement naturel sur les moteurs de recherche. Un partenariat a, par ailleurs, été signé avec la chaîne GameOne, positionnée sur les jeux vidéo et sur la high tech. e-Soph réalise un spot de pub sur la chaîne et propose sa boutique sur son site Web.
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