|
| |
|
|
| Sommaire
E-Commerce |
 |
| Bienmanger.com : le terroir contre-attaque |
| Elargissement de l'offre, internationalisation, promotion : le site passe la vitesse supérieure. Tout en conservant ses liens étroits avec les petits producteurs.
(14/02/2006) |
|
Alors que le commerce en ligne a investi depuis longtemps la gastronomie, Bienmanger.com affiche depuis sa création en 2000 son attachement au terroir dont il vend les produits. Un attachement qui se retrouve dans l'offre et le fonctionnement du site basé en Lozère. De taille modeste -le chiffre d'affaires est de 500.000 euros-Bienmanger.com propose 1.500 références issues principalement des régions françaises.
Les producteurs eux-mêmes se trouvent à l'origine du projet. "Le problème des ventes cycliques revenait dans nos discussions, se souvient Laurent Caplat, le fondateur lozérien du site et ingénieur environnement. Le Net nous est alors apparu comme un bon moyen de désaisonnaliser les ventes."
Pour répondre à ces besoins et fidéliser une clientèle nouvelle, un premier site, d'abord vitrine du terroir local, est lancé, avant l'élargissement de l'offre, à l'échelle nationale d'abord, et plus récemment à des aliments exotiques, telles que épices et cafés.
Ces relations étroites avec les fournisseurs permettent l'accès à des produits de qualité, souvent disponibles en quantités limitées. Loin de toute
logique industrielle, la petite SARL de 8 personnes ne souhaite pas presser ses fournisseurs pour augmenter leur production. Elle se satisfait de leurs conditions et leur garantit même des prix d'achats toute l'année. Le modèle économique a été choisi en fonction de ces rapports. "On achète puis on revend, explique Laurent Caplat, les producteurs se méfient du système plus complexe de commission !"
| "Prestataire logistique des fournisseurs" |
Dans le cadre de ces bonnes relations, qui rappellent le commerce équitable, Bienmanger investit surtout des moyens humains. Non seulement l'entreprise se refuse à des accords d'exclusivité, mais elle va jusqu'à mettre en relation les demandes d'éventuels revendeurs avec les producteurs, via une liste de diffusion interne. Le retour sur investissement semble se faire. Le site, qui se voit comme un "prestataire logistique", le mesure par la fidélité des producteurs, devenus de plus ses meilleurs vecteurs, gratuits, de publicité.
Si chez Bienmanger.com, les producteurs sont rois, les dirigeants ont également bien en tête les clients. Sa nature "e-commerce" se retrouve depuis sa création.
Luigi Gropallo, l'un des créateurs d'Alapage et de l'activité en ligne de la Fnac, rejoint le projet à ses débuts et apporte son savoir-faire. Sur ses conseils, le site analyse le comportement et la structure de sa clientèle en améliorant le back-office. La dernière version du site, développée par la web agency BM services, appartenant à la SARL, date de janvier 2005. La structure des pages y a été repensée pour optimiser le référencement. L'effort de Bienmanger.com porte aussi sur l'affiliation, son point faible. Un onglet propose désormais directement de rejoindre les 500 affiliés directs ou via First Coffee.
Au vu de la croissance du chiffre d'affaires, de 70 % au dernier semestre, ces efforts portent leurs fruits.
Le site annonce un panier moyen stable autour de 65 euros, et 7.000 visiteurs uniques par jour en moyenne, une audience doublée au moment des campagnes régulières sur les grands portails comme Wanadoo et AOL. Une présence sur les comparateurs de prix tels que Kelkoo complète le dispositif de visibilité en ligne.
L'entreprise, qui vient d'embaucher une responsable marketing venant du caviste Savour Club, va déménager cet été dans des nouveaux locaux offrant notamment une
plus grande capacité de stockage. Malgré l'obstacle des frais de ports élevés par rapport à la valeur des produits, BienManger veut élargir sa clientèle étrangère. Une version allemande et une espagnole vont ainsi s'ajouter cette année à l'anglaise. |
|
|
|
Dossier 
