TELECOMS–FAI 
Sommaire Télécom-Fai
Satisfecit de la Commission européenne pour le haut débit made in France
L'Europe compte 53 millions de lignes haut débit, selon le rapport annuel de la Commission européenne. La France est saluée pour son infrastructure concurrentielle et sa réglementation efficace.   (22/02/2006)

  En savoir plus
Dossiers Mobiles
Très haut débit
  Le site
11e rapport sur la réglementation et les communications électroniques en Europe
(Article modifié le 22/02/06, à 11h30) La Commission européenne a publié lundi 20 février son onzième rapport annuel sur la réglementation et les marchés des communications électroniques en Europe. Portant sur l'année 2005, il dresse un état des lieux de l'ouverture à la concurrence des marchés de l'accès et des services à large bande, des mobiles et des fixes. Des données économiques précieuses permettant d'évaluer les effets de la réglementation communautaire de 2002 en matière de télécommunications, et qui serviront de base au réexamen de cette régulation dans le courant de l'année 2006.

Taux de pénétration du haut débit dans l'UE
(au 1er octobre 2005)
Rang Pays Taux de pénétration
(nombre de lignes par 100 habitants)
1
Pays-Bas
24 %
2
Danemark
23 %
3
Finlande
20 %
4
Suède
19 %
5
Belgique
18 %
6
Royaume-Uni
15 %
7
France
15 %
8
Luxembourg
13 %
9
Autriche
12 %
10
Estonie
12 %
11
Allemagne
11 %
12
Malte
11 %
13
Portugal
11 %
14
Espagne
11 %
15
Italie
10 %
16
Slovénie
9 %
17
Lituanie
6 %
18
République tchèque
6 %
19
Irlande
5 %
20
Hongrie
5 %
21
Lettonie
4 %
22
Chypre
4 %
23
Slovaquie
2 %
24
Pologne
2 %
25
Grèce
1 %
Source : Services de la Commission européennes sur la base de données COCOM, 2006

Lors de la présentation du rapport à Bruxelles, Viviane Reding, commissaire européenne responsable de la Société de l'information et des Médias, s'est félicitée des progrès accomplis dans l'ouverture des marchés des télécommunications nationaux, en précisant toutefois qu'il était nécessaire de poursuivre les efforts. Le rapport indique que la concurrence procure déjà de substantiels avantages au consommateur, notamment dans les secteurs des services à large bande et mobiles. Un premier secteur où la France fait figure de bon élève mais un deuxième où elle doit encore accomplir des efforts pour atteindre le niveau de ses meilleurs colègues européens.

Une augmentation notable de l'adoption du haut débit a été enregistrée dans les 25 pays membres de l'Union européenne l'an passé, avec une moyenne de 52.000 nouvelles lignes haut débit par jour contre 38.000 en 2004. Le parc total de lignes fixes à haut débit a ainsi dépassé 52,6 millions au 1er octobre 2005, soit un taux de pénétration moyen (nombre de lignes pour 100 habitants) de 11,2 % (13 % dans l'UE à 15), contre 7,3 % en octobre 2004. Toutefois, la croissance a été inégale, 23 points séparant le premier pays du dernier en termes de taux de pénétration. La France se situe pour sa part en septième position avec un taux de pénétration du haut débit (nombre de lignes pour 100 habitants) de 15 %.

Des chiffres qui apparaissent nettement inférieurs à ceux publiés en France par Médiamétrie (85 % des internautes). Mais cette différence s'explique par le périmètre considéré. Alors que la Commission européenne prend en compte le nombre de lignes haut débit par rapport à la population totale, Médiamétrie ne considère que la population d'internautes à domicile, de 11 ans et plus, équipés en haut débit.

Les opérateurs alternatifs conservent une part de marché autour de 50 %
Parmi les facteurs qui contribuent à l'adoption du haut débit, la concurrence est considérée comme le plus important par la Commission européenne. Ainsi, dans tous les pays où le taux de pénétration est le plus élevé (plus de 15 %), le câble est également très répandu et il existe souvent aussi un régime d'accès bien développé, par exemple pour la boucle locale dégroupée. Le fait le plus marquant est sans doute que le nombre de lignes à accès partagé a triplé au cours de l'année, ce qui a joué le rôle de catalyseur pour la croissance du marché du haut débit. L'augmentation sensible de l'accès dégroupé aux boucles locales, avec une meilleure qualité et une plus grande différenciation des services, aura ainsi permis aux opérateurs alternatifs de maintenir une part de marché autour de 50 %.

