Le téléchargement légal de musique en Europe a de beaux jours devant lui et il participe déjà, pour une part importante, aux revenus des maisons de disques. Le marché de la musique en ligne est cependant appelé à connaître une vague de consolidation en raison des conditions concurrentielles qui y règnent. Telles sont les conclusions d'un rapport que vient de publier l'institut Jupiter Research.
En 2005, le téléchargement légal de musique sur Internet a représenté 2,2 % du marché global de la musique en Europe et Jupiter estime que ce chiffre pourrait atteindre 16 % en 2011. Près de 200 plateformes se sont partagés un chiffre d'affaire que l'institut estime à 192 millions d'euros sur l'année 2005, soit une moyenne de 960.000 euros par plateforme. Un montant qu'il faut ramener à 260.000 euros une fois déduit la rétribution des droits d'auteurs.
Des revenus modestes, une concurrence multiple : bon nombre de pure players ont du mal, selon l'institut, à atteindre l'équilibre opérationnel. Aussi JupiterResearch estime qu'une consolidation du marché est à venir et qu'elle profitera avant tout aux constructeurs informatiques et aux fournisseurs d'accès à Internet dont les sources de revenus sont plus variées et qui peuvent supporter les faibles marges inhérentes aux conditions actuelles du marché.
Mark Mulligan, directeur de recherche de JupiterResearch insiste sur le rôle clef des maisons de disques : "la musique sur Internet a le potentiel nécessaire pour devenir un élément vital du marché de la musique d'ici à 2011 [
] mais, pour y parvenir, il faudra que les maisons de disque fassent la part des choses entre s'assurer de solides revenus et permettre aux distributeurs de réaliser les profits nécessaires à leur équilibre".
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