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Wimax : un potentiel commercial limité
Zones de couverture, réalité des débits et des vitesses d'accès : un rapport de l'OCDE fait le point sur cette technologie d'accès haut débit, plus complémentaire que concurrentielle de l'ADSL ou de la 3G.   (29/03/2006)

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Le rapport de l'OCDE

Le 3 juillet prochain, l'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) attribuera les licences Wimax régionales pour la France (lire l'article du 09/02/2006). Un événement qui revêt une importance d'autant plus stratégique pour les candidats encore en lice que les potentialités de cette technologie, en termes d'aménagement du territoire numérique, restent encore largement méconnues, donc souvent fantasmése. Un rapport publié en mars par l'OCDE fait le point. Selon les experts de l'organisation de développement et de coordination économiques, le Wimax constitue une réelle opportunité de développement pour les régions rurales qui ne sont pas encore desservies par l'Internet haut débit. Toutefois, tempère le rapport, cette technologie ne saurait concurrencer de manière frontale les technologies existantes d'accès haut débit fixe (ADSL) et mobile (3G).

Dans les faits, les particuliers peuvent attendre du Wimax des débits de l'ordre de 256 Kbit/s, la bande passante totale de 12 Mbits/s étant partagée entre les utilisateurs. Pas de quoi concurrencer les connexions ADSL actuelles de 1 à 20 Mbits/s. Impossible aussi de proposer des contenus à forte consommation de bande passante comme de la télévision Haute Définition (TVHD). Toutefois ce débit reste suffisant pour l'utilisation d'applications de VoIP.

En ce qui concerne les communications mobiles, le rapport se veut plus circonstancié. Le Wimax serait susceptible de concurrencer la téléphonie de troisième génération (3G) en raison d'un coût d'acquisition de licence plus faible et de débits supérieurs. Toutefois, de nombreuses restrictions légales en matière de disponibilité des fréquences limiteront l'usage du Wimax mobile, impossible à utiliser par exemple en situation de mobilité rapide à plus de 120 Km/h. De plus, les réseaux 3G restent techniquement plus efficaces pour transporter de la voix et l'évolution HSDPA à venir autorisera des débits améliorés. Le risque de cannibalisation des réseaux 3G par le Wimax est donc marginal.

L'OCDE considère plutôt le Wimax comme une technologie complémentaire, notamment dans les zones rurales. Le Wimax y constituerait un "backbone", c'est-à-dire une épine dorsale interconnectant plusieurs réseaux Wi-Fi afin d'améliorer les délais de réponses du réseau et d'en prolonger la couverture géographique. D'autres applications innovantes restent encore à trouver. Le rapport prend ainsi l'exemple de la liaison ferroviaire Londres-Brighton en Angleterre dont la couverture en Internet haut-débit est assurée par l'opérateur T-Online grâce à une conjonction de 3 technologies : la connexion Wimax fournit la connexion à l'Internet qui est distribuée par Wi-Fi à l'ensemble des voyageurs. Quand le réseau WiMax n'est plus disponible, c'est une connexion GPRS qui prend alors la relève.

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Le rapport de l'OCDE
Le rapport insiste particulièrement sur le rôle du législateur dont la mission est de trouver le juste équilibre entre, d'une part l'innovation que représente le Wimax, et d'autre part l'état actuel de la concurrence au regard des investissements passés réalisés par les opérateurs nationaux.

 
 
Guillaume DEVAUX, JDN Sommaire Télécom-Fai
 
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