La France est d'ailleurs citée en exemple, aux côtés du Royaume-Uni, de l'Autriche de l'Estonie et du Danemark, pour être parvenue à combiner avec succès une infrastructure concurrentielle et une réglementation efficace. "Les utilisateurs français bénéficient d'un marché de l'Internet haut débit parmi les plus dynamiques et compétitifs d'Europe, avec un taux de pénétration élevé et des prix concurrentiels", note la Commission européenne dans son rapport.

Le taux de pénétration moyen des services mobiles dans l'UE a atteint 92,8 % en octobre 2005, avec une croissance plus rapide dans les 10 nouveaux Etats membres. L'UE compte maintenant 79 opérateurs de réseau de deuxième génération, ainsi que 214 fournisseurs de services, contre 166 en 2004. Le taux de pénétration est généralement plus élevé dans les pays où existe un grand nombre de fournisseurs de services. A ce sujet, la France a encore des progrès à accomplir.

15 millions d'abonnés mobiles 3G
En effet, malgré l'ouverture en 2005 du marché du mobile français aux opérateurs virtuels, leur poids reste peu significatif : 0,6 % de part du marché total et 9,3 % de part des nouveaux abonnés au deuxième semestre 2005 (lire l'article du 08/02/06). Avec 79,7 % de taux de pénétration du mobile au 31 décembre 2005, la France se classe bien loin derrière les meilleures élèves de l'UE, notamment les nouveaux entrants comme la République tchèque, l'Estonie et la Lituanie qui ont dépassé pour la première fois le niveau théorique de 100 %.

L'UE dénombre environ 15 millions d'abonnés aux services mobiles de troisième génération, la plupart en Italie et au Royaume-Uni. 58 opérateurs offrent aujourd'hui des services commerciaux (accès à Internet, services de contenu tels que les informations et les actualités sportives, visiophonie et téléchargements). La téléphonie vocale de détail et de gros demeure la principale source de revenus des opérateurs de services mobiles, bien que les services de données, notamment les SMS, connaissent une croissance substantielle.

  En savoir plus
Dossiers Mobiles
Très haut débit
  Le site
11ème rapport sur la réglementation et les communications électroniques en Europe
Si le coûts des appels mobiles nationaux a sensiblement baissé en 2005, les prix de l'itinérance intra-européenne restent élevés. Trop élevés selon la commissaire Viviane Reding, qui entend prendre des mesures législatives sur ce marché avant l'été 2006 (lire l'article du 10/02/06). Les autres points noirs relevés par Bruxelles concernent la désignation du fournisseur de service universel, discriminatoire dans certains pays, la portabilité opérationnelle des numéros fixes et mobiles, et les services d'annuaires.

A noter que le secteur des services de communications électroniques est le segment le plus important de l'ensemble du secteur des TIC : il représente 44,4 % de la valeur totale, soit 273 milliards d'euros en 2005.

Niveau des investissements pour le secteur des télécommunications dans les pays de l'Union européenne

Après une baisse sensible en 1999-2001, les niveaux d'investissement se redressent puisque les dépenses en capital pour l'ensemble du secteur sont estimées à plus de 45 milliards d'euros dans l'UE en 2005, soit une augmentation d'environ 6 % par rapport à 2004, et ce pour la troisième année consécutive. Tandis que le rapport investissements/chiffre d'affaires des opérateurs en place approche le niveau historique moyen de 15 %, il est plus élevé pour le secteur des communications mobiles et les câblo-opérateurs.

Les investissements transfrontaliers, en termes de dépenses en capital et d'acquisitions/fusions, redeviennent une caractéristique essentielle du marché de l'UE des communications électroniques. En 2005, le nombre d'acquisitions et de fusions a augmenté sensiblement, et les transactions transfrontalières - stimulées par la recherche d'économies d'échelle et la mise en œuvre de stratégies paneuropéennes - représenteraient une valeur globale de plus de 70 milliards d'euros, le niveau le plus élevé depuis 2000.

Les plus grands opérateurs historiques européens avaient en 2005 sur les marchés communautaires non nationaux une part du chiffre d'affaires de 15 % en moyenne. La plupart des grands acteurs sont présents sur d'autres marchés nationaux et on a observé une tendance notable de certains acteurs bien établis, ainsi que de nouveaux entrants paneuropéens et locaux, à investir dans les nouveaux États membres.

 
 
Emilie LEVEQUE, JDN Sommaire Télécom-Fai
 
Accueil | Haut de page
 
 

  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Chaine Parlementaire Public Sénat | Michael Page Interim | 1000MERCIS | Mediabrands | Michael Page International