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Natoora récolte les fruits de ses cinq années de labeur
Le cybermarché spécialisé dans les produits frais enregistre 161 % de croissance sur 2005. Les objectifs pour 2006 : gagner en visibilité sur le Web et se développer à l'international.   (28/02/2006)

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Dossier Cybermarchés
Natoora ne pouvait mieux fêter ses cinq ans d'existence : sur l'année 2005, le chiffre d'affaires des petits producteurs de produits frais que la société distribue en ligne bondit de 161 %, contre 60 % l'année précédente. Un chiffre que les investisseurs tiennent toutefois à conserver secret. Pour continuer sur sa lancée en 2006, Natoora veut inscrire plus largement sa marque dans le paysage Internet français, mais également à l'international. Le cybercharché se lance en Belgique et au Luxembourg dès la semaine prochaine.

L'année 2005 marque un tournant pour la société et les raisons à cet envol de la croissance du chiffre d'affaires sont multiples. Récompensée en janvier dernier par les Clics d'Or (lire l'article du 06/01/2005), la société a été quelque peu propulsée sur le devant de la scène. "Les Clics d'Or ont de toute évidence apporté un éclairage sur la société, et, de ce fait, ont joué un rôle de réassurance auprès des consommateurs. Cette confiance dans la marque constitue un enjeu important, étant donné que nous n'appartenons pas à un groupe, et que nous ne possédons pas de magasins", explique Servane Morfoisse, responsable marketing de Natoora.

Par ailleurs, en avril dernier, la société a conclu un contrat commercial avec le cybermarché Telemarket, ce qui lui permet de distribuer son catalogue de produits ultra-frais auprès d'une plus large clientèle. Grâce à ce partenariat, Natoora est devenu, plus qu'un nom de site Web, une marque de produits frais. Cette expérience permet également à la société de mieux se positionner au sein du paysage des cybermarchés. "Les cybermarchands n'ont pas ou peu de produits frais, ce qui leur permet d'étendre leur gamme en ligne, mais également de fidéliser leur clientèle et d'accroître leur panier moyen", estime Servane Morfoisse.

En effet, Natoora affiche une fréquence d'achat moyenne de 10 jours, tandis que chez les cybermarchands, elle est plutôt de l'ordre d'un achat mensuel. D'autre part, le panier moyen est plus important sur les produits frais et passe de 110 à 120 euros en 2005, une évolution à la hausse que la responsable marketing explique par l'enrichissement de la gamme, qui atteint 1.800 produits référencés.

Les efforts consentis par la société visant à accroître le nombre de produits en catalogue constitueront un nouvel axe de développement sur 2006. Natoora explique notamment se rapprocher des comités régionaux afin d'assurer une promotion des produits de leurs terroirs sur le site. "Cela nous permettra d'assurer une animation commerciale en ligne pour faire connaître des produits régionaux et éventuellement de recruter des producteurs régionaux pour qu'ils fassent parti de nos producteurs permanents", précise la responsable marketing.

Une expansion à l'international facilitée par sa logistique
Proposant déjà la livraison sur l'ensemble de la France, le développement à l'international constitue un autre axe sur lequel travaille d'ores et déjà activement la société. Si depuis deux ans, Natoora livre également sur Londres, la société a ouvert la livraison à l'ensemble de l'Angleterre en décembre dernier. D'ici la semaine prochaine, Natoora lancera également son service à la Belgique et au Luxembourg. Cette internationalisation rapide est le fruit d'une logistique bien particulière. "Nos colis sont conditionnés pour utiliser n'importe quelle chaîne logistique, car ils intègrent la chaîne du froid. Ils ne nécessitent donc pas transport en camion réfrigéré et cela nous permet de passer via Chronopost pour nous développer à l'international", indique Servane Morfoisse.

Toutefois, sur Paris, la société compte développer sa logistique en propre et ainsi permettre les livraisons le soir même des commandes prises le matin. Pour ce faire, Natoora dispose déjà d'un point relais Porte d'Orléans, qui permet de desservir le XIVème arrondissement et compte en ouvrir un autre prochainement. Elle réfléchit également au développement d'un triporteur électrique qui permettra de livrer les produits depuis le point relais afin de fluidifier les livraisons.

De même, l'équipe de quatre collaborateurs à Londres travaille également au développement d'une plate-forme logistique sur place pour réaliser les commandes sur place et non plus seulement à Paris, comme c'était le cas jusqu'à présent. En effet, même si 80 % des produits frais sont importés outre-Manche, Natoora souhaite accentuer le référencement de produits britanniques au catalogue et permettre aux Anglais de bénéficier d'un catalogue plus typique.

Enfin, l'axe de communication n'est pas négligé pour l'année 2006, la société affirmant vouloir augmenter le budget marketing alloué. Le site enregistre à ce jour 2.000 visiteurs uniques par semaine, un chiffre qu'elle compte dynamiser via un travail de référencement naturel et l'augmentation du budget consacré aux liens sponsorisés auprès de l'ensemble des moteurs de recherche. Le programme d'affiliation mis en œuvre par CibleClick sera également redynamisé afin d'animer le réseau de 1.800 affiliés, réseau qui aujourd'hui ne pèse que de manière minime dans le chiffre d'affaires total. Au-delà des newsletters en direction de ses abonnés, la société planche sur la création d'un programme de fidélisation.

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Mais les tests en off-line réalisés en 2005 se sont également avérés concluant, et c'est pourquoi Natoora mettra l'accent sur la publicité sur ses véhicules ainsi que sur la distribution de flyers auprès des points relais qui, bien que non marchands, permettront de développer la notoriété de la marque et du service auprès des habitants du quartier. Des actions qui complètent localement la promotion online.
 
 
Solveig Emerard-Jammes Sommaire Le Net
 
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